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Libéralisme et succès économique à l’épreuve du Covid
©©PHILIPPE DESMAZES / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Le Covid a eu un mérite. Il a séparé tel un Moïse des temps modernes, les pays en 2 catégories. Les voleurs et les champions. Les voleurs nous ont raflé liberté, avenir et intelligence. Les champions ont offert à leurs citoyens responsabilité, croissance économique et avenir. Parfois au sein du même pays, un gouffre infranchissable s’est creusé entre ses propres éléments, distillant un poison terrible qui pourrait détruire son unité. Petit tour du monde de l’après Covid

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Dans le mois qui vient de s’écouler, la Floride a pu prouver qu’elle était devenue l’un des « Etats-Capitale » du monde. Elle s’offrait son premier championnat de Formule 1 à Miami ce week-end, poussant la première chambre d’hôtel à 1000$ la nuit pour un 2 étoiles. On pouvait croiser, en plus des top-models en quête d’un nouvel époux riche, Michael Douglas, certes vieilli, mais toujours aussi classe ou David Bekham, qui a acheté, comme M’Bappé, et dans le même immeuble, un gigantesque appartement dans l’écrin dessiné par une immense architecte Libanaise, sur Bay Side. Mais surtout on y croisait le monde entier qui venait célébrer la victoire du Gouverneur Républicain, dont la politique libérale sur le Covid, a scellé le succès de Miami et de la Floride.

Il y a 2 semaines, le plus gros salon au monde sur le Bitcoin, venait célébrer une politique digitale et numérique, qui anime un marché immobilier haut de gamme pour lequel 1 transaction sur 3 se fait désormais en bitcoin ! Allez demander à votre Notaire français de faire cela et vous aurez l’impression d’avoir voyagé dans le temps, en passant de l’autre côté de l’atlantique.

La croissance est insolente en Floride, comme au Texas, qui ont en commun d’avoir eu une politique Covid dénuée de la dictature de la peur, qui a présidé au destin Français, Canadien, Australien. L’État ayant refusé de mettre sa population et ses entreprises sous cloche, et d’en faire au passage « des cloches » terrorisées par l’infiniment petit, a évité ainsi de s’endetter, de perfuser, afin d’assurer une après crise sans crise de nerfs.

J’ai indiqué dès Juin 2020 que le traitement Français, Italien, Australien, Canadien et tant d’autres, y compris à New York et San Francisco, étaient des traitements politiques de la crise et non des traitement sanitaires dictés par la santé des personnes. Tout le monde a ri. Quand je disais que Macron, avait compris qu’il serait élu par un petit nombre de Français, qui pour la majorité n’en voulaient plus, et qu’il avait aussi compris qu’en protégeant les plus âgés, qui votent pour lui, il s’assurait ainsi de sa victoire en 2022, beaucoup me répondait en se demandant si je n’étais pas devenu complotiste. Moi !! Désormais réélu principalement par les plus de 70 ans, j’espère que ceux qui riaient hier, grimacent aujourd’hui. J’attends leurs commentaires…

Le Texas explose. Dans le bon sens du terme. Dallas, Austin, Houston y connaissent une croissance insolente. Sans endettement. Pourquoi ? Car là aussi les Républicains ont décidé de laisser la vie suivre son chemin et de ne pas condamner les vivants à une demi-vie. Pendant ce temps, le nombre de SDF a explosé à San Francisco, Los Angelès ou New York, tous gouvernés par les Démocrates, qui vont prendre une raclée monumentales aux mid-terms à la rentrée prochaine. Le combat entre les couards et les réalistes a accouché d’une réalité nouvelle. La santé, la sécurité, sont devenus des enjeux politiques, idéologiques, des sujets cristallisants également, dont la violence pousse à une incapacité de dialogue entre démocrates et républicains, à un point qui pourrait même mettre en danger l’unité des USA. Irréconciliables. Là où il y avait écoute, débat et compétition, il y a rejet, affrontement et violence. C’est terrible.

