Ces SMS qui contredisent Buzyn; Le Point voit un programme économique commun au RN et LFI, Marianne Macron tôt ou tard contraint à la dissolution, L’Obs détaille l’emprise de FO sur Marseille; Jean-Marie Le Pen choisit Bardella <!-- --> | Atlantico.fr
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Unes du jeudi 3 novembre
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Nantes rongée par le trafic de drogue.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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« Jusqu’où ira le lepéno-mélenchonisme ? Les compères » à la Une du Point. « Le livre noir de Vladimir Poutine » un ouvrage collectif à la Une de l’Express. « Climat, il n’est pas trop tard » déclare à la Une de l’Obs, Valérie Masson-Delmotte, la coprésidente du GIEC ». Emmanuel Macron est à la Une de Marianne qui demande « Combien de temps ça va tenir » sans majorité. « Justice dépassée, ensauvagement… La tentation de l’autodéfense » à la Une de Valeurs qui explique « Comment l’affaire de Roanne révèle une faillite française ». Et Challenges publie un numéro spécial Immobilier.

Jean-Marie Le Pen choisit Bardella

Il l’a dit au Point : Jean-Marie Le Pen a choisi entre Alliot et Bordella : « Les combats à venir exigent des gens jeunes et dynamiques. Malgré l’estime que je porte à Louis Aliot, je pense que ce doit être Jordan Bardella », confie-t-il.

Renaissance ne fait pas recette

 Selon l’Express, « les militants ne se bousculent pas pour adhérer au nouveau parti présidentiel, dont la carte est désormais soumise à cotisations. « Sur nos 1 000 adhérents actifs, seule une petite centaine a accepté de payer pour l’instant », s’alarme l’homme fort d’un département du centre de la France, qui doute de dépasser à terme les 300 cartes. »

La droite sans illusions

L’Obs s’interroge : « le congrès des Républicains qui doit se tenir dans les quinze premiers jours du mois de décembre pour désigner le nouveau patron du parti, en départageant Eric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau, va-t-il passionner les foules ?  Réponse : « Cette campagne interne, tout le monde s’en fout à part nous », lâche un député LR, qui se veut lucide. »

Les absents ont toujours tort

Selon Le Point, « Emmanuel Macron s’est agacé du manque de présence des députés Renaissance dans l’Hémicycle lors des débats budgétaires. C’est ce qui a expliqué, selon le chef de l’État, certaines défaites sur quelques votes sensibles. (…)  D’ores et déjà, chaque député Renaissance doit justifier de son absence ».

Macron va-t-il tenir la distance ?

Marianne se penche sur l’avenir du président de la République : « Six mois seulement après la réélection d’Emmanuel Macron, le compte à rebours est enclenché. Mais avant quoi ? Une crise sociale majeure attisée par les coûts sans cesse grandissants de l’énergie ? Un blocage politique rendant nécessaires, à terme, de nouvelles élections ? Toutes les hypothèses sont sur le tapis, révélatrices d’un quinquennat placé sous le signe de l’instabilité ».

L’hebdo cite « un socialiste, qui a siégé au Conseil des ministres aux côtés d’Emmanuel Macron sous François Hollande, qui ne dit pas autre chose. « Emmanuel Macron est un joueur, il fait tout au feeling. Mais il sait très bien qu’il ne peut pas tenir à coups de 49.3 pendant cinq ans. »

« En quête d’économies rapides et de soutiens à droite, Emmanuel Macron entend bel et bien reporter l’âge légal de départ à 64, voire 65 ans, alors que la priorité est d’aider les seniors à se maintenir en poste. »

« Le gouvernement entend poursuivre ses baisses d’impôts, qu’il justifie par des supposés bénéfices pour l’économie. Mais rien ne confirme les apports de cette politique, dont les effets inégalitaires et le coût pour les finances publiques sont, en revanche, avérés »

« Fini le temps de l’argent “gratuit” sur les marchés. Au moment où le pays en a bien besoin pour amortir le choc de l’énergie et faire face à un ralentissement énergétique. LÀ la fin, c’est l’austérité qui gagne ? »

RN et Nupes : même combat ?

Selon Le Point « S’adressant à Bruno Retailleau, sénateur LR qui évoquait dans la presse l’éventualité d’une motion de censure portée par son parti, Jean-Luc Mélenchon, le chef des Insoumis lui a délivré ce conseil méthodique : « Regardez comment font les députés Nupes ! Leur texte ne comporte pas de mentions répulsives pour vous. Leurs arguments sont concentrés sur des références en défense de la démocratie parlementaire foulée aux pieds par les macronistes. Vous auriez pu le voter comme l’ont fait les RN à l’Assemblée. Suivez mon conseil. Évitez de mettre des horreurs xénophobes et des délires libéraux dans votre motion. »

Le Point ajoute que « Marine Le Pen, dans une confidence en septembre, le disait autrement : « Pour préserver les Français, je mettrais ma voix avec le diable. » N’étaient les références aux « crises migratoires et sécuritaires », à l’extrême droite, et les préoccupations environnementales, à l’extrême gauche, la lecture des deux motions de censure RN et Nupes, chacune assez brève, informe de priorités quasi identiques (crise sociale, inégalités, « déni démocratique », retour de « l’exit tax », taxation des superprofits…). « Ça ne surprendra personne d’apprendre qu’on veut faire tomber le gouvernement, plaide Manuel Bompard, député LFI. Un vote similaire de gens avec des motivations différentes n’illustre en rien une quelconque proximité politique. » 

Le Point n’est pas d’accord et l’écrit clairement : « Retraite à 60 ans, hausse des dépenses publiques... Les propositions du RN et de LFI sont très proches. Seul le mode de financement diffère encore. »

Et Le Point va jusqu’à titrer « RN-LFI, leur programme commun » en ajoutant : « La décision surprise de Marine Le Pen de faire voter par les députés de son groupe la motion de censure déposée par la Nupes sur le budget a eu un très grand mérite : celui d’avoir montré à tous les Français la proximité idéologique qui existe entre la gauche et la droite radicales dans le domaine économique. Les deux camps ont beau s’en défendre à cor et à cri et se présenter comme des ennemis irréductibles, ce qui les rapproche, que ce soit en matière budgétaire, monétaire, de politique sociale ou commerciale, est plus fort que ce qui les sépare. » 

Ruffin, synthèse du lepénisme et du mélenchonisme

Dans son portrait de François Ruffin, Le Point reprend la même analyse de proximités entre RN et Nupes :  « Au-delà de ses outrances calculées, Ruffin incarne, sur le fond, une forme de synthèse du lepénisme et du mélenchonisme. Sur certains sujets, l’élu picard est même plus proche des positions du Rassemblement national que de celles de La France insoumise. « Dans sa circonscription, il fait du RN de gauche, estime Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme. Il parle à ses administrés d’immigration, d’insécurité quotidienne et ne reprend jamais les lubies de l’extrême gauche. Il ne s’imprègne presque pas des thèmes de la Nupes, donc on le surveille comme le lait sur le feu. »

FO omniprésente à Marseille 

Selon l’Obs, « l’hégémonie du syndicat Force ouvrière au sein des 12 000 agents municipaux est de plus en plus ouvertement contestée. Près de quarante fonctionnaires dénoncent des faits, contraignant la ville de Marseille à réagir. »

« Ce vent de révolte ne semble pourtant pas ébranler le moins du monde celui qu’on surnomme, dans les couloirs de la mairie et d’ailleurs, le « Vice-roi de Marseille » : Patrick Rué, le secrétaire général installé à la tête de Force ouvrière en 2012. L’ex-émondeur au service des espaces verts, visage rondouillard, petites lunettes, accent rocailleux, en a vu d’autres et a toujours su s’entendre avec la municipalité. »

« Et c’est avec fierté que le patron détaille ce qu’il appelle sa « toile », autrement dit l’impressionnant maillage tissé par son organisation : 33 sections sur la ville, réunissant 250 délégués, 700 référents et 2 500 adhérents. « Nous sommes présents dans chaque école, chaque crèche, le moindre incident nous remonte plus rapidement qu’à l’administration », se félicite-t-il. Mais attention, corrige-t-il : « Nous, nous préférons parler de coconstruction que de cogestion, un peu comme du syndicalisme à l’allemande, mais version marseillaise. »

L’Obs évoque un exemple : la situation des onze musées de Marseille à travers le regard de la chambre régionale de la Cour des Comptes. Le public y est rare, et « les gardiens brillent par leur absentéisme, malgré un effectif « pléthorique » (80 agents absents en permanence sur un effectif de 440), et refusent pour la plupart de travailler le week-end. Dans leurs écrits, les magistrats de la chambre régionale ne résistent pas au plaisir de mentionner les motifs invoqués par les agents pour être mutés. Untel « ne peut pas travailler dans des grandes salles », un autre ne veut pas d’un poste au Mémorial des Déportations « parce que c’est triste », le suivant refuse de prendre son service au Musée d’Arts africains, océaniens et amérindiens : « Il y a des têtes réduites et la salle est trop sombre. » Il y a aussi celui qui ne « supporte pas la climatisation » ou celui qui « refuse la lumière électrique», à qui « il faut un musée éclairé en lumière naturelle ». (…) « L’organisation et le temps de travail relèvent d’un rapport de force permanent entre les organisations syndicales et l’administration. Or, cette dernière cède la plupart du temps », conclut la chambre régionale. »

Agnès Buzyn ignorée face au Covid ?

