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La réélection – éventuelle – de Macron va coûter un pognon de dingue…
©LUDOVIC MARIN / AFP / POOL

Arrosez, arrosez, vous y gagnerez toujours quelque chose !

Et quand on aime, on ne compte pas : et le chef de l’Etat aime beaucoup les Français.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La scène (imaginaire mais vraisemblable) s’est déroulée à l’Elysée. Dans le bureau du président deux hommes : Jean-Michel Blanquer et Bruno Le Maire. Macron : « Bande de nazes, vous savez qu’il y a une élection dans trois mois ? ».

Penauds, les deux ministres baissent la tête. De plus en plus en colère, Macron poursuit : « les enseignants souffrent, les Français se serrent la ceinture. Vous voulez ma perte ? ». Blanquer et Le Maire sont blêmes. Sur un ton sans appel, le président de la République leur lance alors : « Vous m’arrangez ça fissa et que ça saute ! ». 

Aussitôt dit, aussitôt fait. De retour à son ministère, Blanquer a annoncé la création de 3.300 postes dans l’Education nationale. Ça va coûter des millions et des millions. Bien plus zélé que Blanquer, Bruno Le Maire a obligé EDF à bloquer ses tarifs. D’après le patron de ce fournisseur d’électricité, la perte se situera entre sept et huit milliards d’euros.

Et pour se faire encore mieux voir de Macron, le ministre de l’Economie a annoncé une hausse de la rémunération du livret A. Selon l’inflation, il devrait progresser de 0,5%. Le Maire l’a doublé pour le faire passer à 1%. Ça va coûter des centaines de millions…

Cette bienfaisante largesse peut être accompagnée d’autres. On est en droit d’imaginer une baisse des impôts. Une revalorisation des retraites. Une hausse du SMIC et du RSA. Un arrêt des opérations policières contre les dealers (et ça fort heureusement ça ne coûte rien) : les banlieues votent aussi.

Ne faisant pas entièrement confiance à ses ministres, Macron a gardé un joker dans sa manche. Il le sortira la veille de l’élection. Son impact sera décisif pour assurer la victoire. Les frais de bouche de Némo seront réduits de moitié. Et le peuple séduit se rendra aux urnes en chantant « merci notre bon maître ».

PS : Bruno Le Maire vient de nous donner une confirmation éclatante de ce qui précède. Il demande à l’Union Européenne d’adoucir les règles contraignantes qui encadrent le déficit et la dette publique. On va pouvoir continuer à dépenser un pognon de dingue … 

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