Journalistes et politiques : et voici le nouveau "kibezki"<!-- --> | Atlantico.fr
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La journaliste Anne Sinclair a été très longtemps en couple avec le politique Dominique Strauss-Kahn.
La journaliste Anne Sinclair a été très longtemps en couple avec le politique Dominique Strauss-Kahn.
©Reuters

Plaisirs garantis

Deux livres viennent de paraître pour recenser quelques secrets d’alcôve. Et toujours dans le même sens : journalistes (femmes) et politiques (hommes).

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Dans les rédactions des journaux il y avait un petit cahier. Ouvert à tous et à toutes. Pour le lire. Et pour y écrire. On appelait ça le « kibezki ». Y étaient énumérées (mais les informations n’étaient pas toujours vérifiables) les étreintes d’untel avec unetelle. Et vice-versa. Même qu’il y avait des commentaires, pas toujours flatteurs, sur les capacités sexuelles de X et de Y.

Ces derniers jours viennent de paraître deux livres consacrés aux liaisons dangereuses (tiens, pourquoi « dangereuses » ?) entre professionnelles des médias et professionnels du pouvoir. Comme je suis pour toujours attaché et fidèle au Con d’Irène, à Histoire d’O et aux Onze Mille Verges, je ne les ai pas lus. Mais ce qu’en disent les journaux permet de se faire une idée. Et de dresser un constat accablant. Que d’hommes ! Que d’hommes (chez les politiques)… Que de femmes ! Que de femmes (chez les journalistes)…

Il y a là une atteinte insupportable à la parité. On nous rabâche l’histoire Hollande-Trierweiler et les mésaventures d’Audrey Pulvar et d’Arnaud Montebourg. Et plusieurs autres, toujours aussi monotones : un dominateur et une dominée, un conquérant et une conquête. Il est incontestable que le pouvoir, qu’il soit politique ou financier, stimule beaucoup la libido des hommes. Mais les femmes aussi en ont une.

Comment se fait-il que Rama Yade, qui fut ministre, n’ait apparemment aucun journaliste à son tableau de chasse ? Comment expliquer que Rachida Dati, ex-garde des Sceaux, ait également fait chou blanc, n’ayant réussi à mettre aucun représentant des médias dans son lit, alors que son lapsus sur l’inflation aurait dû en attirer plus d’un ? Comment comprendre qu'Élisabeth Guigou et Ségolène Royal, du temps où elles étaient ministres de Jospin, aient subi les mêmes douloureux échecs ?

Heureusement, et toujours d’après le nouveau « kibezki », une femme sauve l’honneur : Aurélie Filippetti. La ministre de la Culture, auteur d’un livre autobiographique assez cru, aurait en effet ramené dans ses filets un journaliste de gauche assez connu. Mais une hirondelle, fût-elle aussi séduisante qu’Aurélie Filippetti, ne fait pas le printemps. Non, non, elle ne doit pas rester la seule ! Il y a d’autres femmes au pouvoir. Et il ne serait pas tolérable que les mâles de Libération, du Nouvel Observateur et de Télérama ne se mobilisent pas pour elles…

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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