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Turquie : l'ultranationaliste Sinan Ogan se rallie à Recep Tayyip Erdogan
Turquie : l'ultranationaliste Sinan Ogan se rallie à Recep Tayyip Erdogan
©ADEM ALTAN / AFP

Faiseur de roi

Troisième homme de la présidentielle avec 5,2% des points, M. Ogan était courtisé par les deux candidats mais c'est le président sortant qui a obtenu sa faveur.

Il avait terminé sa course au premier tour de l'élection présidentielle turque avec 5,2 % des voix recueillies le 14 mai ; Sinan Ogan était loin de pouvoir accéder au pouvoir mais il apparaissait aux yeux de tous en position de faiseur de roi. Alors que ses positions radicales et son passé d'ancien membre du Parti d’action nationaliste (MHP), une formation d’extrême droite, détournaient l'attention des médias occidentaux de lui, son score avait constitué la deuxième surprise du scrutin, la première étant le succès relatif mais imprévu du président sortant Erdogan, avec 49,5% des voix, contre 45% pour le candidat de l'opposition Kemal Kiliçdaroglu.

Depuis, son soutien pouvant faire basculer l'élection, Sinan Ogan était fortement courtisé par les deux candidats encore en lice qui se départageront dimanche. Cependant, peu d'analystes pariaient sur une alliance entre l'ultranationaliste et le candidat de l'opposition, du fait de la présence dans la coalition derrière M. Kiliçdaroglu du parti HDP Kurde, que M. Ogan exécre. Et de fait, lundi 22 mai, l’ultranationaliste a brisé le suspens et annoncé son soutien au président sortant, Recep Tayyip Erdogan. « Nous soutiendrons M. Recep Tayyip Erdogan (…) au second tour. J’invite nos électeurs qui ont voté pour nous au premier tour à soutenir M. Erdogan au second tour », a-t-il déclaré à Ankara.

Un soutien qui ne s'est pas fait sans conditions, que Sinan Ogan a énuméré pour convaincre sa base de sa décision ;  « Nos négociations ont été conduites autour des principes suivants : le terrorisme sera combattu ; un calendrier sera établi pour renvoyer les réfugiés ; et les institutions étatiques turques seront renforcées », a-t-il énuméré. Son résultat, ainsi que celui de M. Erdogan, illustre la droitisation de la société turque, encore largement conservatrice, et qui a donné une majorité aux idées nationalistes, là où le score dela coalition élargie de l'opposition qui prônait un retour à une politique plus apaisée et tolérante, a déçu autant qu'il a surpris, notamment dans les grandes villes plus pro-occidentales. Reste à savoir si les 2,8 millions de suffrages de M. Ogan accepteront sa consigne de vote, car une partie de son électorat semblait s'est reporté sur lui par lassitude de la politique de M. Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans.

Le Monde

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