La France, cet autre Far West : ici et aujourd’hui aussi, vous pouvez devenir chercheur d’or<!-- --> | Atlantico.fr
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L'once d'or est à 1237 dollars environ.
L'once d'or est à 1237 dollars environ.
©Reuters

Fièvre jaune

Ce métal précieux rend toujours aussi fou. Les chercheurs d'or français sont des passionnés qui n'hésitent pas à se mesurer entre eux dans des compétitions. Pour les débutants, il existe des stages d'apprentissage.

Ce métal rare, d'un jaune brillant, a toujours été considéré comme le plus précieux des métaux. Lorsque l’on évoque le fait de chercher de l’or, on pense tout de suite aux ruées vers l’or en Amérique du Nord au XIXème siècle. Comme celle qui attira environ 100 000 prospecteurs dans la région du Klondike, dans le territoire canadien du Yukon entre 1896 et 1899.

L'once d'or est à 1237 dollars environ

Mais les ruées vers l'or n'ont pas été que présentes dans les états américains. La même histoire s'est répétée partout à travers le monde : de l'Alaska à l'Australie en passant par l'Afrique, de nombreux pays ont connu leurs périodes d'exploitation intensive des veines de roche aurifères. Comme à chaque ruée vers l’or, une fois le filon épuisé le rêve s'évanouit, laissant sur la paille des milliers de personnes et enrichississant quelques privilégiés. Mais l'or garde toujours son image de valeur refuge en temps d'incertitudes économiques. La volatilité de son cours est en effet plus faible que celle des autres matières premières malgré l'existence de périodes de fortes baisses du métal jaune. Aujourd’hui, le cours de l’once d’or ( comprise entre 24 et 33 grammes selon les pays) est d’environ 1237 dollars (1086 euros).

La fièvre de l'or en France

Chercher de l’or en pratiquant l’orpaillage est aujourd’hui un hobby, une passion dont la fièvre à atteint la France, selon le site Science Post. Mais l'or n'est présent dans la croûte terrestre qu'à hauteur de 0,005 gramme par tonne, en moyenne. Ce qui veut dire qu'à moins de tomber sur un filon extraordinaire, il faut remuer pas moins de 4 000 tonnes de terre avant de trouver de quoi couler un anneau de 20 grammes, d'après la banque des savoirs du Conseil général de l'Essonne. Mais rien qui ne puisse décourager les chercheurs d'or français : il existe des associations ou clubs d’orpaillage, qui se sont réunies pour former la Fédération Française d’Orpaillage en 1986. L’accent est mis sur l’apprentissage des techniques d’orpaillage dans un but purement récréatif, bien que certains prennent cette activité très au sérieux. Il existe même des compétitions d’orpaillage et des stages découverte. Le plus souvent, il est possible de trouver de l’or en France sous forme de paillettes, et plus rarement sous forme de grains. Les pépites sont, quant à elles, bien plus exceptionnelles.

Une technique ancestrale

Dans sa battée,  un plat circulaire de 40 à 50 centimètres de diamètre, le prospecteur verse une petite pelletée de terre. La tenant légèrement inclinée, il lui imprime un mouvement de rotation. L'eau, agitée, soulève les particules les plus légères, alors que l'or, quatre à cinq fois plus dense, retombe rapidement au fond. Peu à peu, la battée se vide de l'eau, de la terre et du sable. Il ne reste au fond, avec de la chance, que les paillettes et les graviers les plus gros.

La fermeture des mines d'or

En France, il existe trois secteurs aurifères importants : la bordure sud-est du Massif Central (Cévennes), les Pyrénées et le Massif Armoricain, bien qu’il existe d’autres zones néanmoins moins fournies. Mais  les exploitations métropolitaines ont toutes été fermées, sauf en Guyane où sévissent de nombreux orpailleurs illégaux.

En août 2015, Emmanuel Macron a abandonné le projet d'une « société nationale des mines » annoncé par son prédécesseur Arnaud Montebourg en 2014, afin de dynamiser l'activité aurifère.

Ce qui n'a en rien entamé la soif d'or de beaucoup de français. Mais comme les pêcheurs à la truite et les ramasseurs de cèpes, les chercheurs d'or sont des passionnés  qui ne donnent pas facilement leurs meilleurs coins...

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