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Au revoir Marc-Olivier Fogiel et Nicolas Demorand ! Place à Guillaume Cahour, Patrick Roger et Nicolas Poincaré. La nouvelle grille d'Europe 1 cette semaine annonce-t-elle la fin de la cannibalisation de la radio par les journalistes télé?

Guillaume Cahour, Patrick Roger et Nicolas Poincaré. Voilà donc les trois nouveaux animateurs des cases les plus stratégiques d’Europe 1. Matin, midi et soir. Trois journalistes génériques, loin d’être des débutants, qui ont la mission de palier les départs précipités des médiatiques Fogiel et Demorand, et de remplacer Morandini, toujours présent, mais qui a vu son temps d’antenne à la mi-journée réduit de plus de moitié. Si les trois premiers ne sont pas totalement inconnus, ils sont moins présents à la télé, et n’ont donc pas la notoriété de leurs prédécesseurs. Et c’est peut-être ça la nouveauté – et la première bonne nouvelle – de ce mercato anticipé. Reste à voir si les prochains sondages donneront raison à cette nouvelle orientation, plus audacieuse qu’il n’y parait.

Transfert à domicile

Évidemment la période, avec des contrats allant souvent jusqu’en juin, n’est pas propice à aller recruter des animateurs dans les stations d’en face. Du coup, la facilité suppose de prendre les talents maison. Venant pourtant de se faire "voler" Nicolas Poincaré par Denis Olivennes, nouveau président d’Europe 1, Philippe Chaffanjon, directeur de France Info (qui a succédé en 2009 au même Patrick Roger dont nous venons de vous parler, ndlr) a trouvé sa solution : "pourquoi aller chercher ailleurs des talents que nous avons en interne". C’est vrai ça, pourquoi ? Pour s’assurer des têtes d’affiche, des valeurs sûres, qui rassurent tout à la fois les auditeurs, les annonceurs, et permettent à la radio de communiquer à grands renforts de publicités incarnées par des visages connus de tous les Français ? Lui ne l’entend visiblement pas comme ça. Tout comme Radio France qui a toujours mis à l’antenne des journalistes et des animateurs, souvent de talent, mais jamais de stars. Par choix assumé ou certainement par simple manque d’argent. Même si forcément, la radio publique a fini par en créer. Nicolas Demorand en est le meilleur exemple récent.

Physiques de radio

Aujourd’hui, plus que jamais, les grands noms de la radio sont aussi tous à la télé. Durand, Calvi, Cauet, Courbet, Hondelatte, Foucault, Ruquier, Nagui, Bourdin, ou encore Nikos Aliagas squattent conjointement les ondes et le petit écran. Depuis toujours, les deux médias sont intiment liés. Reste à savoir qui a commencé. Et dans la liste citée, c’est à la radio que la plupart d’entre eux ont été repérés. En suivant cette logique, il faudrait donc passer à la télé pour être exposé à la radio. Tout ça pour permettre à l’auditeur de mettre un nom sur une voix dont il connaît déjà le visage. On l’imagine pourtant bien plus intelligent ! Si aujourd’hui, pour s’adapter à sa diffusion sur Internet, et pour accroitre ses relais, la radio est filmée, elle doit pleinement se démarquer de la télé. La bonne solution : aller chercher de nouvelles voix. D’autant que nous sommes nombreux à vouloir nous faire entendre. Et ce n’est pas Vincent Parizot, homme de radio chevronné et animateur de la Matinale la plus écoutée de France sur RTL qui nous contredira. Celui à qui l’on colle l’étiquette d’ "inconnu de la radio" s’est élevé récemment, dans les colonnes du Nouvel Obs, contre le fait qu’on lui reproche de ne pas montrer sa tête à la télé. Lui veut juste passer à la radio. Espérons simplement qu’il ne soit plus un cas isolé dans les mois à venir.

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