En France, la situation est identique et totalement différente. Identique car Emmanuel Macron en tuant la droite et la gauche, a livré la France aux extrêmes. Et ainsi poussé la France des populismes l’emporter sur la France des centres, celle qui pouvait dialoguer et se rejoindre parfois. Différente, car nos systèmes politiques sont différents et le Président y est tout puissant. Aux USA, le Président à l’apparence de la toute-puissance, mais uniquement pour la façade. Il a face à lui les Etats, et les élus. Ceux dont nous avons nié l’existence pendant le Covid, foulé au pied, ignoré au point de gouverner sans leur avis, comme si leur connaissance du terrain était moins bonne que celle des énarques enfermés à l’Élysée, dont la magnifique connaissance des territoires nous a offert les Gilets Jaunes. Aux USA c’est l’existence de la compétition entre États et pouvoir Fédéral qui a abouti à cette situation. En France c’est son inexistence. Ce qui pose plus profondément la question de savoir quel est le système politique qui contribue et représente le mieux la démocratie.

A l’heure où chacun se pense malin en critiquant la politique Covid 0 de la Chine, nous avons vite oublié la terreur qui a régné en Australie ou au Canada, pourtant considérés comme des Etats démocratiques, et qui ont eu, jusqu’à récemment, une politique dictatoriale du Covid 0. Une tolérance zéro. Au point de saisir les Camions de la Liberté, les comptes bancaires de leurs familles, leurs avoirs. Une spoliation que l’on pensait non envisageable ailleurs que dans une République Bananière, et dont les prémices furent observées, un peu comme les comètes, lors de la Crise en Grèce, où les avoirs privés au-delà d’un certain seuil furent saisis sur les comptes bancaires, pour renflouer les caisses de l’État. Du jamais vu en démocratie.

Mais revenons sur le terrain économique. Pour un restaurateur en Floride, le problème est de répondre à une demande gigantesque de nouveaux clients, à l’heure de la pénurie de main d’œuvre et de matières premières. En Australie, à New York ou San Francisco, à Toronto ou Montréal, la question est de trouver des clients à mettre dans les restaurants. Bientôt en France, la question sera de savoir comment traiter les liquidations judiciaires des entreprises perfusées pendant le Covid et dévorées par le manque de trésorerie et la nécessité de rembourser les PGE. Pour une raison inconnue, les entrepreneurs du Texas ou de Floride, de Suède ou du Brésil, préfèrent la première catégorie de problèmes à la seconde !

Les taux d’intérêts sont poussés vers le haut pour juguler l’inflation. Bien. Qui seront alors les principales victimes ? Les Etats qui ont cassé la machine, cédant à la peur et au calcul électoral. Pas les autres, qui eux vont continuer à s’enduire de croissance, qui est excellente pour la peau parait-il ! Le niveau record d’endettement auquel nous livre la politique de l’hystérie collective de nombre de pays nous mène désormais à la mort économique. La France, notamment, sait parfaitement qu’à partir d’un certain moment, sur ses emprunts à court et moyen terme, elle ne sera plus en mesure de servir les intérêts de cette dette dont elle a fait une excroissance, une obésité économique, qui accroit sa vulnérabilité et obère son avenir.

Covid, Ukraine, récession. Un trio gagnant pour la destruction du monde. Une récession arrangerait finalement pas mal de nos dirigeants qui pourraient en profiter pour nettoyer l’ardoise à cette occasion et remettre les pendules à zéro, profitant ainsi d’une occasion honteuse de pousser la poussière de leurs erreurs sous le tapis et de jeter le tapis ensuite. Magique. Ce pouvoir que nous laissons aux bourreaux de nos économies, les politiques, de ne jamais assumer les conséquences de leurs erreurs, finira par faire sombrer nos économies. En attendant, nous sommes heureux en France car nous nous contentons de peu. Moins de chômage, certaines grandes entreprises gorgées de cash, une consommation encore vigoureuse à l’aube de l’été. Pour un peu, avoir Mélanchon comme possible Premier Ministre s’il faisait un hold-up sur les législatives, en cumulant les restes pitoyables de la gauche et des écolos, paraitrait presque anecdotique. 

En attendant, le nombre d’entrepreneurs qui arrivent ici aux USA pour fuir l’Europe et ses miasmes, ne fait que s’accroître. Ils y retrouvent immédiatement des couleurs et des perspectives. Cela n’est pas près de cesser.

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