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Hommage national aux victimes du terrorisme aux Invalides
©Reuters

Nation

La cérémonie se déroule en présence de victimes et de familles, ainsi que du chef de l'État et de personnalités politiques.

Une cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme se déroule chaque année. Mais cette année, ce lundi 29 septembre, François Hollande y assiste, accompagné de grandes personnalités du monde politique, ainsi que de victimes et de proches de personnes tuées dans les attentats. La date du 29 septembre est celle de l'attentat contre le DC-10, détruit par une valise piégée commandité par des proches du régime libyen, et la cérémonie existe depuis 1998.

Environ un millier de personnes assistent à la cérémonie. Des victimes, des familles de victimes et des associations prendront la parole, puis les noms de 229 victimes des attentats entre le 19 septembre 2015 et ce lundi seront lues. Après un dépôt de gerbe et une minute de silence, François Hollande prononcera un discours.

"La France ne vaincra pas le terrorisme en perdant ses valeurs, qui sont plus fortes que celles des terroristes", a déclaré le président de l'association 13 Novembre : Fraternité et Vérité, en conclusion de son discours.

"Nous avons besoin d'unité nationale, ce qui ne veut évidemment pas dire d'unanimisme", a déclaré Pierre-Étienne Denis, président de la FENVAC. Il a loué le dispositif interministériel de prise en charge des victimes, ainsi que la cellule de crise du Quai d'Orsay, ainsi que la prise en charge des associations de victimes. "Il faut cependant aller plus loin et sans doute plus vite. A ce terrorisme de masse (...) sans doute inscrit dans la durée (...) il faut être réaliste." Les services ont sans doute "atteint la limite de leurs capacités". "Nous savons malheureusement bien qu'une victime n'oublie pas." "Nous appelons également à un travail de réflexion pluridisciplinaire (...) pour imaginer les évolutions nécessaires (...) pour les démarches à entreprendre pour les victimes. (...) Les blessures psychiques sont encore à ce jour sous-estimées. (...) Ceux qui ont vu, ceux qui sont aidé, même s'ils n'ont pas été blessés, sont victimes. (...) En particulier les enfants. (...) Ils ont les mêmes cauchemars. Ils auront besoin d'assistance psychologique, sans doute sur le long terme. (...) Nous sommes au coeur de l'humain, qui ne peut être réduit, sous prétexte d'une objectivité fallacieuse, à des cases ou à des grilles."

S'est ensuite exprimé Guillaume Denoix de Saint-Marc, président de l'AfVT. "Nous, les victimes du terrorisme, nous ne sommes pas des soldats, mais nous nous battons tous les jours. (...) Tant d'épreuves silencieuses. En ce sens, les victimes sont un exemple pour la Nation entière. Leurs témoignages, leurs interviews, leurs livres, leurs chansons, leurs oeuvres, leurs associations, sont autant d'armes de résistance, non violente, mais qui gagne à chaque jour contre le terrorisme. C'est une petite bataille héroïque du quotidien. Quand les victimes parlent, c'est sans haine, sans envie de vengeance. Les mots qui reviennent sont : justice, reconnaissance, action, solidarité, mémoire. Et quand elles tapent du poing sur la table, c'est vraiment qu'elles sont poussées à bout. (...) Il sembleraient qu'elles aient enfin été entendues. (...) Les anciennes victimes du terrorisme savent mieux que personne ce qu'il faut dire, ce qu'il faut faire. (...) Nous devons multiplier au plus vite nos programmes de reconstruction et de résilience, proposés aux adultes, aux ados, et maintenant aux enfants, baptisés phénix, papillon, mimosa. Ces programmes sont gratuits, et il faut donc les financer. (...) Il est impératif que les associations de victimes, chacune avec ses spécificités (...) soient soutenues par l'Etat, moralement, intellectuellement et financièrement." Il a ensuite égréné les dates des attentats les plus importants depuis cinquante ans. "Tous ici, nous n'avons qu'un rêve, voir le terrorisme se consumer, avalé par sa propre folie", a-t-il conclu, avant de citer l'écrivain yiddish Isaac Bashevis Singer : "Comment serait-il possible, après tout, que quelqu'un disparaisse complètement ? Comment quelqu'un qui a vécu, aimé, lutté avec Dieu et avec lui-même, pourrait disparaître complètement ? Je ne sais comment mais dans quel dessein, mais ils sont là."

S'en suit la lecture des noms des victimes des attentats de cette année, devant l'assemblée debout et solennelle. Pour chaque nom, une fleur blanche est déposée au bas du monument. Après la lecture, une gerbe est déposée par le président de la République, puis la Marseillaise retentit.

Le chef de l'Etat entame son discours. "Jamais notre pays n’avait été attaqué avec cette ampleur criminelle, avec cette rage destructrice, avec cette cruauté barbare."

Juliette Méadel, secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes, avait déclaré lors de l'annonce de la cérémonie qu'il "était aujourd'hui absolument nécessaire de rendre cet hommage qui est un hommage global". "Ce discours du président répond à un besoin de reconnaissance des victimes d'attentats terroristes, à un besoin de solidarité (...) nous avons été atteints dans notre chair, dans nos valeurs républicaines. La République doit donc rendre cet hommage et manifester ainsi sa solidarité et son soutien", avait-elle ajouté.

Via 20 Minutes

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