Dépression : une méta étude sur 300.000 personnes met en lumière les 7 habitudes qui permettent d’en réduire les risques de moitié<!-- --> | Atlantico.fr
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Des patients participent à un groupe de soutien psychologique à la clinique Le Gouz, spécialisée dans la santé mentale du personnel médical, en avril 2021, à Louhans.
Des patients participent à un groupe de soutien psychologique à la clinique Le Gouz, spécialisée dans la santé mentale du personnel médical, en avril 2021, à Louhans.
©JEFF PACHOUD / AFP

Espoir pour les patients

Des chercheurs de l'université de Cambridge ont identifié des moyens efficaces de limiter les risques de dépression

Xavier Briffault

Xavier Briffault

Chargé de recherche au CNRS (INSHSSection 35).
Habilité à diriger des recherches (HDR).

Membre du conseil de laboratoire du CERMES3.
Membre du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), Commission Spécialisée Prévention, Education et Promotion de la Santé.
Expert auprès de la HAS, de l’Agence de la Biomédecine, de la MILDT, de l’ANR, d’Universcience.

Chargé de cours à l’Université Paris V Paris Descartes, à l’Université Paris VIII Vincennes-Saint Denis. 

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Atlantico : Grâce à cette collecte de données, des chercheurs de Cambridge ont découvert 7 habitudes saines qui feraient des merveilles. Les chercheurs mettent en avant tout d’abord le pouvoir du repos, de l’exercice et une bonne alimentation. C’est une nécessité ? 

Xavier Briffault : C’est la bonne recette et c’est ultra connu depuis des décennies. Lorsqu’on a un mode de vie favorable, on peut augmenter son niveau de vie de plus de 10 ans. Le mode de vie a un impact gigantesque sur la santé physique et sur la santé mentale. Tout particulièrement sur la dépression. La dépression est une problématique intègre des éléments réactionnels à des situations de la vie quotidienne et qui est parti lié aussi avec le stress, l’angoisse ou l’anxiété. Toute chose dont on gère mieux les effets quand on a une activité physique adaptée. 

L’activité physique, c’est très bien démontré aussi l’effet sur la santé.

150 minutes d’activité intense par semaine. Footing, aérobic, renforcement musculaire… tout ça est très efficace.

Parmi les autres conseils figurent notamment la limitation de l’alcool et le fait de ne pas fumer.

L’alcool est un dépresseur majeur. Souvent les gens dépressifs ou qui commencent à l’être vont utiliser l’alcool comme anxiolytique. Il a des effets dévastateurs, surtout lorsqu’il est consommé avec excès. L’alcool va dégrader le fonctionnement social des gens, en particulier le fonctionnement professionnel mais aussi familial. Violences, agressivité, perte de concentration, perte de productivité au travail et du coup licenciement… la personne doit faire face à tout un tas d’enchainements délétères.  

Les chercheurs de Cambridge recommandent aussi de limiter le temps sédentaire en réduisant notamment le temps passé devant un écran et de cultiver des amitiés et des liens sociaux.

L’importance du lien social, c’est tout à fait critique. L’importance d’avoir du soutien social, c’est-à-dire des gens sur qui vous pouvez compter, c’est tout aussi vital. On pose classiquement la question : si vous deviez déménager, combien de personne viendrait vous aider ? Si c’est zéro, c’est embêtant.

Souvent ce qu’on examine, c’est le soutien social perçu davantage que le soutien réel. D’un point de vue psychologique, c’est la façon dont on perçoit le soutien qui a un impact. On peut par exemple avoir beaucoup de gens prêts mais si on est dépressif, on va avoir une appréciation très dégradée de la réalité de ce soutien et on va le percevoir comme nul, négatif voir néfaste. Le soutien social perçu, c’est la qualité des relations. C’est ce qu’on appelle aussi « les raisons de vivre ». Le fait d’avoir des enfants est protecteur vis-à-vis de la dépression ou du suicide. Le fait d’avoir des liens conjugaux porteurs de bonheur ou de plaisir, ce sont des évidences démontrées depuis longtemps.  

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