"Crédit illimité" de Nicolas Rey : Diego ou l’itinéraire d’un fils à papa. Des portraits intéressants mais parfois caricaturaux<!-- --> | Atlantico.fr
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L'ouvrage "Crédit illimité" de Nicolas Rey a été publié aux éditions Au diable vauvert.
L'ouvrage "Crédit illimité" de Nicolas Rey a été publié aux éditions Au diable vauvert.
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L'ouvrage "Crédit illimité" de Nicolas Rey a été publié aux éditions Au diable vauvert.

Bertrand Devevey pour Culture-Tops

Bertrand Devevey pour Culture-Tops

Bertrand Devevey est chroniqueur pour Culture-Tops. 

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.). 

Voir la bio »

Crédit illimité

De Nicolas Rey

Au diable vauvert

Juillet 2022

207 pages

18€

Notre recommandation : BON

THÈME

Diego Lambert, 50 ans, fauché, éternel adolescent, se voit confier la mission de licencier quinze salariés de l’usine de son père, Antonio Lambert, industriel cynique et manipulateur, en échange de cinquante mille euros en cash tout de suite. Diego rencontre les salariés les uns après les autres et découvre leur vie, leur résignation, leurs rêves brisés ou leur colère. Il va alors mener son rôle de DRH à sa façon avec le concours de son ami Mathieu et l’accompagnement de sa psychothérapeute.

POINTS FORTS

Autour de Diego, personnage central de l’histoire, l’auteur nous livre une série de portraits poussés jusqu’à la caricature tout à la fois drôles, touchants ou monstrueux. 

Le livre écrit à la première personne nous invite à regarder la vie à travers le regard de Diego. 

L’auteur sait nous parler de sujets graves avec la légèreté d’un gamin. 

La bascule de ce grand garçon vers l’âge adulte et qui va devenir un nouvel Œdipe pour y arriver.

QUELQUES RÉSERVES

Les portraits des salariés décrits en début de livre auraient pu être repris dans la seconde partie de l’histoire pour connaître leur évolution après l’intervention de leur nouveau DRH.

ENCORE UN MOT...

J’ai aimé le côté pied nickelé de cet homme qui n’est jamais devenu adulte. On lui envie sa fantaisie, son inconscience et ses remarques fantasques qui laissent souvent ses interlocuteurs sans voix

UNE PHRASE

File, le chauffeur t’attend. Ton premier rendez-vous est à huit heures trente. Tu vas commencer par rencontrer un magasinier père de quatre enfants. Sur la fiche, Béatrice a inscrit que sa femme est atteinte d’une maladie génétique dont je n’arrive pas à déchiffrer le nom.

Formidable.

Bon Dieu comme je t’envie !

Je ne vois pas trop ce que Dieu a à voir là-dedans, Papa.

Oh, tu sais, Dieu, le Diable, c’est combines et compagnie tout ça. Il n’y a qu’une cloison qui les sépare. Tu ne vas pas me faire croire qu’ils ne se croisent pas de temps en temps ces deux-là ! P.19-20

L'AUTEUR

Nicolas Rey est né Evreux le 8 mai 1973. Après des études à HEC qu’il abandonne, il part s’installer à Paris. Écrivain, scénariste, acteur, chroniqueur, il publie son premier roman « Treize minutes » en 1998 et reçoit le prix de Flore en 2000 pour « Mémoire courte ». Il devient chroniqueur dans différentes émissions : Culture et dépendance, Tam tam etc, En aparté, Un café et l’addition. Il reçoit également le César du meilleur court métrage en 2015 pour « La Femme de Rio », court-métrage co-écrit avec Emma Lucchini, sa compagne.

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