L’armée de terre confrontée à une crise de recrutement<!-- --> | Atlantico.fr
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Des soldats de l'opération Sentinelle, au fort de Vincennes, à Paris, le 25 juillet 2016
Des soldats de l'opération Sentinelle, au fort de Vincennes, à Paris, le 25 juillet 2016
©IAN LANGSDON / AFP

Crise

Entre 2000 et 2500 militaires manqueront dans les rangs cette année par rapport à l’objectif fixé.

L’armée de terre n’atteindra pas ses objectifs de recrutement cette année, une première depuis presque dis ans. Chaque année, elle doit recruter 16 000 nouveaux soldats pour assurer le renouvellement des générations et effectuer de nouvelles missions. Le général Marc Conruyt, directeur des ressources humaines de l'armée de terre, met en garde contre des conclusions hâtives : « Nos fondations sont solides », a-t-il assuré. Pourtant, ces difficultés à recruter inquiètent l’institution, qui se projette dans le temps long. 

Mais ce phénomène ne concerne pas que la France. La Bundeswehr ou l'US Army rencontrent elles aussi des difficultés. En Allemagne, les recrutements sont en recul de 7%, selon une information du Spiegel. Aux Etats-Unis, l'armée a raté ses objectifs de 25% en 2022 laissant 15.000 places vacantes.

Si la France a bénéficié d’un certain élan depuis 2015, notamment lié à l’impact des attentats, la carrière militaire est soumise aux mêmes tensions qui traversent la société : nouveau rapport au travail, baisse du chômage… L’institution peine également à recruter des spécialistes dans des domaines concurrentiels comme le numérique, la maintenance ou encore les langues, pour les missions de renseignement.

L'évolution de la politique de rémunération au sein de l'armée fait aussi craindre des effets pervers : la différenciation des primes selon la localisation géographique risque de créer des distorsions d’attractivité. De plus, le dernier rapport du Haut comité d'évaluation de la condition militaire a fait enfin apparaître un sentiment de « mal-être » chez les officiers. Depuis dix ans, les militaires s'étaient habitués à intégrer dans leurs plans de vie et de carrière les primes touchées dans le cadre d'une « opex ». Elles ne seront plus perçues.

Pourtant, l’armée de terre est aussi impliqué dans d’autres missions, de la Guyane au Levant. Elle a aussi renforcé sa présence en Roumanie et en Estonie. Dans le passé, elle a aussi connu des périodes sans opération majeure. « Quand je suis arrivé en régiment en 1990, on pensait qu'il n'y aurait plus de missions… », se souvient le général Conruyt. Puis l'actualité du monde a rattrapé l'armée.

Le Figaro

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