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Une occasion de sortir du marasme économique s'offre à la France.
Une occasion de sortir du marasme économique s'offre à la France.
©Reuters

Tribune

Une occasion de sortir du marasme économique s'offre à la France grâce à la baisse simultanée de l’euro et du prix des produits pétroliers.

Pierre Haas

Pierre Haas

Pierre Haas, après avoir servi comme officier dans les Forces françaises libres du Général de Gaulle, a fait carrière de 1950 à 1965 comme directeur général de Continental Grain France, puis à partir de 1963 à la Banque Paribas comme directeur des affaires financières internationales, puis président de Paribas International.

Il a été membre de nombreux conseils d’administration parmi lesquels on citera : Schneider S.A., Newmont Gold à Denver, Power Corporation du Canada et Power Financial.

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Il serait dommage que le Chef de l’Etat ne cherche pas à valoriser le courant de confiance engendrée par la façon dont il a réussi, dans des circonstances dramatiques, à mettre la France au centre du monde.

Une occasion d’y parvenir est offerte par la baisse simultanée de l’euro et du prix des produits pétroliers.

Cette coïncidence offre au gouvernement la possibilité de fomenter un retournement de la conjoncture déflationniste prévalente, dans un sens favorable à une relance de l’activité économique et à celle de l’emploi.

Du côté de l’offre, la baisse du change de la monnaie commune en s’additionnant à celle du cout de l’énergie va doper les exportations de l’industrie.

Du côté de la demande, la chute des prix du transport routier se traduit par une augmentation du pouvoir d’achat des millions de leurs utilisateurs quotidiens.

Ces deux phénomènes partageant le caractère fugitif de la confiance, il convient de se concentrer sur la mesure dont l’impact sera de nature à améliorer, à brève échéance, l’emploi.

La suppression du seuil social des 50 travailleurs répond à cette exigence. Quoi que la prévision en matière économique comporte un haut degré d’incertitude, une statistique existe tendant à prouver l’efficacité, potentielle, de cette suppression.

Cette statistique repose sur un constat, c'est-à-dire que le nombre de PME employant 49 personnes est quatre fois supérieur à celles occupant plus de 51 travailleurs.

Les PME étant plus sensibles aux évolutions de la conjoncture que les grandes entreprises, on est en croit d’attendre de cette suppression, dans l’année de son entrée en vigueur, non seulement une création d’emplois supérieure à 100.000 mais aussi un effet multiplicateur sur l’investissement.

A un moment où les anticipations sont déflationnistes, le pari inhérent à ce choix mérite d’être assumé.

Bien sûr les syndicats du secteur privé, ne représentant qu’eux-mêmes, sont, déjà, vent debout contre cette disposition, comme le sont les enseignants des lycées professionnels contre l’apprentissage, considéré comme une menace pour leur statut plutôt qu’une chance d’avenir pour leurs élèves.

Dans la foulée de millions de Français ayant signifié aux djihadistes existants dans leur sein de ne pas compter sur leur peur, on voit mal comment le président pourrait céder à l’archaïsme de la pensée économique de ses frondeurs.

Mieux que quiconque, il doit être conscient que mettre notre économie à l’heure de la globalisation des échanges n’est pas du libéralisme, mais du bon sens, vertu n’appartenant ni à la droite, ni à la gauche mais à la France profonde, qui en a fait l’usage que l’on sait, le dimanche 11 Janvier.

Il appartient, à présent, au chef de l’Etat et au chef du gouvernement de ne pas la décevoir.

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