A voir également au cinéma cette semaine : "Vincent doit mourir" de Stephan Castang; "Et la fête continue !" de Robert Guédiguian<!-- --> | Atlantico.fr
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"Vincent doit mourir" de Stephan Castang; "Gueules noires" de Mathieu Turi; "Comme par magie" de Christophe Barratier; "Le petit blond de la casbah" d'Alexandre Arcady sont à retrouver au cinéma.
"Vincent doit mourir" de Stephan Castang; "Gueules noires" de Mathieu Turi; "Comme par magie" de Christophe Barratier; "Le petit blond de la casbah" d'Alexandre Arcady sont à retrouver au cinéma.
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Et aussi : "Gueules noires" de Mathieu Turi; "Comme par magie" de Christophe Barratier ; "Little girl blue" de Mona Achache; "Le petit blond de la casbah" d'Alexandre Arcady.

Dominique Poncet pour Culture-Tops

Dominique Poncet pour Culture-Tops

Dominique Poncet est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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Antoine Le Fur pour Culture-Tops

Antoine Le Fur pour Culture-Tops

Antoine Le Fur est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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Vincent doit mourir de Stephan Castang - Avec Karim Leklou, Vimala Pons, François Chattot, Michael Perez…

Vincent (Karim Leklou) est un homme sans histoire. Du jour au lendemain, des gens de son entourage se mettent à l’agresser et à vouloir le liquider sans raison. En danger, Vincent décide de fuir et n’a d’autre solution que de changer son mode de vie. C’est alors qu’il rencontre l’amour dans les bras de Margaux (Vimala Pons)…

Présenté lors de la dernière édition de la Semaine de la Critique, Vincent doit mourir fait souffler un vent nouveau sur le cinéma de genre en France. Assez intriguant dans sa première heure, ce premier long-métrage de Stéphan Castang ne tient malheureusement pas toutes ses promesses dans une seconde partie qui manque régulièrement de souffle et fait retomber la tension qui faisait jusque-là tout l’intérêt du film. Reste un Karim Leklou forcément épatant, une fois n’est pas coutume.

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

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Et la fête continue ! de Robert Guédiguian - Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Lola Naymark, Robinson Stévenin…

Infirmière dévouée, partageant son énergie entre son métier, ses fils et son engagement politique en faveur des plus modestes, Rosa (Ariane Ascaride, merveilleuse) est devenue l’âme de son quartier du Vieux Marseille. A un point tel que certains la verraient bien candidate à la mairie. Mais à la veille de sa retraite, sans doute parce qu’elle est fatiguée, Rosa semble baisser les bras. Alors qu’elle ne s’y attendait plus, un nouvel homme, Henri (Jean-Pierre Darroussin, impressionnant de douceur et de sensibilité) entre dans sa vie. Portée par cette rencontre, Rosa va réaliser qu’il n’est jamais trop tard pour tenter de réaliser ses rêves, personnels et politiques… 

Il y a presque 35 ans que Robert Guédiguian fait du cinéma , et il y a  presque trente cinq ans que ses films font un bien fou. Car, qu’ils soient d’hier ou d’aujourd’hui (comme celui-ci), d’ici (Marseille, sa ville) ou d’ailleurs (notamment l’Arménie, son pays d’origine), qu’ils dégagent de la nostalgie ou dénoncent des injustices, racontent des histoires lumineuses ou relatent des tragédies, tous ont comme point commun d’avoir été écrits d’une encre porteuse de poésie, de partage  et d’humanisme bienveillant. Comment donc, encore une fois, ne pas  recommander Et la fête continue !, qui aborde, en plus, et sans aucune pesanteur, des questions comme celles de la descendance et de la reconstruction ? D’autant que pour son 23 ième opus, Guédiguian le fidèle a fait appel à ses acteurs fétiches, dont Ariane Ascaride, sa muse, et Jean-Pierre Darroussin, touchant comme jamais. Réaliste et lyrique.

