"L'allègement des vernis" de Paul Saint Bris<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
lll
lll
©

Atlanti-culture

Faut-il rajeunir Monna Lisa ? Un roman captivant récompensé par le Prix Orange 202.

Martine Monsallier pour Culture-Tops

Martine Monsallier pour Culture-Tops

Martine Monsallier est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »

THÈME

Aurélien est conservateur, directeur du département des peintures du musée du Louvre. Une nouvelle présidente veut stimuler les entrées du musée et décide qu’il faut pour cela restaurer La Joconde en la débarrassant de ces vernis qui lui donnent un ton verdâtre. Aurélien est chargé de trouver celui parmi les restaurateurs connus capable de rendre sa splendeur originelle à Monna Lisa (que l’auteur écrit à l’italienne avec deux n). Il part pour l’Italie et revient avec Gaetano, seul capable d’envisager un tel défi. Bien sûr, tout va se passer sous les yeux des mondes politique, artistique et des médias.

POINTS FORTS

  • La découverte de la vie d’un grand musée et de ses travailleurs, des conservateurs jusqu’aux personnes chargées de la sécurité ou du nettoyage.
  • Un hymne aux peintres italiens et particulièrement Léonard de Vinci.
  • Une documentation passionnante sur les restaurateurs et leurs techniques depuis le XVIIIème siècle. Ceux-ci se proclamaient artisans ou artistes. Ils sont maintenant remplacés par des scientifiques, chimistes, mathématiciens.
  • Le décalage de  notre époque où la recherche du profit supplante la recherche du Beau.

QUELQUES RÉSERVES

Je n’en vois pas tant ce roman est captivant.

ENCORE UN MOT...

En effet, tout dans ce livre est intéressant, les personnages, l’humour, la satire de nos contemporains, et même le dénouement inattendu qui montre en définitive qui sont les vrais amoureux de la Joconde.

UNE PHRASE

  • « Le tableau peint à taille réelle synthétisait à lui seul les remarquables apports de Vinci à la peinture : douceur du sfumato fondant les contours, liant le sujet et la nature environnante comme un tout, dégradés subtils des carnations obtenus par superposition de multiples et impalpables glacis, perspective atmosphérique pour figurer la distance, effet de profondeur de champ et de flou d’arrière-plan, monumentalité de la composition pyramidale, et ce talent inouï pour figer dans la transition des sentiments l’instant révélateur de la psyché, ici la fugacité d’un sourire, et faire d’un portrait le reflet de l’âme. » Pages 210 et 211
  • « Il en voulait au monde d’avoir renoncé à la beauté. La beauté qui se patine et qui passe, dont on sait avec certitude qu’elle sera plus belle encore. » Page 320

L'AUTEUR

 Paul Saint Bris, né le 4 janvier 1983 à Paris, est photographe et directeur artistique dans la publicité et la mode. Ceci est son premier roman.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !