"Le journal d'une femme de chambre" : une très belle performance d'actrice<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"Le journal d'une femme de chambre" : une très belle performance d'actrice
©

Atlanti-culture

Allison Mac Gillivray-d'Orglandes pour Culture-Tops

Allison Mac Gillivray-d'Orglandes pour Culture-Tops

Allison Mac Gillivray-d'Orglandes est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
Voir la bio »


THEATRE

Le journal d'une femme de chambre

adaptation de Michel Monnereau, d'après le roman d'Octave Mirbeau

mise en scène: Jean-Pierre Hané

avec Catherine Artigala

NFORMATIONS

Théâtre Les Déchargeurs

3 rue des Déchargeurs

75001 Paris

Jusqu'au 28 octobre
Réservations: 01.42.36.00.50. 

RECOMMANDATION     

EXCELLENT

THEME

Célestine arrive dans sa nouvelle place au Mesnil Roy, comme femme de chambre chez M. et Mme Lanlaire, un couple de nouveaux riches. 

Elle décrit sa vie, ses frustrations et ses aspirations à une vie plus libre et digne, tout en dressant un portrait sans concessions de ses maîtres, leurs petites manies, la petitesse de leur vie, leur crainte de perdre leur argent et leur mépris vis-à-vis du petit personnel. 

La vie de Célestine nous fait aussi entrevoir l'époque dans laquelle elle vit, faite de clivages sociaux, de radicalité et d'antisémitisme. 

POINTS FORTS
- Une comédienne remarquable, Catherine Artigala, incarne Célestine avec beaucoup de talent et parvient à nous captiver en jouant à elle toute seule les différents personnages qui font son quotidien. L'adaptation d'un roman n'est jamais aisée au théâtre, surtout pour un comédien seul, et Catherine Artigala relève le défi avec brio.

- Un portrait très vivant, quoique très sombre, des réalités auxquelles fait face cette classe sociale modeste de la fin du XIXe siècle, où l'antisémitisme, l'esprit revanchard et l'attirance pour l'extrême droite sont  omniprésents. Un portrait sombre, mais semble-t-il très fidèle au roman d'Octave Mirbeau.

- Un décor simple et des éclairages très bien pensés qui rendent la pièce vivante et facilitent la compréhension du récit. 


POINTS FAIBLES

Je n'en vois qu'un. Un aspect crucial de l'histoire de Célestine est difficile à saisir dans la pièce: sa passion dévorante pour Joseph le jardinier, comment elle s'est développée, alors qu'au départ elle semblait méfiante vis-à-vis du personnage. 


EN DEUX MOTS

J'insisterai sur la performance de Catherine Artigala, comédienne remarquable, qui incarne Célestine, son aspiration au bonheur tout autant que son cynisme, avec beaucoup d'énergie et de talent. 

UN EXTRAIT 

"Quant à Monsieur... Très grand, avec une large carrure d'épaules, de fortes moustaches noires, un teint mat, un cou de taureau (...) Je parie qu'il est porté sur la chose, lui. J'ai vu cela tout de suite, à son nez flaireur et sensuel..." Célestine décrit ses maîtres à son arrivée au Mesnil Roy.

L' AUTEUR

Octave Mirbeau est un auteur français né en 1848 et mort en 1917. A la fois journaliste, critique d'art et écrivain, il a  écrit des romans, dont "Le Journal d'une femme de chambre", paru en 1900, qui a inspiré cette pièce.

Octave Mirbeau est un auteur "inclassable" selon Jean-Paul Sartre, et politiquement contestataire.

Après sa mort, son œuvre est tombée un peu dans l'oubli, à l'exception de ce texte.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !