Ligue des Champions - PSG/Dortmund 2/0 : Sans convaincre, le PSG entame bien sa campagne européenne<!-- --> | Atlantico.fr
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Le PSG l'a emporté 2-0 face au club allemand de Dortmund lors de la première journée de phase de poules de la Ligue des Champions.
Le PSG l'a emporté 2-0 face au club allemand de Dortmund lors de la première journée de phase de poules de la Ligue des Champions.
©FRANCK FIFE / AFP

Victoire précieuse

C'est avec une dernière défaite en championnat peu reluisante, des soucis en plus et quelques génies en moins que les parisiens faisaient leur retour, attendu, sur la scène européenne.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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C'est avec une dernière défaite en championnat peu reluisante, des soucis en plus et quelques génies en moins que les parisiens faisaient leur retour, attendu, sur la scène européenne. Malgré leurs promenades régulières dans le biotope du doute, où l'air est rarement vivifiant, on se disait qu'ils avaient même quelque chose à faire contre des Borussiens encore en rodage... À dire vrai, on avait même l'impression que, pour une fois face à des Allemands, des Français ne se lançaient pas dans une guerre au-dessus de leurs moyens...
Une bonne impression confirmée par la précieuse victoire remportée, hier soir, par des Parisiens plus accrocheurs et obstinés que maîtres de leur jeu. Car si le résultat est sans appel, la manière laisse tout de même quelques questions en suspens concernant le rythme de la circulation, la complémentarité sur les côtés et surtout le rapport inquiétant, match après match, entre la grande conservation du ballon et le trop faible nombre d'occasions franches (hier soir, 68% de possession pour trois tirs cadrés). Ces réserves mises à part, il faut tout de même souligner l'importance du succès obtenu face à une équipe composée de lourds gabarits aussi stériles en attaque (un tir cadré) que généreux en défense (à votre bunker, messieurs dames) ... Un succès acquis en deux temps, d'ailleurs, si l'on considère la différence entre la première période ronronnante et le changement de ton au retour des vestiaires.
La différence ? Le jeu direct, plus rapide et, enfin, les premiers signes de complémentarité des joueurs de Luis Enrique. C'est d'ailleurs une combinaison Hakimi/Dembélé qui a poussé Süle à détourner une frappe d'Mbappé de la main. La vedette française transformait l'offrande d'un intérieur du droit au ras du poteau (48e). 
Le second but, lui, était tout simplement superbe, avec une talonnade, un double une-deux d'école et un enchaînement crochet/extérieur du droit comme je vous en souhaite (58e).
Si ce succès n'a rien de flamboyant, si certains doutes persistent, il permet néanmoins à une équipe qui part de loin et qui est loin d'être arrivée d'entrer du bon pied dans cette campagne européenne. Pour le dire autrement, il faut bien que genèse se passe. Et si deux génies sont partis, qui peut dire jusqu'où ira ce collectif plus cohérent, plus tenace, et capable d'une vraie force sur le premier pressing ?
Autant de principes vertueux dont les Parisiens auront grand besoin dans un avenir proche s'ils veulent s'extirper d'une poule F rétive contenant des clients aussi sérieux que Newcastle ou le Milan AC.
Comme d'habitude, voici quelques appréciations individuelles et, pour une fois, collectives : 
Les + 
Hakimi : hyperactif (119 ballons touchés), des initiatives à revendre en seconde période, et surtout un enchaînement crochet/frappe digne des plus grands attaquants. 
Sur cette action, exceptés ceux qui ont fait mieux, je n'ai rien vu de meilleur.
Zaïre Emery : pardon ? Des débuts un peu timides ? D'accord. Mais ensuite, quelle montée en puissance ! En cassant les lignes, en offrant un joli volume de courses et en se montrant intraitable dans les duels, il a signé un vrai bon match européen. Pour faire ça à 17 ans, il faut être sacrément en avance sur sa propre histoire.
Vitinha : promu nouvel architecte du jeu suite au départ de Verratti, il s'est montré aussi actif avec le ballon que sans. Hier soir, ses percées, son double une-deux et ses retours défensifs ont fait beaucoup de dégâts.
Les -
Le trio Mbappé/Kolo Muani/Dembélé : un match raté pour trois attaquants à la recherche de leur meilleur niveau. Entre les duels perdus du premier, la copie brouillonne du second et le manque d'efficacité habituel du troisième (30 ballons perdus !), on n'a pas su où donner de la peine. Question : dans ce système, jusqu'à quand ces dévoreurs d'espaces resteront-ils sur leur faim ?
Et pour finir, cher lecteur, une digression. Car je reçois chaque jour un courrier toujours plus nombreux pour me demander pourquoi je n'attribue jamais de notes aux joueurs dont je commente les prestations. Comme je suis dédié à mon public, voici ma réponse : je ne note pas pour deux raisons, un, par principe, et deux, pour ne pas faire comme vous, qui notez tout. Je veux dire, tout et n'importe qui... tout et n'importe quoi : de votre première moussaka jusqu'au chauffeur Uber qui vous a conduit au dernier concert d'Aya Nakamura, en passant par la dernière escort dont vous avez loué les services sans que votre femme le sache, oui, vous notez tout. Le tout accouchant d'une délation numérique qui ne dit jamais son nom (le propre de la délation), laquelle est adossée à une société qui prétend ne plus vouloir de notes scolaires et de classements vexatoires. Vous admettrez le paradoxe ! Alors, en ce qui me concerne et dans ces chroniques, jamais de notes ! Est-ce clair ? Je l'espère car j'ai horreur de me répéter.
PS : ces choses étant clarifiées, je compte sur vous pour mettre une bonne, voire une excellente note, à cette chronique...

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