Recommandation : 4 cœurs 

Dominique Poncet

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Gueules noires de Mathieu Turi - Avec Samuel Le Bihan, Amir El Kacem, Jean-Hugues Anglade, Thomas Soliveres…

Nord de la France, 1956. Plusieurs mineurs de fond se retrouvent obligés de conduire l’éminent professeur Bertier (Jean-Hugues Anglade) à mille mètres sous terre afin de réaliser des prélèvements. Malheureusement, un terrible éboulement les empêche de remonter à la surface. Explorant les entrailles de la terre, le groupe d’hommes découvre une étrange crypte et réveille une terrible créature…

Avec Hostile et Méandre, ses deux premiers longs-métrages, Mathieu Turi s’est taillé une jolie réputation dans le cinéma de genre français à tendance horrifique. Son nouveau film, Gueules noires, s’inscrit dans cette lignée. Si l’ambition de départ est louable, le résultat laisse franchement à désirer. Entre un scénario tenant sur un timbre poste et des acteurs assez peu convaincants (cela faisait longtemps que Jean-Hugues Anglade n’avait pas été aussi mal dirigé), force est de constater que ces Gueules noires ne resteront pas dans les annales du septième art. 

Recommandation : 2 cœurs

Antoine Le Fur

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Comme par magie de Christophe Barratier - Avec Kev Adams, Gérard Jugnot, Claire Chust…

A la suite du décès de sa femme survenu pendant son accouchement, Victor, jeune magicien en pleine ascension (Kev Adams) se retrouve seul pour élever sa petite fille, Lison. Seul? Pas tout à fait. Son beau-père, Jacques (Gérard Jugnot) est là, endeuillé par la mort de sa fille et qui va se substituer à lui, lorsque son métier l’accapare trop pour s’occuper de Lison. Les mois  et les années passent, qui s’écoulent  de plus en plus difficilement pour Victor, balloté sans cesse entre l’exaltation que lui procure un métier qu’il adore et où il est désormais acclamé et le désespoir lorsqu’il prend conscience que sa réussite éloigne de lui sa petite fille. Un coup de Trafalgar changera la donne…

Pour son septième long métrage, Christophe Barratier  (Les Choristes, Faubourg 36 …) propose un film entre comédie et tragédie, qui célèbre la beauté fascinante du métier de prestidigitateur et parallèlement traite de la paternité. Si le scénario n’échappe pas aux stéréotypes et manque par moments de finesse, il reste un joli film  baigné d’émotion, de tendresse et de nostalgie. La photo est soignée, les tours de magie sont spectaculaires, et surtout, surtout, le Victor de Kev Adams, qui interprète un père pour la première fois de sa carrière, est sensationnel de vérité et de justesse. A 32 ans,  le comédien semble avoir  tourné la page de son adolescence, et cela lui va formidablement bien…Sensible et émouvant. 

Recommandation : 3 cœurs

D. Poncet 

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Little girl blue de Mona Achache - Documentaire avec Marion Cotillard et Marie Bunel

À la mort de sa mère, l’écrivaine Carole Achache, la réalisatrice Mona Achache découvre de très nombreuses archives sur cette femme dont l’existence fut entourée de mystères et de secrets. Pour résoudre ces zones d’ombre et comprendre qui elle était finalement, la cinéaste fait appel à la comédienne Marion Cotillard afin qu’elle joue le rôle de la défunte…

Little Girl Blue est un drôle d'objet cinématographique. À la lisière du film de fiction et du documentaire, ce nouveau film de Mona Achache (Les Gazelles) ne manque pas d’intérêt. Cette fascinante enquête sur les origines séduit par sa forme composite aux allures de patchwork audiovisuel. Malheureusement, la composition forcée et étrange de Marion Cotillard sort le spectateur du film et l’éloigne du projet de départ : un essai cinématographique autour d’une réconciliation entre Mona Achache et sa mère.