« Les alertes de l’ex-ministre de la Santé face à la menace du Covid, début 2020, ont-elles été ignorées ? C’est ce qu’Agnès Buzyn laisse entendre dans Le Monde, ulcérée d’être la seule mise en examen devant la Cour de justice de la République (CJR). Le 25 janvier, elle proposait ainsi à Édouard Philippe « un point de la situation » après les trois premiers cas en France ; son SMS serait resté lettre morte. Or les échanges retrouvés par la CJR montrent que le Premier ministre a répondu… »

Valeurs et l'autodéfense

Valeurs rappelle les faits qui se sont déroulés à Roanne : « Un père de famille s’est accordé le droit de frapper celui qu’il accusait d’avoir agressé sexuellement sa petite fille de 6 ans. Le droit condamne mais les Français le  soutiennent... Que comprendre ? La France entière a eu la même histoire : le père d’une petite fille agressée sexuellement par un mineur isolé s’est organisé avec des copains pour retrouver le gars et lui taper dessus avant d’appeler la police. Personne n’était là pour constater la scène, mais c’est ce que raconte la mère de l’enfant, qui a croisé la route de ce mineur et a porté plainte le lendemain. Ce que relatent également les amis de ce père de famille, qui assument publiquement leurs coups. »

A ceux qui dénoncent une atteinte à l’Etat de droit, Valeurs répond : « Quel danger pour l’État de droit ? L’État de droit n’est-il pas en danger lorsque la protection accordée aux mineurs par notre pays s’est transformée en véritable filière d’immigration illégale organisée par les passeurs, avec des conséquences sécuritaires pour les Français ? L’État de droit n’est-il pas en danger lors que les magistrats se voient obligés de punir en fonction du nombre de places de prison et non en application du code pénal ? L’État de droit n’est-il pas menacé lorsque les forces de l’ordre n’arrivent plus à suivre une délinquance toujours plus violente envers les personnes ? »

Nantes rongée par le trafic de drogue

L’Express confirme : Nantes va mal. « Les faits divers ont écorné l'image de la ville. L'architecte du rayonnement nantais, Jean-Marc Ayrault, maire de 1989 à 2012, le concède : "Il est difficile de dire qu'il n'y a pas de problème à Nantes. Il y a eu une dégradation, qui, si elle n'est pas générale, s'est traduite par une violence évidente". Terminé, le "grand banditisme" nantais qui a fait florès des années 1980 jusqu'à la fin des années 2000. Démantelé par la police et la justice, ses anciens barons aujourd'hui en retrait ou décédés, le petit milieu a été remplacé par un trafic plus national, plus violent, plus visible aussi. "On assiste à une renaissance du banditisme de grande échelle avec des réseaux liés aux trafics de stupéfiants. C'est un fléau national", poursuit l'ancien premier ministre. Un phénomène auquel la ville n'échappe pas. "La ville s'est dynamisée avec la création de la métropole en 1989. Le local a fait sa part, mais l'Etat n'a pas suivi au même rythme, analyse Jean-Marc Ayrault. Elle est sous-dotée du côté de la police et de la justice, malgré un récent rattrapage". 

L’Obs s’intéresse aussi à Nantes : « Depuis septembre, plusieurs faits divers ont créé un électrochoc. Et une fièvre sécuritaire a gagné cette ville profondément ancrée à gauche » Mais les chiffres cités par l’Obs ne sont pas roses : « En moyenne, on compte 22 juges pour 100 000 habitants en Europe, 11 en France et… 5 à Nantes. Dans l’imposant palais de justice, un bloc futuriste dessiné par Jean Nouvel où il faut installer des seaux les jours de pluie, la situation est catastrophique : 200 dossiers instruits sont en attente d’audience, soit un an à un an et demi de stock dans certaines juridictions. »

« Il y a eu 17 règlements de comptes à Nantes en 2015, 64 en 2019. Certes, ils sont pour l’instant moins létaux qu’à Marseille, il n’empêche : depuis environ cinq ans, des armes lourdes, des kalachnikovs, des Uzi, sont apparus dans les cités. Rares sont les semaines sans échanges de coups de feu. Le marché local de la drogue semble très attractif : des réseaux franciliens tenteraient de s’y tailler une place au soleil. Les habitants décrivent des hommes en scooter, cagoulés, slalomant entre les immeubles et tirant en l’air, parfois dans les jambes. Bassem Asseh, premier adjoint à la mairie, le reconnaît : « La situation est grave. Elle ne date pas d’hier, mais de plusieurs mois, voire années. On est loin d’une “marseillisation”, mais les faits sont là. »Il y aurait, dit-on en ville, 50 « supermarchés » de la drogue, et une centaine de points de vente de moindre ampleur. »

