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40 ans après son départ vers les profondeurs de l'espace, Voyager continue de découvrir des phénomènes inconnus
©Nasa / Afp

La vérité est ailleurs

En 1977, la NASA lance les sondes Voyager 1 et 2 et une mission d'étude des planètes gazeuses de notre système solaire qui doit durer cinq ans. Mais quarante ans plus tard, les sondes sont toujours vaillantes et continuent à nous surprendre.

Anna Alter

Anna Alter

Anna Alter est journaliste et écrivain. Docteur en astrophysique, elle a été journaliste à Science et Vie, à l'Evènement du jeudi, grand reporter à Marianne et rédactrice en chef adjointe de La Recherche. 

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Atlantico : Les vaisseaux spatiaux Voyager de la Nasa ont été lancés depuis plus de 40 ans et pourtant ils nous surprennent encore avec de nouvelles découvertes. Quels sont les derniers phénomènes que les sondes ont permis de révéler ? 

Anna Alter : Les sondes Voyager sont un des projets les plus audacieux de l’humanité. Elles ont survolé Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, observé 48 de leurs satellites, et découvert ou confirmé que toutes les géantes portaient des anneaux autour de leurs lourdes tailles - alors qu’on imaginait que seul la sixième planète à partir du Soleil avait droit à ce genre de décorations - et vus celles des deux dernières uniquement par occultation. Les deux engins ont envoyé des photos magnifiques de ces mondes inhabités que la NASA offraient gratuitement, pour remercier les contribuables américains d’avoir financé ce projet aventurier.

Conçus à une époque où l’exploration spatiale stimulée par la guerre froide faisait rêver, les deux Voyager ont emporté des instruments scientifiques, des ordinateurs archaïques et un message à l’intention des civilisations extraterrestres, lancé comme une bouteille à la mer pour leur dire « coucou, nous sommes là, nous sommes comme ça, voilà notre nature, notre culture et notre bande sons », via des images et des enregistrements du vent, du tonnerre, des cris d’animaux, de pleurs de nouveau-nés, de textes littéraires, de musiques classiques et modernes. A tour de rôle, les deux Voyager ont franchi les frontières du système solaire qu’on appelle « choc terminal » et héliopause, et se sont aventurée dans l’espace interstellaire, une terra incognita très peu dense qu’elles sont les premières à atteindre. L’exploration commence. D’après un article de l'Astronomical Journal, les sondes quadragénaires viennent de détecter des sursauts d'électrons d’un nouveau type……

Comment un tel projet permet-il de faire des découvertes sur le long terme ? 

 La technique des années 70, c’est du solide et les appareils qui ont tenu le choc « terminal » et bien au-delà, envoient des signaux qui mettent plusieurs dizaines d’heures à nous parvenir et nous informent sur ce qui se passe dans des zones traversées par des radiations dont nous protège le bouclier solaire. Comme ces sursauts d’électrons inconnus et probablement dus à des rayons cosmiques accélérés par une onde de choc qui a été provoquée par d’énormes éruptions du Soleil..

Des projets comme celui-ci sont-ils en construction à l’heure actuelle ? 

Comme celui-ci non, la technologie a changé, tout a été miniaturisé, même les ambitions. La Chine et l’Inde prennent la relève et font leurs premiers pas dans l’espace, le privé se lance dans des vols habités et veut développer le tourisme spatial. Mais la science pour la science a du plomb dans l’aile. 

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