Les activistes écolos radicaux inquiètent les hebdos, Ruffin enflamme L’Obs; Fillon conseille Retailleau, Hollande s’épanche (encore); Le Point rappelle ce que nous devons à l’immigration de travail<!-- --> | Atlantico.fr
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Challenges revient sur les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, Valeurs Actuelles et L'Express enquêtent sur les militants écologistes.
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Le classement des hôpitaux et cliniques du Point censuré.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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« Écolos ultraradicaux - Jusqu’où la violence ? » « Enquête sur les mouvements qui rejettent la voie démocratique » à la Une du Point. Même sujet pour l’Express : « Un combat urgent, des actions néfastes » « Quand l’écologie se saborde ». Même sujet pour Marianne : qui se penche sur « Les Ecolos Radicaux ».Même sujet pour Valeurs qui s’en prend aux « Bouffons du climat ». « Dans l’Obs, on découvre « Le nouveau Ruffin » qui se dit « social démocrate ». Et enfin Challenges revient surles élections américaines : « Etats-Unis, La Fracture ». »Voyage au coeur d’une superpuissance fragile ».

Les militants climatiques ultraviolents

« Sabotages, agressions physiques, dégradation d’œuvres d’art… les dérives se multiplient. Certains militants climatiques prennent ainsi un virage inquiétant. » constate Le Point : « Voilà plusieurs semaines qu'une nouvelle génération de militants « pour le climat » a entrepris de transformer son combat en spectacle permanent. Il y a ceux qui se collent les mains au bitume pour bloquer la circulation, ceux qui dégonflent les pneus des 4 x 4, rebouchent les trous des terrains de golf avec du béton, envahissent les tarmacs d'aéroport, s'enchaînent par le cou au filet du court central de Roland-Garros… Les activistes à l'ancienne, faucheurs d'OGM ou escaladeurs de centrale nucléaire, font désormais pâle figure devant la débauche de créativité de leurs jeunes successeurs. »

« Au milieu de ce tumulte de « désobéissance civile », il arrive que des attaques aux personnes prennent le pas sur les attaques aux biens, comme ce fut le cas le samedi 29 octobre autour du projet de retenue d'eau de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Dans la plus pure tradition de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, cette nouvelle manifestation - présentée comme « festive et familiale » par les organisateurs, mais interdite par la préfecture - s'est transformée en guérilla rurale où des militants cagoulés ont attaqué des forces de l'ordre à coups de boules de pétanque et de tirs de mortier. Bilan : 61 gendarmes et 30 manifestants blessés. »

L’Express, comme Le Point, n’apprécie pas que des écologistes « vandalisent » des tableaux car « faire parler, ça ne sert à rien si on ne convainc pas. » dit un éditorial de l’Express avant de se demander : «  jusqu'où iront les militants écolos ? » Même regard désapprobateur de la part de François Géhenne, professeur à Sciences Po et membre du Grec, qui regrette les actions spectaculaires « contre-productives »de groupuscules de l’écologie radicale.

Marianne s’intéresse à ces nouveaux groupes nés entre 2019 et 2022. Valeurs, ce n’est pas une surprise désapprouve les écolos radicaux, et se moque des activistes qui s’en prennent aux tableaux sous le titre « Choupette fait de la résistance ». Pour l’hebdo « Ces rebelles sont de parfaits produits du système. Ils veulent tout, tout de suite, et surtout qu’on leur obéisse ».

Le classement des hôpitaux et cliniques censuré

C’est Le Point qui l’annonce, son numéro spécial annuel qui classe les établissements de santé ne paraîtra pas cette année : « Nous ne publierons pas notre palmarès des hôpitaux et des cliniques de sitôt. Il existe pourtant depuis plus de vingt ans, des centaines de milliers de lecteurs lui font confiance, des dizaines d’établissements hospitaliers prestigieux l’arborent fièrement sur leurs murs. Que s’est-il passé ? Un quarteron de bureaucrates, allergiques à l’évaluation indépendante de notre système de santé et visiblement atteints par l’ivresse de leur pouvoir, a décidé de l’interdire. Une censure : il n’y a pas d’autre mot pour décrire ce qui vient de se passer. Une censure d’État pour briser un thermomètre qui en dérange certains. « Le procédé est simple : nous empêcher d’accéder à la base de données appelée PMSI, qui mesure l’activité des établissements de santé. » précise Le Point. C’est aussi simple que cela…

Les bureaux des ex-présidents

Le Point raconte que « Comme il l’avait fait voter lorsqu’il était chef de l’État, François Hollande a vu les effectifs mis à sa disposition divisés par deux au printemps, cinq ans après son départ de l’Élysée. Il ne dispose plus que de quatre personnes à son service. Cela aurait dû l’obliger à quitter ses bureaux offerts par la République rue de Rivoli, désormais surdimensionnés, mais il a préféré y rester en prenant à sa charge une partie du loyer. Nicolas Sarkozy fait de même depuis octobre 2021, cinq ans après l’entrée en vigueur du texte. Il paie la moitié du loyer de son bureau rue de Miromesnil, plus de 300 mètres carrés.

Fillon conseille le candidat Retailleau

Selon Le Point, « François Fillon appelle Bruno Retailleau régulièrement pour prendre le pouls de sa campagne pour la présidence de LR.(…) Mais Fillon n’en fera pas plus en faveur du sénateur de la Vendée. Il est aussi ami avec un autre candidat, Éric Ciotti, qu’il voit encore régulièrement. »

Ruffin : réformiste révolutionnaire 

Selon l’Obs, François Ruffin, « député picard, continue de creuser son sillon à gauche et aspire désormais à jouer les premiers rôles en 2027. Pour devenir majoritaire, il revendique la méthode réformiste, la recherche du compromis, et même la socialdémocratie . Quitte à irriter ses camarades de La France insoumise… »

François Ruffin explique ainsi sa position politique : « Je suis de gauche, et j’en embrasse toutes les traditions. Souvent, je blaguais avec les socialistes, je leur disais : « La social-démocratie, c’est une belle chose… Le problème, c’est que ça fait des décennies que vous n’êtes plus ni sociaux ni démocrates ! Moi, je le suis ! » Je prends l’expression au sérieux. »

Ruffin se dit aussi « réformiste révolutionnaire » et précise : « J’emprunte cette formule à Jaurès. A l’époque, il dit, en gros : « Le mouvement ouvrier doit arracher des petites victoires, pas attendre le grand soir. Ainsi, le peuple prend confiance en lui, prend conscience de sa force, pour engager ensuite une transformation plus profonde. » Le réformisme révolutionnaire, c’est à la fois le premier pas et l’horizon. »

Au passage on apprend que Ruffin lit le Nouveau Testament…

L’eurodéputé Juvin écarté du RN

D’après l’Obs ils n’étaient pas au courant : « Ni Marine Le Pen ni Jordan Bardella n’avaient connaissance, assurent-ils, de la condamnation en appel d’Hervé Juvin pour des faits de violences conjugales, révélés par « l’Obs » le 14 octobre dernier, le député européen a été condamné à 10 000 euros d’amende suite à des « coups de pied » et « des coups de poing » sur son épouse datant de juin 2018. Auteur de plusieurs essais, Hervé Juvin était présenté par l’ex-candidate à l’Elysée comme son futur ministre de l’Ecologie. Il est désormais prié de quitter le groupe RN au Parlement européen ainsi que celui du conseil régional des Pays de la Loire. »

Un sénateur centriste pro-Macron

Le président de l’Union centriste du Sénat Hervé Marseille, qui vient d’annoncer sa candidature à la présidence de l’UDI, vacante depuis la démission de Jean-Christophe Lagarde, se dit favorable à une coalition de la droite avec la majorité présidentielle.

Vincent Bolloré avale Paris Match ?

Selon l’Obs, Paris Match a snobé Macron et a choisi une personnalité nettement moins connue pour sa Une lors de la deuxième présidentielle: « sans attendre le résultat de la réélection de Macron le 24 avril 2021, « Match » avait décidé de titrer le numéro post-électoral sur… le décès du réalisateur Jacques Perrin. Cet épisode marque le point de rupture avec Bruno Jeudy. « C’était un scrutin sans surprise et nous n’avions rien à apporter à nos lecteurs de plus que ce qu’ils avaient vu partout ailleurs, aucune exclusivité ni en photo, ni en texte », justifie Caroline Mangez la directrice de la rédaction. « On nous a servi dix versions différentes, peste une journaliste. Qu’on nous dise plutôt qu’il y a des consignes ! » Le sujet intéresse pourtant les lecteurs qui ont voté au premier tour à 39 % Macron (contre 27,8 % des votants), selon un sondage Ifop pour « Marianne ». « Cette non-couverture, Macron s’en fiche, raconte son entourage. Ce qui l’inquiète, en revanche, c’est ce que ça raconte de l’emprise de Vincent Bolloré. » Comme la rédaction de l’hebdomadaire.

Hollande apprécie d’être sifflé

Dans Le Point, François Hollande déclare : «  « Quand j’entends Olivier Faure dire que son objectif, c’est de ne plus être sifflé dans les manifestations… Mieux vaut dire qu’on renonce au pouvoir pour toujours ! » Être conspué sur le quai d’une gare, comme à Lyon en octobre, n’est pas tellement un problème pour Hollande. Au contraire, dit-il. Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, devrait être fier d’être sifflé par plus radical que lui : « Quand un parti est une cible, quand il est sifflé, c’est qu’il compte. C’est mieux que de passer inaperçu ! »

L'institutionnalisation médiatique du Rassemblement national

L’Express souligne que : « Dans la foulée des législatives, l'institutionnalisation médiatique du Rassemblement national a connu un coup d'accélérateur inédit. La première conséquence est mathématique (et légale) : le temps d'antenne du RN a augmenté partout, y compris sur le service public tant décrié. L'autre conséquence est sémantique. Peu à peu, le terme "extrême droite" disparaît. Au Figaro, il a été banni des pages politiques depuis longtemps déjà, la direction du journal assumant n'y voir qu'un parti "nationaliste". Depuis leur rachat par le milliardaire breton Vincent Bolloré, il n'est pas non plus question d'extrême droite sur les antennes d'Europe 1 et de CNews. (…) Au JDD, le nouveau patron de la rédaction, Jérôme Béglé, a manifesté à ses équipes sa volonté de pouvoir faire des interviews "normales" de Marine Le Pen (sous-entendu, moins offensives). "Je réfléchis à la meilleure façon de les traiter, sans les taxer de fascistes toutes les deux secondes", assume le journaliste. L'hebdomadaire est désormais, lui aussi, aux mains de Vincent Bolloré.  »

Le ton est différents dans Challenges qui consacre un article au nouveau président du Rassemblement National qu’il qualifie de « vrai dur » et de « tenant d’une extrême droite radicale ».

Au niveau local, l'institutionnalisation du Rassemblement National est aussi bien partie note, par ailleurs, l’Express, avec, par exemple: «  un dîner Rotary. Laure Lavalette a reçu l'invitation immédiatement après son élection dans le Var, heureuse de se voir adouber ainsi par la petite bourgeoisie locale. Encartée depuis vingt-cinq ans, la fille d'un cadre d'Ordre nouveau (groupuscule néofasciste à l'origine de la fondation du FN) a connu l'ostracisation. Désormais, elle a son nom sur une plaque à l'entrée de l'office de tourisme de Solliès-Pont, qu'elle a inauguré. L'élu du Loiret Thomas Ménagé affirme quant à lui s'être fait courtiser par la franc-maçonnerie locale, dans cette terre longtemps acquise à la droite. "Je sais indirectement que certaines loges ont voté pour moi", jure l'intéressé. 

L’immigration de travail : un bienfait ?

Un éditorial du Point (signé Pierre-Antoine Delhommais) souligne que le projet du gouvernement de créer un titre de séjour « métiers en tension » n’a pas manqué de déclencher la colère et l’indignation dans les rangs du Rassemblement national, le député Yoann Gillet dénonçant par avance « une régularisation massive des clandestins ».

« De façon audacieuse et surtout fallacieuse, Jordan Bardella, est allé jusqu’à expliquer la forte hausse des salaires au Royaume-Uni par l’arrêt de l’immigration rendue possible grâce au Brexit. Or non seulement les migrants de travail continuent d’affluer outre-Manche, mais ils n’ont même jamais été aussi nombreux. »

« Dans les tous autres pays occidentaux où les pénuries de main-d’œuvre continuent de freiner puissamment la croissance, le recours à des travailleurs immigrés constitue une urgence économique vitale ».

L’armée française : toilettes bouchées, armes rouillées…

Selon l’Express « Malgré l'augmentation du budget de la Défense, les militaires évoluent dans des conditions de vie et de combat parfois indignes. »

Selon l’Express "Les chasses d'eau des toilettes du Charles-de-Gaulle sont hors service", confirme John*, réserviste, ancien consultant politique spécialisé dans la Défense  (…) Un porte-avions nucléaire qui coûte 800 milliards d'euros sans chasse d'eau qui fonctionne, forcément, ça fait bizarre »,

« La quinzaine de frégates qui voguent sous le drapeau tricolore sont elles aussi reconnues pour être... régulièrement obstruées. "Si on met un peu trop de papier toilette, c'est terminé, s'agace un officier de marine ».

« Les logements du camp de Satory, près de Versailles - qui abrite notamment des soldats de la mission Sentinelle - sont un symbole du chemin qu'il reste à faire pour réhabiliter des infrastructures délabrées. "Des bâtiments n'ont même pas de chauffage ni de rideau. Nous étions une dizaine par chambre avec des lits superposés en métal, un matelas pourri et un seul drap, explique Denis*, qui les a fréquentés. Certes, le militaire doit être rustique. Mais quand je pense aux soldats de Sentinelle qui se lèvent à 5 heures, patrouillent dans Paris, reviennent à 23 heures... C'est désespérant. »

«  Le même constat est fait par Denis, officier de l'armée de terre. "J'ai vu des choses aberrantes, avec du matériel usé jusqu'à la corde. Lors de ma formation, j'ai manipulé des armes qui étaient si rouillées que j'avais l'impression de servir dans une armée du tiers-monde, soupire-t-il. C'était inadmissible." 

Pas de politique pour le général de Villiers

A l’occasion de la sortie de « Paroles d’honneur » son dernier livre (éditions Fayard), le général de Villiers répète qu’il ne fera pas de politique : «  J'ai beaucoup d'admiration pour les hommes et les femmes politiques qui s'engagent. Ce n'est pas ma volonté : je n'ai pas vocation à un quelconque mandat politique. Si j'avais voulu faire de la politique, je l'aurais déjà fait. Faire de la politique aujourd'hui, c'est une forme d'abandon de quasi toute vie privée. Vous n'êtes pas très aimé, vous n'êtes pas très considéré et vous n'êtes pas très reconnu ; en revanche, vous êtes combattu, harcelé. »

International

Les paradis fiscaux se portent de mieux en mieux

L’Obs remarque que dans son livre Offshore, l’ancien juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke dénonce l’insolente bonne santé des places financières. Il rappelle qu’en septembre 2009, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, annonçait : « Les paradis fiscaux, c’est terminé. » Treize ans plus tard,aujourd’hui, selon l’ancien juge, les paradis fiscaux n’ont jamais été aussi florissants. Les circuits de blanchiment drainent de plus en plus d’argent. Ils assèchent littéralement les comptes publics de tous les pays. L’économiste Gabriel Zucman évalue à 8 700 milliards de dollars les avoirs cachés via les sociétés offshore. Cette somme correspond à un siècle d’impôts sur le revenu payés par les Français ! C’est tout aussi délirant que scandaleux…

Un milliardaire indien, 2e fortune mondiale

L’Express raconte la saga d’un milliardaire indien dont la fortune a été multipliée par 20 en deux ans : « Pendant quelques semaines, il a talonné Elon Musk. Méconnu du grand public, Gautam Adani s'est pourtant hissé, en septembre dernier, en deuxième position du classement Bloomberg des hommes les plus riches de la planète. Originaire de l'Etat du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde, l'industriel s'est retrouvé coincé entre les très médiatiques Elon Musk et Jeff Bezos, patrons respectifs de SpaceX et d'Amazon. S'il a, depuis, perdu une place, il n'en reste pas moins plus riche que le fondateur de Microsoft, Bill Gates. Lorsque la pandémie de Covid-19 s'est abattue sur la planète, en mars 2020, la fortune de Gautam Adani était estimée à 6 milliards de dollars. Deux ans plus tard, le magnat indien pèse 122 milliards. » 

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