France / Danemark : les Bleus se qualifient pour les 8es de finale <!-- --> | Atlantico.fr
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Kylian Mbappé lors de la rencontre de la Coupe du monde 2022 face au Danemark.
Kylian Mbappé lors de la rencontre de la Coupe du monde 2022 face au Danemark.
©FRANCK FIFE / AFP

Coupe du Monde 2022

Portés par un Griezmann des grands soirs, les Bleus s'offrent un succès probant face aux Danois. Si tout n'a pas été parfait, forts de leurs deux victoires en autant de matchs, ils sont déjà qualifiés pour les 8es de finale de la Coupe du Monde.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Pendant que le Français moyen s'indigne à bonne distance, comme en 40, en criant tout bas des principes qu'il applique surtout aux autres, les Bleus continuent de rêver tout doucement à l'idée d'une possible reconquête. Hier soir, pour leur deuxième match de poule, les joueurs de Didier Deschamps, dans un stade non climatisé (avec certificat d'étuve, donc) passaient un vrai test : après de bien fragiles Australiens, ils devaient se coltiner leur dernière bête noire en date, les Danois.

Est-ce le souvenir de nos récentes défaites face à ces mêmes vikings qui nous permet ce matin d'estimer la vraie valeur et la portée de cette victoire ? Est-ce plutôt la qualité d'ensemble de la prestation de l'équipe de France face à une équipe dont l'efficacité est reconnue ? Peut-être un peu des deux, mon capitaine... Toujours est-il que ce succès, qui nous ouvre en grand les portes des 8es, fait un bien fou à un groupe largement remanié qui s'était lancé dans cette Coupe du Monde sans aucune certitude. Vous dire que l'affaire a été rondement menée serait vous mentir, tant les Bleus ont dominé longtemps avant de pouvoir trouver l'ouverture (13 tirs avant le but d'Mbappé, 61e) ... juste avant de se faire rejoindre contre le cours du jeu (Christensen, 68e) ... pour finalement s'imposer sur le fil grâce à l'inévitable Mbappé (86e), au moment où ils offraient plus d'espaces à des adversaires qui s'enhardissaient progressivement.

Il n'en reste pas moins que les faits sont là : les Bleus, avec deux victoires, sont bel et bien qualifiés pour les matchs à élimination directe. Un bilan pour lequel nous aurions tous signé il y a quelques jours, lorsque les forfaits (et non des moindres !) tombaient sur eux comme la maladie revient sur les poules. Sans occulter quelques compensations oubliées, quelques fragilités ou encore le constat paradoxal d'une première période maîtrisée collectivement et d'une seconde plus brouillonne mais sauvée par les individualités, il n'en reste pas moins que notre équipe a dégagé une vraie cohérence par sa structure et sa variété offensive. Une impression d'ensemble renforcée par le récital d'un Griezmann qui a su démontrer, par son omniprésence en attaque comme en défense, qu'il est possible de faire davantage que son mieux, même à 31 ans. Un détail qui prouve bien, excusez du peu, que Shakespeare s'est trompé. Mais oui, et n'en déplaise à ses thuriféraires ! J'affirme que le grand dramaturge s'est trompé ! Et Griezmann en a apporté la preuve : on peut très bien faire une Hamlet sans casser du vieux ! Si vous ajoutez à ce bilan déjà flatteur une passe décisive (sa 26e en Bleu) et un 69e match consécutif en équipe nationale, vous comprenez que ce joueur, libéré à défaut d'être libre, était hier soir le mec plus ultra de son équipe. À noter également l'abattage de la paire Tchouaméni/Rabiot ; le retour maîtrisé d'un Varane aussi calme et apaisant qu'une pendule paysanne ; les promesses d'un Upamecano qui continue de creuser, match après match, les sillons pour lesquels il est prédisposé ; la productivité du duo Hernandez/Mbappé ; les fulgurances de Dembélé, précieux dans les deux sens, donc plus que jamais capable de voler de son propre zèle ; et enfin la prestation paradoxale d'un Kylian Mbappé qui a, une fois encore, autant démontré son efficacité offensive que son goût peu prononcé pour les efforts défensifs qu'il ne pratique jamais.

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Que cette saillie venimeuse ne vous empêche cependant pas de vous réjouir, cher lecteur ! Surtout maintenant que vous en savez suffisamment pour faire semblant de vous y connaître demain au boulot. Les Bleus sont qualifiés, ce qui est presque une prouesse quand on sait qu'il faut remonter au Brésil de 2006 pour retrouver la trace d'un tenant du titre répondant présent à l'appel des 8es de finale. Ce qu'il leur reste à faire ? Juste assurer le coup contre la Tunisie mercredi prochain, en obtenant le nul, pour valider la première place dans ce groupe D. Un dernier match de poule qui pourrait être l'occasion, pour notre sélectionneur, de relancer un Benjamin Pavard qui en a bien besoin, ou de laisser à certains joueurs, non utilisés depuis le début de la compétition, la possibilité de découvrir, enfin, la face cachée de la dune.

À mercredi prochain !

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