Recommandation : 3 cœurs 

Antoine Le Fur

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Le petit blond de la casbah d’Alexandre Arcady- Avec Léo Campion, Marie Gillain, Patrick Mille, Pascal Elbé, Rona Hartner…

Un réalisateur de cinéma revient avec son fils à Alger pour présenter son nouveau film qui raconte l’histoire de son enfance, une soixantaine d’années plus tôt, dans l’Algérie des années 50/60. En se promenant dans sa ville natale, il nous fait revivre les moments de rires et de larmes de sa jeunesse dans la « Ville blanche » algérienne…

Dix-neuf ans après sa publication, Alexandre Arcady (réalisateur à succès du Grand pardon et de L’Union sacrée) adapte au cinéma le livre autobiographique dans lequel il racontait ses souvenirs d’enfant juif d’Alger qu’il doit quitter en catastrophe à l’âge de 13 ans pour la métropole. Un livre que le cinéaste avait rédigé d’une plume à la fois alerte et un peu nostalgique pour faire revivre les personnages hauts en couleurs qu’il côtoya et aima à cette époque-là, sans distinction d’origine et de religion…On pouvait imaginer que cet ouvrage, pittoresque et sensible, donnerait lieu aujourd’hui à un film du même acabit. Or malgré sa sincérité, il déçoit. Trop brouillon dans sa construction, trop « paresseux » dans la définition de ses personnages, pas assez précis dans sa direction d’acteurs. Il reste quand même une belle déclaration d’amour à un paradis perdu. Chaleureux et touchant.    

Recommandation : 2 cœurs

Dominique Poncet

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How To Have Sex de Molly Manning Walker- Avec Mia McKenna-Bruce, Lara Peake, Shaun Thomas, Sam Bottomley…

Pour fêter la fin du lycée, Tara (Mia-McKenna-Bruce), Skye (Lara Peake) et Em (Enva Lewis), trois copines, décident de s’offrir une semaine de vacances en Grèce. Les jeunes filles comptent bien profiter de leur jeunesse en enchaînant les fêtes et les nuits blanches. Ce voyage initiatique les entraînera jusqu’au vertige… 

Lors du dernier Festival de Cannes, How To Have Sex de la Britannique Molly Manning Walker est reparti avec le prix Un Certain Regard. S’il y a effectivement une certaine liberté dans la mise en scène de la cinéaste, il faut toutefois déplorer un scénario assez basique qui peine à surprendre le spectateur. Sorte de Very Bad Trip féminin aux accents mélancoliques, How To Have Sex reste un film un peu trop surestimé malgré la composition impeccable de la jeune Mia McKenna-Bruce en adolescente perdue.

Recommandation : 2 cœurs

Antoine Le Fur

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Avant que les flammes ne s’éteignent de Mehdi Fikri- Avec Camélia Jordana, Sofiane Zermani, Samir Guesmi, Sonia Faidi…

Suite à la mort de son petit frère Karim lors d’une interpellation de police, Malika (Camélia Jordana)  veut faire éclater la vérité.  Elle se lance dans un combat judiciaire afin qu’un procès ait lieu. Mais sa quête de la vérité met en péril l’équilibre de la famille…

Pour son premier film de fiction, Mehdi Fikri, journaliste de formation, puis de métier pendant 10 ans (notamment à L’Humanité où il a couvert de nombreux conflits sociaux) s’inspire ouvertement de l’histoire d’Assa Traoré, la soeur d’Adam Traoré décédé au cours de son interpellation, en 2016, par les gendarmes. Rien d’étonnant à cela : l’ancien reporter, issu des quartiers populaires, a été militant politique et il  se passionne depuis toujours pour la question des violences policières. Pourtant malgré sa connaissance du sujet et son casting impeccable (Camélia Jordana, aussi bonne actrice qu’elle est magnifique chanteuse, Samir Guesmi et Sofiane Zermani en tête), on a du mal à accrocher à son film. La faute à un scénario qui manque parfois de clarté (surtout vers la fin), à un montage inutilement tarabiscoté et à une multiplication inutile de personnages pas assez dessinés. Maladroit, et pourtant, nécessaire. 

Recommandation : 2 coeurs

Dominique Poncet

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