Israël-Palestine : gelées depuis trois ans, les négociations de paix reprennent<!-- --> | Atlantico.fr
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Les négociations de paix entre Israël et la Palestine ont repris
Les négociations de paix entre Israël et la Palestine ont repris
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Tournant diplomatique

Elles ont redémarré par un dîner de rupture du jeûne du ramadan (iftar) entre la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni et le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat.

C'est un grand pas en avant. Une avancée diplomatique de grande envergure. Pour la première fois depuis trois ans,  Israéliens et Palestiniens ont repris lundi soir les négociations en vue d'une paix durable. Ces pourparlers ont eu lieu à Washington, sous l'égide des Etats-Unis. Ainsi, symboliquement, la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni était assise à côté du négociateur en chef palestinien Saëb Erakat autour d'une table dans un salon du département d'Etat pour le dîner de rupture du jeûne du ramadan, l'iftar, offert par le secrétaire d'État américain John Kerry.

Après plus de six décennies de conflit et de multiples échecs de relance du processus de paix, il ne faut pas s'attendre à ce que tout rentre dans l'ordre du jour au lendemain. Ainsi, les négociations pourraient durer "au moins neuf mois" selon la diplomatie américaine. Le président Barack Obama a salué un moment "prometteur" tout en avertissant les deux camps qu'ils devront faire des "choix difficiles". "Le plus dur reste à venir dans ces négociations et j'espère que tant les Israéliens que les Palestiniens aborderont ces discussions de bonne foi, avec détermination et une attention soutenue", a affirmé le président des Etats-Unis dans un communiqué.

Car Barack Obama tente de faire bonne figure dans ce dossier. En effet, pour rappel, il avait fait de la résolution du conflit au Proche-Orient la priorité de son premier mandat en janvier 2009. Mais il avait échoué. Alors son second mandat doit être celui de la réussite. C'est pourquoi il s'est dit "heureux" que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas aient accepté de reprendre les tractations de paix.

Son ministre des Affaires étrangères John Kerry, qui a arraché un accord il y a dix jours après six voyages au Proche-Orient en quatre mois, a lui aussi reconnu que le "processus" serait "difficile". Il a déclaré que les Israéliens et les Palestiniens devaient chercher un "compromis raisonnable" pour mettre fin à leur contentieux historique. Mais l'amorce de ce processus de paix reste fragile.

La décision du gouvernement israélien d'approuver la libération de 104 prisonniers palestiniens arrêtés avant les accords d'Oslo en 1993 a été saluée par l'Autorité palestinienne et par Washington mais a provoqué de vives réactions en Israël. "Il s'agit d'une étape importante et (nous) espérons pouvoir saisir l'opportunité fournie par les efforts de l'administration américaine pour parvenir à un accord de paix durable et juste", a dit à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat.

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