Belgique : une association écologiste refuse de lutter contre un projet de centrales au gaz pour ne pas compromettre la sortie du nucléaire<!-- --> | Atlantico.fr
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La centrale nucléaire de Doel, en Belgique.
La centrale nucléaire de Doel, en Belgique.
©Georges GOBET / AFP

Urgence climatique ?

"La sortie du nucléaire ne sera possible que si l'on ajoute un nombre très limité de centrales à gaz", a déclaré Steven Geirnaert, coordinateur du Gents MilieuFront (Front environnemental de Gand).

Est-il plus urgent de lutter contre le réchauffement climatique ou de fermer les centrales nucléaires ? Si habituellement les militants écologistes bottent en touche sur cette question, ce n'est pas le cas à Gand, en Belgique, où l'association Gents MilieuFront (que l'on peut traduire par Front environnemental de Gand) a décidé de ne pas s'opposer à la construction de centrales au gaz.

L'entreprise Luminus, filiale d'EDF, souhaite construire trois à six centrales à gaz près du canal Ringvaart à Wondelgem, dans la banlieue de Gand. Un projet qui a entraîné pas moins de 39 objections lors de l'enquête publique - l'une d'elles provenant provenant d'ailleurs de la GMF. Malgré ces objections, la province de Flandre orientale a finalement donné son feu vert au projet. Et la GMF a annoncé ce vendredi 18 juin qu'elle ne fera pas appel de la décision. "La sortie du nucléaire ne sera possible que si l'on ajoute un nombre très limité de centrales à gaz. Il est inutile de faire appel, car cela pourrait faire obstacle à la sortie du nucléaire et nous voulons éviter cela", s'est justifié Steven Geirnaert, coordinateur du mouvement.

Luminus veut en effet augmenter sa production de gaz pour éviter une pénurie d'énergie lorsque les centrales nucléaires belges seront fermées, en 2025.

Selon une pétition lancée par différentes associations (dont Gents MilieuFront) en février dernier, l'expansion prévue de la centrale entraînera une émission supplémentaire maximale de 350 000 tonnes par an. "Cela correspond aux émissions annuelles de CO2 de 100 000 ménages belges moyens", précise le texte. 

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