International

Le livre noir de Vladimir Poutine

« Je souhaiterais que ce livre soit le dernier clou dans le cercueil de Poutine et la première pierre du tribunal international qui condamnera les élites russes ayant lancé toute cette affaire." Dans sa barbe de pope, Stéphane Courtois ne mâche pas ses mots. En 1997, l'historien avait dirigé Le Livre noir du communisme, qui révéla toute l'ampleur des crimes du régime soviétique. Immense succès, et immenses controverses, à une époque où les communistes siégeaient encore au gouvernement... Pour Le Livre noir de Vladimir Poutine (Robert Laffont/Perrin), à paraître le 10 novembre, Stéphane Courtois s'est associé à l'historienne Galia Ackerman, grande connaisseuse du monde post-soviétique et directrice de la rédaction de Desk Russie. Le duo a réuni les meilleurs spécialistes de la Russie (Françoise Thom, Cécile Vaissié, Yves Hamant, Andreï Kozovoï...) afin de percer un mystère : comment un modeste lieutenant-colonel, quasi-inconnu il y a encore vingt-cinq ans, a-t-il pu devenir un nouveau tsar ? » 

Galia Ackerman résume la pensée des auteurs du livre dont l’Express publie des extraits, en  plus de l’interview de ses deux co-directeurs : « Poutine, c'est la revanche du passé soviétique sur le présent. »

Dans un extrait du livre, on lit : "La trajectoire de Poutine [...] est celle d'un agent secret devenu tsar tout en conservant une fidélité indéfectible à ses racines d'homo sovieticus et à sa vision du monde formée au sein du KGB, mais aussi une fidélité personnelle à ses vrais mentors demeurés anonymes. Comme aimait répéter le dissident Vladimir Boukovski, "Poutine est un colonel, mais au-dessus de lui il y a des généraux."

Le délire messianique d’Elon Musk

L’Express propose un portrait très critique d’Elon Musk. « Avec le rachat de Twitter, Elon Musk, l'homme le plus riche de la planète, remet une pièce dans la machine de son délire messianique. Pour s'en convaincre, il suffit de lire la première ligne de la déclaration qu'il a publiée sur le réseau social pour officialiser l'opération : "La raison pour laquelle j'ai acquis Twitter est qu'il est important pour l'avenir de la civilisation d'avoir une place publique numérique commune où un éventail de croyances peut être débattu de manière saine sans recourir à la violence". L'avenir de la civilisation, rien que ça... « D'autres auraient parlé de modèle économique, de nouvelle étape du Web3... Pas Musk. »  

« Début juillet, en pleine bagarre pour le rachat du réseau social, il publiait une photo de lui au côté du pape François lors d'une audience privée au Vatican. Quoi de plus normal pour celui qui dit vouloir sauver l'humanité que de poser avec le représentant de Dieu sur terre… »

Climat : l’Obs optimiste

L’Obs veut y croire : « Alors que la COP27 va s’ouvrir le 6 novembre à Charm el-Cheikh (Egypte), les impacts du changement climatique n’ont fait que se multiplier et s’intensifier au cours des derniers mois. En dépit de l’écoanxiété qui nous gagne, il ne faut pas baisser les bras : la bataille du climat n’est pas perdue, affirment les spécialistes. »

Les scientifiques du climat que « l’Obs » a interrogés cette semaine en conviennent tous : il ne faut surtout pas se résigner car non, il n’est pas trop tard pour agir. Oui, beaucoup de temps a été perdu. Non, nous ne reviendrons jamais au climat que nous avons connu par le passé. Oui, de trop nombreux voyants demeurent au rouge. Mais « il reste une étroite fenêtre d’opportunité pour limiter la casse », répète la paléoclimatologue Valérie Masson Delmotte, à laquelle l’Obs consacre un portrait ».

« L’objectif de ne pas dépasser le 1,5°C de réchauffement global d’ici à la fin du siècle paraît de plus en plus hors de portée : il faudrait réduire environ de moitié nos émissions d’ici à 2030. Mais celui de demeurer sous le seuil des 2°C est toujours atteignable, bien que nous en soyons encore très loin (notre trajectoire actuelle nous conduit plutôt à une augmentation de l’ordre de 2,8°C). Alors oui, la tâche est immense : pour y parvenir, il nous faut diminuer les émissions de CO2 mondiales de 27% d’ici à 2030. Mais tous les travaux scientifiques indiquent que se battre pour cet objectif est tout simplement crucial pour notre avenir, afin de contenir une escalade des risques pour la sécurité alimentaire, notre approvisionnement en eau, ou encore le vivant. « Dans un monde à +2 °C, nous entrons en territoire inconnu », met en garde la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte ».

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