Lutte contre le réchauffement climatique : des satellites sont désormais capables d'identifier des fuites de méthane et ont décelé un grave incident en Russie<!-- --> | Atlantico.fr
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Des employés travaillent sur une plate-forme de forage de gaz sur le champ gazier de Bovanenkovo ​​sur la péninsule de Yamal dans le cercle polaire arctique, le 21 mai 2019.
Des employés travaillent sur une plate-forme de forage de gaz sur le champ gazier de Bovanenkovo ​​sur la péninsule de Yamal dans le cercle polaire arctique, le 21 mai 2019.
©Alexandre NEMENOV / AFP

Innovations technologiques

Une nouvelle génération de satellites, destinés à localiser et à mesurer les gaz à effet de serre, dont le méthane, est en orbite autour de la Terre. Ce dispositif a identifié une importante fuite en Russie, deuxième producteur mondial de gaz naturel.

Alors que les dirigeants du monde entier sont mobilisés dans le cadre de la COP26 à Glasgow, des satellites destinés à localiser et à mesurer les gaz à effet de serre, dont le méthane, sont en orbite autour de la Terre, selon des informations du Washington Post. Ce dispositif a identifié l'activité et le niveau alarmant des émissions en provenance de la Russie, deuxième producteur mondial de gaz naturel. Un gazoduc souterrain traversant l'ancien État du Tatarstan a pris l'eau en juin dernier. Et cela a entraîné une fuite.
Ce dossier pose des problèmes à la Russie, deuxième producteur mondial de gaz naturel.
Cette fuite a été découverte suite à la découverte et aux travaux menées par un satellite de l'Agence spatiale européenne qui était en train de surveiller la situation à une altitude de 520 miles au-dessus de la Terre. Le satellite Copernicus Sentinel-5P, âgé de quatre ans, qui tourne autour de la planète 14 fois par jour, recherche des traces de méthane et d'autres gaz.
Après la découverte de la fuite, les équipes du géant du gaz naturel Gazprom se sont empressées de réparer un défaut dans le pipeline en acier et d'endiguer la fuite de méthane - un gaz à effet de serre invisible mais puissant - qui s'échappait dans l'atmosphère au rythme effréné d'environ 395 tonnes par heure.
Gazprom a reconnu l'existence de la fuite colossale de méthane, mais la société énergétique est restée secrète, refusant de divulguer l'emplacement exact de la fuite.
Un photographe du Washington Post, utilisant l'imagerie satellite et suivant les coordonnées GPS, a trouvé un endroit probable à une heure de marche de la route publique la plus proche, à 490 miles à l'est de Moscou. Il y a vu une profonde entaille et des traces de pneus sur une surface équivalente à la moitié d'un terrain de football, flanquée de panneaux jaunes signalant la présence de pipelines souterrains entre des peuplements d'arbres.
Cet épisode reflète le changement fondamental dans la politique climatique. De nombreux pays et entreprises ont longtemps fait de fausses déclarations ou simplement mal compté la quantité de méthane issu des combustibles fossiles qu'ils ont laissé s'échapper dans l'atmosphère.
Aujourd'hui, ces nouveaux satellites chargés de localiser et de mesurer les gaz à effet de serre sont en orbite autour de la Terre, et d'autres sont en cours de déploiement. 
Les satellites peuvent fournir des preuves en temps réel de l'existence de fuites massives de méthane non signalées, ainsi que de leurs auteurs. Ces informations peuvent aider les responsables à demander des comptes aux entreprises polluantes ou à dénoncer les gouvernements qui cachent ou ignorent les émissions dangereuses qui contribuent au réchauffement climatique.
Washington Post

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