"Plutôt la fin du monde qu’une écorchure à mon doigt" de Paula Jacques : il n'y a pas que le titre qui est original...<!-- --> | Atlantico.fr
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"Plutôt la fin du monde qu’une écorchure à mon doigt" de Paula Jacques : il n'y a pas que le titre qui est original...
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Jean-Noël Dibie pour Culture-Tops

Jean-Noël Dibie pour Culture-Tops

Docteur en droit, Jean-Noël Dibie a une très longue expérience de l'audiovisuel et des médias : directeur de la SFP (Société française de production), responsable des affaires européennes à France Télévision, conseiller du directeur général de l'UER (Union européenne de radio-télévision). 

Aujourd’hui consultant, il s’investit dans les activités de recherche, notamment au sein d’EUROVISIONI, et d’enseignement (président du conseil pédagogique de l’EICAR, l’Ecole des métiers du cinéma de l’audiovisuel et des nouveaux médias, et chargé de cours à l’EDHEC).

Jean-Noël Dibie est l'auteur d'un A-book en six parties paru en 2014 sur Atlantico éditions : Communication politique, le plus vieux métier du monde

 

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LIVRE
Plutôt la fin du monde qu’une écorchure à mon doigt
de Paula Jacques

Ed. Stock 

RECOMMANDATION 

          EXCELLENT

THÈME

Dans les années70, une jeune femme, confrontée à la maladie de sa mère, Louison, remonte la vie de cette dernière. En juin 1940, très jeune, elle fuit le foyer familial du Havre pour rejoindre son premier amour, un bel italien d’Alger. Le roman est centré sur les années de guerre à Marseille où échoue cette jeune femme, aussi belle qu’autocentrée, faute d’avoir pu embarquer pour Alger. Elle y vivra presque confortablement grâce à l’amitié de Tonton, parrain corse et résistant. Dans son cercle, Louison rencontre David, jeune étudiant parisien exalté, résistant et juif, père de la narratrice qui, l’enfant née, suivant son destin part vers l’Afrique libérer la France. Après que ces beaux parents, certes « potentiels », qui aimaient leur petite fille, aient été raflés par la gestapo, Louison, doublement abandonnée, poursuivra sa route de grande amoureuse.

POINTS FORTS

Le style et la grâce de la plume de Paula Jacques rendent acceptable une perception peu commune de Marseille sous l’Occupation. Cela est rassurant en un temps où toute dérive du sacro-saint « politiquement correct » est vouée aux gémonies.

POINTS FAIBLES

Je n’en ai pas relevé.

EN DEUX MOTS

Homme, j’ai lu avec un réel plaisir ce roman de femmes, irrévérencieux.

Paula Jacques a un vrai talent talent de conteuse..

UN  EXTRAIT

Ou plutôt cinq:


Page 42 – Elle fait montre d’un égoïsme narcissique au point de, selon l’expression de son ainée, « préférer la fin du monde à une écorchure au doigt ».  

Page 118 – Comme la nature elle est innocemment et glorieusement amorale.

Page 145 – En vérité, tout comme elle refuse aujourd’hui d’être rendue chauve par la chimiothérapie, elle redoutait alors que l’allaitement n’abimât la beauté de ses seins. 

Page 258 – Comment une jeune femme pourrait-elle se résoudre à 25 ans, à ce que le grand amour de sa vie soit aussi le dernier ?

Page 272 – C’est son besoin de l’amour des hommes qui l’aura amenée à adorer la vie et puisse-t-il, ce besoin, continuer à la maintenir en vie.

L’AUTEUR

Paula Jacques, journaliste et romancière, fut lauréate du Prix Femina, en 1991, pour « Deborah et les anges dissipés ». Elle est membre du jury de ce Prix, depuis 1996.

Née au Caire, dans l’Egypte d’avant Nasser, placée en Israël par ses parents lors du départ des juifs d’Egypte, Paula Jacques est française de culture et de passion.

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