Fabien Roussel s’est permis un éloge de la gastronomie française et… s’est fait copieusement insulter<!-- --> | Atlantico.fr
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Le premier secrétaire du Parti communiste français et candidat à l'élection présidentielle Fabien Roussel, lors d'un meeting à Sainte-Suzanne, La Réunion, le 17 décembre 2021.
Le premier secrétaire du Parti communiste français et candidat à l'élection présidentielle Fabien Roussel, lors d'un meeting à Sainte-Suzanne, La Réunion, le 17 décembre 2021.
©RICHARD BOUHET / AFP

Bon appétit

Il a ainsi réussi son entrée dans la fachosphère.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Du temps des lointains prédécesseurs de l’actuel patron du PCF, on ne jurait que par le bortsch, le bœuf Stroganoff et la vodka. Manger et boire soviétique les rapprochait ainsi de la patrie du communisme.  

Mais on tenait également compte des spécificités de la classe ouvrière française car on lui permettait de faire des repas steaks frites et vin rouge. La nourriture hallal n’était pas alors considérée comme le sommet inclusif qui vous faisait rejoindre la grande famille des damnés de la Terre.

Bien des choses se sont passées depuis et de soviétiques le bortsch, le bœuf Stroganoff et la vodka sont devenus russes. Etrangers donc à nos traditions culinaires. Fabien Roussel en a intelligemment pris compte. 

Dans un acte de ferveur franchouillarde, il a  déclaré, « une bonne viande, un bon fromage, un bon vin, ça c’est la gastronomie française ». Une telle déclaration identitaire voire quasiment zemmourienne ne pouvait rester impunie. 

En conséquence de quoi la gauche progressiste s’est ruée sur les réseaux sociaux pour condamner cet insolent réactionnaire. Fabien Roussel a aussitôt été affublé en Super Dupont, béret basque sur la tête et baguette de pain sous le bras. 

Parmi ces réactions outragées, citons celle d’un député écologiste : « je mange vegan, suis-je donc anti français ? ». Notons que Fabien Roussel n’a en rien critiqué ceux qui ne mangent pas de viande. Il s’est contenté de dire que lui aimait ça. Voilà qui en dit long sur le fanatisme sectaire des allumés du veganisme. 

Une autre déclaration vaut également la peine d’être mentionnée. « Le communisme était un idéal. Et voilà ce qu’est devenu le parti de Fabien Roussel » ! Ce dernier est d’ailleurs récidiviste. 48 heures avant d’énoncer son catéchisme gastronomique, il avait participé à un hommage aux martyrs de Charlie Hebdo : les accusations d’islamophobie ont fusé. 

Mais la palme revient à Sandrine Rousseau qui a dit : « Le plat préféré des Français, c’est le couscous ». Il apparaît que Fabien Roussel ne s’est pas converti à la doxa progressiste. C’est tout à son honneur. Et nous avons plaisir à constater qu’il s’abstient de vanter les mérites de la chorba, du couscous-boulettes et du méchoui. 

Le peu de bon sens qu’il reste à la gauche s’est donc réfugié au PCF. Fabien Roussel est un bon gastronome. Mais il n’est pas progressiste. Il est tout bêtement français. Nous serions heureux de partager avec lui une entrecôte XXL et un camembert dans un restaurant du boulevard de la Villette. Le tout arrosé d’un bon Bourgogne. De là à prendre notre carte du PCF, il y a un pas que nous ne franchirons pas. 

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