Les trésors archéologiques du mur d'Hadrien menacés par le réchauffement climatique<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Histoire
Le mur d'Hadrien a été construit au début du 2e siècle.
Le mur d'Hadrien a été construit au début du 2e siècle.
©OLI SCARFF / AFP

Désastre

Construit entre 122 et 127 le long de l'actuelle frontière entre l'Ecosse et l'Angleterre, le mur d'Hadrien est menacé par le réchauffement climatique, qui dessèche les sols humides qui ont permis de préserver de nombreux artefacts romains.

Les archéologues travaillant autour du mur d'Hadrien, dans le nord de l'Angleterre, affirment que le réchauffement climatique pourrait bientôt détruire des objets romains encore enfouis. 

Ce mur de pierre de 118 kilomètres qui traverse l'Angleterre de la côte ouest à la côte est et marquait la limite de l'Empire romain est un vestige inestimable de cette époque. Les soldats romains qui y vivaient ont laissé de fascinantes traces de leur vie quotidienne qui permettent aujourd'hui aux archéologues d'en savoir plus sur cette époque. Au cours des 50 dernières années, des structures en pierre et en bois, des chaussures et des vêtements en cuir, des outils, des armes et même des tablettes de bois manuscrites y ont été découverts, alimentant les connaissances sur ce qu'était la vie dans la Grande-Bretagne romaine. Si ces artefacts nous sont parvenus dans un état de conservation remarquable, c'est grâce au sol tourbeux qui les a protégés de l'oxygène. Mais le réchauffement climatique réchauffe le sol plus rapidement que la température de l'air, ce qui assèche la tourbe. Le sol se fissure, et l'oxygène qui y pénètre détruit les trésors qui s'y trouvent encore. Un crève-coeur, alors que les archéologues pensent que la majorité des artefacts sont encore cachés sous les ruines.

"Toutes ces constructions, tout ce terrain derrière moi était sous terre. Il y a 50 ans, tout cela se trouvait sous le champ d'un fermier", explique à l'AFP Andrew Birley, responsable des fouilles et directeur général du Vindolanda Trust. "Moins d'1% du mur d'Hadrien a été exploré par des archéologues et une grande partie de ce paysage est protégée dans cet environnement de tourbe humide qui est un paysage qui est vraiment menacé", souligne-t-il. "Lorsque l'oxygène pénètre dans le sol, les objets très délicats, en cuir, en tissu ou en bois, se fissurent, se décomposent et sont perdus à jamais", explique le spécialiste..

À Lire Aussi

Egypte : un navire de guerre de l'époque ptolémaïque découverte dans la cité engloutie d'Héraklion
Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !