
La droite espagnole se rallie à la proposition du gouvernement socialiste d’envoyer en prison les parents s’opposant à la transition de genre de leurs enfants mineurs
Le Congrès des députés espagnol a validé l’examen d’un projet de loi qui criminalise toute opposition aux traitements de transition de genre chez les mineurs, y compris de la part de parents ou de professionnels de santé. Porté par le PSOE et soutenu par le Parti populaire, ce texte punit jusqu’à deux ans de prison et cinq ans d’interdiction d’exercer les médecins, psychologues, éducateurs ou responsables légaux qui refuseraient de se conformer aux thérapies dites « affirmatives ». Aucun distinguo n’est fait entre coercition et approche clinique prudente, suscitant de vives critiques dans les milieux conservateurs, médicaux et juridiques. Pour l’avocate Paula Fraga, cette réforme consacre un « régime punitif idéologique » et une menace directe pour la liberté de conscience et l’autorité parentale. Alors que des pays comme la Suède ou le Royaume-Uni freinent l’accès des mineurs à ces traitements, l’Espagne prend le chemin inverse, au risque d’isoler les voix médicales appelant à la prudence.