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Les fiascos militaires de la Seconde guerre mondiale : opération Walkyrie
©Reuters

Bonnes feuilles

Le récit de ces batailles, sabotages et autres attentats, soit en tout 30 opérations, met en lumière les causes de ces ratages, parfois insolites, parfois dramatiques et permet de mieux comprendre certains tournants de la Seconde Guerre mondiale. Extrait de "Les fiascos militaires de la 2e Guerre mondiale", de Laurent Tirone, publié chez Ixelles éditions (2/2).

Laurent Tirone

Laurent Tirone

Historien et journaliste, Laurent Tirone collabore aux éditions Caraktère, spécialisées dans l’histoire militaire et leader sur son marché. Il est le rédacteur en chef de la revue Trucks & Tanks Magazine, un magazine historique et technique dédié aux engins et véhicules militaires du Xxe siècle.

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Promu chef d’état-major auprès du commandant de l’Ersatzheer (Armée de réserve et de l’intérieur), von Stauffenberg prend la décision de se charger lui-même de l’opération Walkyrie. Le 11 juillet 1944, il apporte une bombe au Berghof, la résidence d’Hitler à Berchtesgaden, mais l’absence d’Himmler, le possible successeur du Führer, le convainc de ne pas la déclencher. Le 15 juillet, il est de nouveau prêt à Wolfsschanze (la Tanière du loup) située à Rastenburg. Toutefois, un appel téléphonique l’éloigne de la réunion et, quand il revient, la pièce est vide… La réunion est terminée !

Le 20 juillet 1944, il est de nouveau convoqué dans la Tanière du loup. Cette fois, von Stauffenberg se place aux côtés d’Hitler et arme l’engin explosif, puis il sort de la pièce pour aller passer un coup de téléphone. À 12 heures 42, la bombe saute, tuant le sténographe, deux généraux et un colonel. Protégé du souffle par l’épaisse table en bois, Hitler souffre juste de lésions aux tympans ! S’ensuit quelques heures d’hésitations durant lesquelles les conjurés et les fidèles du Führer cherchent à savoir si ce dernier est vivant ou non. Néanmoins, l’opération Walkyrie n’est pas annulée. La première phase était de tuer Hitler, la deuxième est de prendre le pouvoir.

Les conjurés s’emparent donc des postes de commandement situés à Munich, Vienne, Paris… mais Keitel fait savoir que le Führer est indemne. À 18 heures, le ministre du Reich à l’Éducation du peuple et à la Propagande, Paul Joseph Goebbels, annonce l’échec de l’attentat à la bombe. La plupart des conjurés font alors machine arrière. Une répression sanglante va suivre, durant laquelle les condamnations à mort, comme celle de von Stauffenberg, sont monnaie courante. Certains conjurés se suicident, comme Rommel ou le Generalfeldmarschall Günther Adolf Ferdinand von Kluge, et bien peu échappent à la vindicte du dictateur. La Schwarze Kapelle ne se relèvera pas de ce fiasco.

Extrait de "Les fiascos militaires de la 2e Guerre mondiale", de Laurent Tirone, publié chez Ixelles éditions, 2015. Pour acheter ce livre,cliquez ici.

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