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Des migrants protestent car leur foyer n’a pas de salle de prière…
©LIONEL BONAVENTURE / AFP

Toujours plus !

On ne s’en étonne même pas.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ça se passe à Marseille devant un foyer. Une trentaine de migrants subsahariens soutenus par des militants de la CGT manifestent car leur foyer n’a pas de salle de prière. Il est flambant neuf, plus agréable, plus confortable que celui qu’il y avait avant. 

Mais cela ne suffit pas aux migrants. Pourtant ce ne sont pas les mosquées qui manquent à Marseille. Mais il faudrait marcher pour s’y rendre. Et de toute façon, d’après le Coran, on peut faire la prière dans sa chambre ou dans sa chambrée. 

Il y a de cela plusieurs années, je me trouvais à Montreuil, la plus grande ville malienne d’Europe. Devant un foyer qui ne payait pas de mine, ils étaient plusieurs dizaines en boubous. Dans le café d’en face, deux d’entre eux faisaient leur tiercé. 

Nous nous sommes parlé. Ils m’ont expliqué qu’ils étaient dehors car le confinement dans leur foyer leur pesait. Mais ils étaient heureux de l’avoir et remerciant la France pour son accueil. 

Tous étaient employés dans des services de nettoyage. Ils se levaient à cinq heures du matin et prenaient le premier métro pour se rendre à leur travail. Payés au SMIC. Une fortune pour eux ! 

Ils ne dépensaient quasiment rien. Ne sortaient pas, n’allaient pas au cinéma et pour faire des économies, ils regardaient la télé dans leur foyer. Ils envoyaient tous les mois de l’argent au village. Ils en mettaient de côté pour, revenus au Mali, acheter un petit commerce. C’était il y a plusieurs années. Des années lumières… Car depuis Assa Traoré est passée par là. 

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