Ligue des Champions PSG/ Haïfa : 7/2 Festival au Parc des Princes !<!-- --> | Atlantico.fr
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Kylian Mbappe a marqué deux buts hier soir.
Kylian Mbappe a marqué deux buts hier soir.
©Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Festival de buts

Face à un adversaire qui a offert beaucoup d'espaces, le PSG n'a pas fait dans la demi-mesure hier soir. Si la première place du groupe se jouera la semaine prochaine à Turin, la qualification pour les huitièmes de finale est déjà dans la poche.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Même s'il n'y a pas de quoi faire rire les oiseaux ou faire chanter les abeilles, un festival contre le Maccabi Haïfa ne peut pas faire de mal, surtout quand il vous assure une onzième qualification d'affilée pour les huitièmes de finale et qu'il survient après deux matchs nuls consécutifs. 

Rendu à l'évidence (depuis peu) que la défense à trois est un système aussi dépassé que la monogamie, Christophe Galtier avait opté pour un 4/3/2/1 censé densifier un entrejeu dépourvu, en l'absence de Verratti, de profils de purs milieux défensifs. Le résultat ? Probant hier soir, si l'on considère la large victoire et le spectacle offert, mais à vérifier contre un adversaire d'un autre pedigree si on pense aux deux buts concédés. Pour le reste, le moins que l'on puisse écrire est que nous avons assisté à une rencontre particulièrement ébouriffante, agrémentée de (nombreux) jolis buts, inscrits pour cinq d'entre eux par des membres de la MNM aussi complices que capables de montrer à tous la différence qui existe entre des exécutants et des exécuteurs. 

Chers lecteurs, sachez que dans cette constellation d'étoiles, trois auront brillé plus que les autres... Sans trop de surprise, elles s'appellent Messi, Mbappé et Neymar... Droit d'aînesse oblige, nous commencerons par évoquer un Messi aussi bon cette saison (deux buts et deux passes décisives sur le match et déjà 11 buts inscrits depuis le début de l'exercice) qu'il a été terne l'an passé. Hier soir, par ses passes, ses contrôles, ses frappes de l'extérieur (19e) ou de l'intérieur (44e), ses crampons malicieux ont régalé l'assistance et offert un véritable récital. Visiblement de plus en plus en jambes et à nouveau constant, il redevient ce qu'il est, et c'est formidable. Une nouvelle fois habité par la certitude des vainqueurs, Mbappé, le régional de l'épate, s'est aussi montré terriblement impactant, spécialement en seconde mi-temps quand les adversaires tiraient la langue et que leur défense était ouverte en grand, comme une porte casher. Ménagé par son entraîneur et sorti à dix minutes du terme, lui aussi y sera allé de son doublé (31e et 63e) et de ses deux passes décisives. Quasiment au même niveau que les deux premiers cités, Neymar, dans le rôle de meneur, aura juste pris son temps pour entrer dans la partie avant d'offrir des passes somptueuses à ses coéquipiers (9e, 39e, 58e) et de voir ses efforts récompensés par un joli but (34e). Quand il joue comme ça, pour le collectif, et qu'il défend, on se dit que moins il cherche à séduire, plus il nous plaît... À noter également le regain de forme d'Hakimi, capable de multiplier les montées comme les appels et auteur d'un centre décisif sur le cinquième but parisien ou encore le but de Soler (84e). 

Malgré cette avalanche de buts et l'efficacité du trio d'attaque, tout n'a pas été parfait durant cette soirée. Car il faut mentionner les difficultés rencontrées par les Parisiens durant le premier quart d'heure, quand les Israéliens exerçaient un pressing aussi haut qu'intense, comme il faut souligner leurs absences sur certains coups de pied arrêtés. D'abord surpris sur un coup franc tiré le long de la ligne de touche repris par Seck (38e) sur lequel Donnarumma n'est pas exempt de tout reproche, c'est ensuite sur corner qu'ils ont permis au même Seck de doubler la mise. Des manquements qui pourraient coûter cher pour la suite de la compétition. Mais assez de griefs car ce 100e match en Coupe d'Europe du PSG version Qatarie, qui aura été aussi prolifique en buts que plaisant à suivre, restera dans l'histoire du club. Si les hommes de Christophe Galtier peuvent désormais savourer leur qualification pour les huitièmes de finale, ils devront, mercredi prochain, assurer la première place du groupe en allant chercher un résultat à Turin, face à une Juventus en difficulté qui ambitionnera, elle, à se qualifier pour la Ligue Europa. 

La conclusion de cette chronique concernera les joueurs du Maccabi, arrivés avec l'espoir d'obtenir un résultat et repartis avec un score fleuve dans les valises.

En les observant au coup de sifflet final, je me disais que si les défaites sont toutes différentes, les perdants se ressemblent tous. Les traits tirés, les pas lourds de sous-entendus, la moue néfaste, les yeux absents et cernés de noir, quel que soit le maillot qu'ils portent, où qu'ils se trouvent, les vaincus quittent systématiquement le terrain en marchant à l'allure des chenilles processionnaires. Si ce qui ne tue pas rend plus fort, il suffit de considérer leurs gueules à marée basse pour se rendre compte que ça esquinte quand même. Un constat qui m'amène à penser qu'au-delà de ses répercussions sportives et psychologiques, la défaite a toujours quelque chose de physique. Je l'ai moi-même vécu très souvent... Et pas plus tard que la semaine dernière... Lors d'une soirée, je faisais du pied à une superbe créature (ne me demandez pas de quel sexe, c'est difficile à deviner de nos jours) et je me réjouissais de constater que celle-ci ne retirait pas sa jambe... Jusqu'à ce que je me rende compte qu'il s'agissait du pied de la table...

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