Quand le cuivre met son smoking et quand la casquette voit rouge : c’est l’actualité des montres<!-- --> | Atlantico.fr
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Des chiffres rouges à regarder droit dans les yeux sous la visière de la casquette (Girard-Perregaux)…
Des chiffres rouges à regarder droit dans les yeux sous la visière de la casquette (Girard-Perregaux)…
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Atlantic-Tac

Mais aussi une montre bronzée tricolore, des juniors qui vont trouver des gros chiffres, un raid horloger sur les débris de l’espace, les diamants d’une élégance tranquille et un étonnant procès américain…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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GIRARD-PERREGAUX : Restez couverts !

Dans les années 1970, on avait donné à ces montres le sobriquet de « casquette » parce que leur forme enveloppante et la « visière » de leur affichage vertical évoquaient une casquette à l’ancienne – l’époque n’était pas à ces casquettes de base-ball qui ont envahi les têtes et n’ont plus guère de ressemblance avec les montres en question. La première « casquette » de luxe, référence 9931, avait été proposée par la manufacture suisse Girard-Perregaux : en 1976, c’était une forme de rupture dans la tradition, tant par l’esthétique de la montre (poignet enveloppé, bracelet intégré, écran vertical) que par l’affichage révolutionnaire de l’heure – pensez donc, pas d’aiguilles, mais des chiffres rouges qui s’allument à la demande grâce à un mouvement à quartz, en indiquant même le jour et la date, c’était révolutionnaire ! D’ailleurs, les avancées de Girard-Perregaux dans le domaine de l’électronique horlogère sont à présent devenues la norme universelle de l’industrie (notamment la fréquence de 32768 Hz). Depuis quelques années, les amateurs réclamaient le retour de cette icône rétronostalgique. Girard-Perregaux, maison suisse qui devrait bientôt retrouver son indépendance, puisque le groupe Kering la cédera à son équipe de direction, a décidé de rééditer cette montre en assumant son surnom : la nouvelle Casquette 2.0 reprend les volumes et les lignes initiales de sa lointaine grande sœur, en ajoutant quelques fonctions à sa puce électronique de nouvelle génération (fonction chronographique, second fuseau horaire), le tout par simples pressions sur les poussoirs latéraux du boîtier. L’affichage rouge par des LED tubulaires – celui qui faisait le charme digital de cette montre – a été respecté, mais le boîtier et le bracelet sont à présent réalisés en céramique noire (pour les détails, on pourra se référer à l’essai au porter réalisé voici quelques jours par Business Montres). Cette carpo-révolution rétrofuturiste a un prix (comptez 4 700 euros pour vous offrir le plaisir d’une « casquette » de poignet), mais l’originalité de cette montre disruptive vous vaudra le plaisir d’engager la conversation avec vos voisins et vos voisines de bar (c’est peut-être la céramique noire, ou les dimensions restées modestes de la montre, mais cette Casquette 2.0 possède une indéniable touche féminine)…

MARCH LA.B : Changez tout !

Encore March LA.B, la petite marque française qui monte, qui monte ! Encore une AM2 à boîtier octogonal cambré et couronne à quatre heures, mais, cette fois, ce boîtier est en bronze, métal dont la patine évoluera avec le temps, mais toujours dans des nuances chaudes qui seront naturellement assorties au vert Empire du cadran. « LA » pour Los Angeles, résidence d’un des fondateurs. « B » pour Biarritz, foyer du co-créateur de la marque Alain Marhic, mais on pourrait aussi considérer que ce « B » est celui de Besançon, capitale horlogère française où March LA.B fait désormais réaliser ses mouvements automatiques Made in France (vidéo ci-dessous) qui sont d’ailleurs autant Swiss Made que français – c’est un double atout !

SEVENFRIDAY : Soyez forts !

Rien ne se passe jamais comme prévu avec SevenFriday, la marque indépendante suisse qui a décidé, voici dix ans, de ne pas faire des montres comme tout le monde. Avouons que cette équipe a bien réussi à nous surprendre, et ce n’est pas fini, comme le prouve cette PS2/02 rebaptisée Cuxedo. Le jeu de mots que révèle ce nom est à peu près intraduisible : Cuxedo associe le cuivre (copper en anglais) et le smoking (tuxedo en anglais), soit l’idée d’un smoking en cuivre ou d’un cuivre en smoking – totalement loufoque, parfaitement décalé et gentiment surréaliste, comme en témoigne l’image du scaphandrier en smoking du haut de la page. L’idée vient de la montre, qui marie une « bague » de cerclage en cuivre moiré (alliage à effet damassé de cuivre et de laiton) et un boîtier à couronne et lunette traitée en « canon de fusil (gunmetal). Le tout avec un cadran blanc opalin, qui abrite lui aussi un disque cuivré d’index luminescents, des rouages apparents et un pointeur très instrumental sous lequel défile le disque des secondes. Ne serait-ce que par la taille [47 mm, soit un volume très viril, pour 14 mm d’épaisseur : ce n’est pas une montre de premier communiant !], cette Cuxedo est très décalée. Son prix aussi : un peu moins de 1 400 euros hors taxes. En revanche, son allure est d’un dynamisme qui n’est contenu que par le non-conformisme du style et la liberté de ton d’une montre décidément pas comme les autres… 

ICE-WATCH : Juniorisez-les !

