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Selon l'Opinion, les services secrets français disposaient d’excellentes informations sur la mutinerie de Wagner, bien avant qu’elle n’ait lieu fin juin.
Selon l'Opinion, les services secrets français disposaient d’excellentes informations sur la mutinerie de Wagner, bien avant qu’elle n’ait lieu fin juin.
©GAVRIIL GRIGOROV and Sergei ILNITSKY / SPUTNIK / AFP

Travail de fond

Selon l'Opinion, les services secrets français disposaient d’excellentes informations sur la mutinerie de Wagner, bien avant qu’elle n’ait lieu fin juin.

Au milieu de la foule d’invités qui se pressent ce 13 juillet dans les jardins de l’Hôtel de Brienne pour la traditionnelle réception du ministère des Armées, plusieurs visages s’illuminent un court instant. C’est le cas de celui de Bernard Emié, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), le patron des services secrets. Au milieu de son discours aux Armées, Emmanuel Macron vient en effet de glisser une petite phrase. Rares sont ceux qui y prêtent attention, mais pour ceux qui savent, elle a valeur de félicitations publiques.

L’Opinion est aujourd’hui en mesure de révéler que le président de la République évoquait alors l’un des plus grands succès du renseignement extérieur français en Russie, depuis très longtemps. Il concerne la mutinerie d’Evgueni Prigogine des 23 et 24 juin dernier. La DGSE a en effet tenu les autorités françaises au courant de ce que le propriétaire du groupe Wagner préparait. Si le Washington Post a révélé que les agences de renseignement américaines savaient « depuis la mi-juin » qu’un coup se préparait , les services français connaissaient, eux, l’existence d’un tel « projet » bien en amont. Selon nos informations, les services américains ont même féliciter leurs « partenaires » français.

Si la DGSE a été « largement en avance » sur la mutinerie de Prigojine, c’est le résultat d’un investissement de long terme sur le groupe Wagner, à cause des activités « antifrançaises » de celui-ci en Afrique. D’abord en République centrafricaine (RCA) à partir de 2018, puis au Mali en 2021. La France a récolté en Russie les bénéfices de son intérêt pour l’Afrique. Jusqu'à l’invasion russe de l’Ukraine, le groupe Wagner était, au sein de la communauté occidentale du renseignement, « le problème des Français ». Seuls les Américains s’y intéressaient, mais de plus loin. Avant même le 24 février 2022, la DGSE avait, par exemple, constaté ce que tout le monde sait aujourd’hui : l’importance des désaccords entre le groupe Wagner et le ministère russe de la Défense.

l'Opinion

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