« Je suis Héphaïstos »<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron, lors d'une cérémonie officielle.
Emmanuel Macron, lors d'une cérémonie officielle.
©Ludovic MARIN / AFP

Macron a beaucoup appris de la mythologie grecque

Voilà qui va nous rendre heureux.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Lors du dernier Conseil des ministres, Macron a lancé à l’assistance : « on dit de moi que je suis Jupiter. Je vais devenir Héphaïstos et forger ». À l’énoncé de ce nom qu’ils ne connaissaient pas, la plupart des ministres sont restés perplexes, bien qu’ils soient cultivés. Ces incultes n’avaient pas lu Homère. Macron et nous si. 

Héphaïstos était le dieu des forgerons. Il est né laid, infirme et boiteux. Dégoûtée, sa maman, Héra (Junon chez les Romains), le jeta à la mer. Là, une des filles de Poséidon le sauva et lui apprit le métier de forgeron. 

Et c’est en forgeant que Héphaïstos est devenu forgeron. Il remonta sur Terre et là, Zeus (Jupiter chez les romains) le précipita du haut de l’Olympe. Il eut les jambes brisées. 

Mais c’était mal le connaître que d’imaginer qu’il allait se laisser abattre. En dépit de sa laideur et de son infirmité, il parvint à séduire Aphrodite.Cette dernière, qui était une fieffée tentatrice, le trompa abondamment.

Toutes ces épreuves font que Héphaïstos est proche de nous. Comme nous il pleure, il souffre, il gémit, il est trompé. Il est des nôtres. Nous avons beaucoup souffert sous Jupiter. Il nous terrifiait avec ses colères et du haut de son Olympe il nous méprisait. 

Au revoir donc Jupiter et bon vent. Bienvenue à Héphaïstos qui va forger. Mais soudainement une triste hypothèse vient doucher notre enthousiasme : et si c’est nous qui sommes sur l’enclume ? 

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