Si les enfants n’ont aucun sens du temps, c’est précisément parce qu’ils ont le temps. À l’heure du goûter, à l’heure du poney, à l’heure de s’amuser ou à l’heure de se coucher, pourquoi n’auraient-ils, eux aussi, leur « vraie » montre, la même que celle de leurs parents, mais en version XS (28 mm), dans des couleurs pleines d’entrain et avec l’assurance d’une résistance à l’épreuve des récréations et des toboggans, qu’ils soient à la piscine (étanchéité à 100 m) ou à l’école. Pour apprendre à lire l’heure correctement, cette collection Ice Hero propose des chiffres parfaitement lisibles sur des cadrans bien contrastés. Le mouvement électronique garantit que la montre ne sera jamais en retard : il faudra trouver autre chose pour justifier un mot d’excuse ! Moins de 70 euros suffiront pour équiper les super-héros du quotidien, sachant que la boîte Becubic en plastique recyclé qui sert d’écrin à la montre fera une excellente tirelire pour leur apprendre le sens de l’économie…

EBEL : Distinguez-vous !

Quatre-vingts diamants (69 pour la lunette sertie, onze pour le cadran en nacre), de l’or et de l’acier pour la boîte comme pour le bracelet : pourquoi se compliquer la vie quand Ebel prend en charge la réponse à votre souci d’élégance classique au poignet ? Cette Discovery Lady compile au féminin tous les codes du sport chic contemporain (mouvement électronique), mais avec quelques détails qui font la différence et qui apportent une certaine distinctIon créative : le boîtier hexagonal de 33 mm étanche à 100 m pour passer sans états d’âme du bureau à la plage, les aiguilles assorties à l’or jaune du bracelet [ce qui donne un inimitable style précieux], la souplesse même des maillons métalliques de ce bracelet très agréable à porter, le Super-LumiNova appliqué sur les aiguilles et sur les index pour une lecture améliorée dans la pénombre. La sobriété des choix esthétiques n’exclut en rien le confort cossu de cette Discovery Lady, qui en donne beaucoup sans trop exiger en retour (compter dans les 3 600 euros avec les 0,3 carats de diamants annoncés)…

BON À SAVOIR : En vrac, en bref et en toute liberté…

•••• OMEGA : précieuse initiative de la marque suisse qui a toujours été pionnière dans l’espace (en commençant par la première « montre-portée-sur-la-Lune ») et qui s’associe avec la mission Privateer pour cartographier les débris spatiaux en orbite et tous ces satellites qui ont achevé leur mission et qui représentent désormais un danger pour les activités humaines dans l’espace. Il faut savoir qu’on compte déjà dans le ciel qui nous entoure 12 000 satellites en activité (communication, géolocalisation, météorologie, etc.) et qu’on en attend 20 000 dans les années à venir, avec plus de 40 000 déchets spatiaux d’origine humaine déjà recensés en orbite autour de la Terre – mais on estime qu’il en existe plusieurs centaines de milliers d’autres non cartographiés, du fragment sans importance à l’outil oublié en apesanteur par les cosmonautes ! Chacun de ces détritus est une menace potentielle pour les satellites qui opèrent dans l’espace. C’est dire l’urgence du problème : la carte ci-dessous est assez parlante ! •••• JOAILLERIE : Atlantic-Tac vous a déjà sensibilisé à la grande guerre de la joaillerie qui se préparait entre le joaillier américain Tiffany & Co (propriété du groupe français LVMH) et le joaillier français Cartier (propriété du groupe suisse Richemont). Les hostilités viennent officiellement de commencer avec une déclaration de guerre judiciaire : Cartier attaque Tiffany & Co devant les juges de New York pour « concurrence déloyale ». La direction de Tiffany & Co aurait recruté, puis promu à un haut niveau une ex-collaboratrice de Cartier dans le seul but de lui soutirer des informations sensibles sur ce que préparait Cartier. Cette nouvelle guerre du luxe ne se fera pas en dentelles…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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