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Emplois d'avenir : 55% de l'objectif de 2013 atteints en septembre
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Encore un effort

Un rapport de l'Assemblée nationale incite le gouvernement à apporter quelques correctifs à la loi.

Les emplois d'avenir n'ont pas encore rempli tous leurs objectifs. Claude Bartolone et Jean-Marc Germain (PS) ont présenté ce mercredi 18 septembre les résultats de la première mission d'évaluation des emplois d'avenir, menée par six députés issus de la majorité et de l'opposition. Le constat est clair : ce dispositif va devoir être renforcé si François Hollande veut réussir à inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année.

Les emplois d'avenir, destinés aux jeunes peu ou pas qualifiés, payés au Smic sous forme de CDD ou CDI, ont nécessité un budget de 2 milliards d'euros pour l'année 2013. Au 9 septembre, 51 719 contrats ont été signés. Un chiffre qui correspond à 55% de l'objectif de 100 000 fixé pour 2013. Selon les députés, "la barre (pour atteindre l'objectif, ndlr) est haute mais franchissable". Ces derniers considèrent par ailleurs que le gouvernement a mis en place une mesure positive, près de 9 emplois d'avenir sur 10 ont bénéficié à des jeunes qui n'ont pas le bac.

Un accès inégal

Les emplois d'avenir souffrent toutefois de quelques inégalités. Les députés notent que leur déploiement "a été plus rapide en zone rurale qu’en zone urbaine". L'Ile-de-France est, par exemple, à la traîne sur ses objectifs initiaux. La région n'a atteint que 39,7% du nombre d'emplois d'avenir qu'elle devait faire signer. Un constat valable pour l'ensemble de ses départements, Paris étant à 49% et la Seine-Saint-Denis à 30%, par exemple. Le rapport note toutefois que l'explication du phénomène "tient à la hauteur de la barre à franchir, plus haute dans les territoires urbains que ruraux".

Les élus déplorent également "des offres d'emploi moins nombreuses" dans le privé qui, selon eux, "s’avère plus réticent à recruter ces jeunes issus des quartiers". Le rapport pointe également des situations qu'il juge "ubuesques" : de nombreux jeunes ne bénéficient pas du dispositif parce qu'ils sont nés "du mauvais côté de la rue" ou parce qu'ils n'entrent plus dans "les catégories administratives" une fois leur bac obtenu.

Les députés proposent donc d'assouplir les conditions d'accès aux emplois d'avenir en l'élargissant à l'ensemble des 16-25 ans en difficulté d'accès à l'emploi. La mis en place d'un système de bonus-malus est lui aussi proposé - moins le jeune est qualifié, plus l’aide de l’Etat augmente et vice versa. Afin de lutter contre la multiplication des CDD, le rapport plaide pour un nouveau coup de pouce qui consisterait en "une prise en charge financière majorée de 10 points pour toute embauche d’un jeune en emploi d’avenir en CDI". Au ministre de l'Emploi, Michel Sapin, de décider de suivre ou non ces recommandations.

Lu sur Le Parisien

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