Les applications de tchat sur mobile sont-elles les nouveaux réseaux sociaux ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Le fondateur de l'application Viber Marco Talmon.
Le fondateur de l'application Viber Marco Talmon.
©Reuters

La minute tech

Viber, WeChat ou Line : les applications de tchat occidentales ou asiatiques comptent maintenant des centaines de millions d'utilisateurs dans le monde.

Ce sont d'abord les adolescents et tous ceux qui, comme nous tous, communiquent au quotidien avec l'étranger qui ont adopté vers 2011 les applications qui permettent de s'envoyer des messages gratuits par Wifi ou de téléphoner en contournant les réseaux payants des opérateurs. En somme, un mini-skype sur nos mobiles. Les SMS gratuits des débuts sont devenus des appels voix gratuits par wifi. Puis un moyen d'envoyer des photos, des fichiers, d'animer la conversation par des "stickers", étiquettes et émoticons. Et il est désormais possible de chatter à plusieurs en rajoutant des participants à une conversation. Tout cela gratuitement et sans fastidieuses formalités d'inscription ou d'abonnement. Le numéro de mobile devient le seul et unique identifiant. 

Aujourd'hui, au vu de l'explosion du nombre d'utilisateurs dans le monde de ces applications, dont beaucoup dépassent les cent millions d'utilisateurs, et de leur omniprésence sur les téléphones des jeunes, on peut imaginer qu'ils seront les futurs réseaux sociaux par ajout de fonctionnalités. Les opérateurs telecom ne sont pas les seuls a être bousculés. Les gros réseaux, dont Facebook, savent qu'ils sont menacés car leurs applications sur mobile, lourdes et contraintes de proposer tout l'univers de leur utilisation sur le web, tels que les contacts, messages, groupes ou photos n'ont pas cette souplesse et cette énergie.

Nouveau signe de leur invasion : conçues à l'origine comme des applications réservées aux mobiles, tous ces nouveaux opérateurs proposent maintenant des versions Web, faisant le chemin inverse des réseaux sociaux ou messageries instantanées "d'avant", c'est-à-dire des années 2000. Ils marchent maintenant directement sur les terres des vétérans.

Si Viber et Whatsapp sont les deux applis les plus couramment utilisées dans les pays occidentaux et ne font pas vraiment de publicité, la vraie bataille se livre en Asie, ou les applis locales se livrent une guerre de conquête des utilisateurs à la fois sauvage et pleine de succès, chacune offrant un style et un univers particulier.

Le site TechinAsia a examiné la folle progression de ces nouveaux réseaux et donne quelques chiffres. La force de frappe du chinois Wechat lui permet d'afficher 400 millions d'utilisateurs, Line (société japonaise mais à capitaux coréens) est à ses trousses avec 200 millions d'utilisateurs et Kakao Talk, la plus "ado" et branchée, se contente d'une centaine de millions d'utilisateurs. Mais la bataille ne fait que commencer car la monétisation débute par la vente de stickers personnalisés et surtout de plateformes de jeux. KakaoTalk a commencé à gagner de l'argent (45 millions de dollars de chiffres d'affaire l'an dernier et 7 millions de dollars de bénéfice), tandis que Line a réalisé un chiffre d'affaire de 58 millions lors du dernier trimestre 2012.

Voici les logos et les applications à suivre de ce nouveau monde, en constante transformation et expansion, et qui risquent de surprendre et ébouriffer le monde déjà trop corporate et sage des réseaux sociaux. 

Le logo de Viber, société israélienne domiciliée à Chypre et gérée depuis la Biélorussie, pionnière de cette nouvelle technologie, qui avait l'exclusivité jusqu’à récemment d'offrir des appels voix gratuit par wifi.

Whatsapp, fondé par deux anciens du service pub de Yahoo, est l'appli chat de référence dans la Silicon Valley dont les fondateurs ont surpris en annonçant qu'ils ne cherchaient ni à stocker des données utilisateurs,et encore moins à les exploiter en les revendant. On ne sait plus ce qu'il en est dans l'ère post Edward Snowden et ce que sait la NSA.

Line, géant japonais de la messagerie instantanée sur mobile, qui a aussi la particularité d'être l'appli très populaire en...Espagne. (Voir le profil de cette société sur le site de référence sur TechinAsia).

WeChatdu Chinois Tencent, (appelé Weixin en Chine) : un rouleau compresseur, parti à la conquête du monde, en commençant par ses voisins asiatiques mais qui pourrait être très surveillé par les autorités en Chine.

KakaoTalk, la riposte coréenne, est aussi l'appli la plus populaire dans beaucoup de pays voisins asiatiques, en partie grâce à son contrat avec des groupes pop coréens connus dans toute l'Asie.

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