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"Monet, collectionneur" : il avait vraiment un très bon oeil, le chef de file des impressionnistes !
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Marie Wimez pour Culture-Tops

Marie Wimez pour Culture-Tops

Marie Wimez est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.). Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam, journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Shows.

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EXPOSITION

Monet, collectionneur

INFORMATIONS

Musée Marmottan Monet

2,rue Louis Boilly75016PARIS

du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturne le jeudi jusqu'à 21h

Jusqu' au 14/01/18

Réservations: www.marmottan.com

01 44 96 50 33

RECOMMANDATION

EXCELLENT

THEME

On savait que Monet collectionnait les estampes japonaises et les catalogues horticoles. Mais ce que l’on savait moins, c’est qu’il avait accumulé des œuvres par centaines qui entrèrent dans sa chambre à Giverny au fil de quarante années.

Avant tout, il réunit des cadeaux de ses amis, comme Renoir ou Manet; mais aussi, il procède à des échanges, avec Rodin par exemple; et effectue de nombreux achats de toiles de ses amis auprès des marchands et des galéristes. 

A la mort du peintre en 1926, son fils, Michel,  est nommé légataire universel. Le patrimoine  fond; et son inventaire a été détruit lors d’un bombardement en 1940. 

Le musée Marmottan, devenu à son tour légataire universel à la mort de Michel, en 1966, s'est livré à une enquête digne de « Cold Case »  pour reconstituer la collection « secrète » de Monet

L’exposition rassemble une centaine d’œuvres sur un total estimé à 120.  Elles proviennent du musée Marmottan Monet, mais aussi des Etats-Unis, d’Amérique Latine, du Japon et d’Europe. 

Les musées d’Orsay et Rodin ainsi que des collections particulières ont prêté certains de leurs fleurons.

POINTS FORTS

*l’incroyable travail des historiens de l’art pour recoller les morceaux de l’ensemble dispersé.      

*l’œil infaillible de Monet qui voit le talent caché ou pas ; celui du fidèle Renoir, de Berthe Morizot... Le choix des estampes, celles d’Hokusai et d’Hiroshige, n’est pas le fruit du hasard !  Or, rares sont les artistes collectionneurs ; à part Picasso et Rodin, qui d’autres? 

* « Le Narcisse » de Cézanne, « la Mosquée. Fête arabe » de Renoir et les estampes japonaises m’ont particulièrement touchée. « Le nègre Scipion » considéré comme l’un des plus grands chefs d’œuvre de Cézanne constitue un prêt exceptionnel. 

*Quel plaisir de retrouver Renoir et Cézanne, les plus représentés,  mais aussi Delacroix, Boudin, Corot, Caillebotte, Morisot, Pissaro, Rodin, sans oublier Signac ! Monet nous fait découvrir aussi d’autres talents, comme Fantin-Latour ou  Carolus-Duran.                                                                                                                       

POINTS FAIBLES

* Ce n’est pas un point faible, juste un constat:  Monet a acheté des toiles de toutes les écoles jusqu’aux néo-impressionnistes, mais plus rien au-delà : le fauvisme ou le cubisme ne l’aurait-il pas séduit ?

EN DEUX MOTS

L’exposition permet de mieux connaître et apprécier le plus célèbre des impressionnistes mais aussi le plus discret. Le parcours proposé par le musée Marmottan Monet retrace bien l’histoire et les différentes phases de la constitution de cette collection « secrète »

UNE PHRASE

« Vous vous étonnez de ne voir chez moi que ma peinture et mes estampes japonaises, et, pourtant, j’ai une collection….. Je la garde dans ma chambre autour de mon lit. Venez la voir »  Monet

L’ARTISTE

Claude Monet (1840-1926) est très rapidement  perçu comme le chef de file de l’impressionnisme par son entourage.

Marié à Camille Doncieux, l’une de ses modèles, ils auront 2 enfants : Jean et Michel. Elle décède en 1879. 

Dès  sa jeunesse, sans le sou, il réunit des œuvres-cadeaux de ses amis, puis, c’est le temps des échanges, avec Rodin, par exemple. 

A partir des années 1890, sa situation financière s’améliore ; il sélectionne avec attention les œuvres de ses amis qu’il achète  à des Marchands ou des Galéristes.  Monet acquiert plusieurs portraits de la famille de sa seconde femme, Alice Hoschedé, épousée en 1897. 

Dès la fin des années 1890, il dispose de revenus importants, lui permettant d’enrichir sa collection.  

Les Nymphéas et les estampes japonaises, longtemps considérés comme ayant peu de valeur, n’ont pas été l’objet des ventes opérées par Michel, après la mort de son père. 

En 1966, Michel décède. Le musée Marmottan est instauré son légataire universel, cette même année. Les toiles invendues entrent alors au musée, qui se met en quête de rassembler l’autre partie des œuvres, dispersées au fil du temps.

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