"Falling" : premier film de Viggo Mortensen. Sensible, poignant, un sacré film sur l’amour filial<!-- --> | Atlantico.fr
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Le premier film de Viggo Mortensen, "Falling", "ADN" de Maïwenn, "Garçon chiffon" de Nicolas Maury sont à découvrir à l'occasion de la réouverture des salles de cinéma avec la nouvelle étape du déconfinement du 19 mai.
Le premier film de Viggo Mortensen, "Falling", "ADN" de Maïwenn, "Garçon chiffon" de Nicolas Maury sont à découvrir à l'occasion de la réouverture des salles de cinéma avec la nouvelle étape du déconfinement du 19 mai.
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Atlanti Culture

Le premier film de Viggo Mortensen, "Falling" est à découvrir à l'occasion de la réouverture des salles de cinéma dans le cadre de la nouvelle étape du déconfinement du 19 mai.

Dominique Poncet pour Culture-Tops

Dominique Poncet pour Culture-Tops

Dominique Poncet est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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"Falling" de Viggo Mortensen

Avec Viggo Mortensen, Lance Henriksen, Terry Chen…

Recommandation

ExcellentExcellent

Thème

Hiver 2009. Loin de la vie rurale conservatrice dans laquelle il a grandi auprès d’un père réactionnaire et homophobe (Lance Henriksen), John, pilote commercial (Viggo Mortensen), mène depuis plusieurs années une existence tranquille et équilibrée à Los Angeles entre son compagnon, Éric (Terry Chen) et leur fille adoptive (Gabby Velis).

Son père déclinant, John lui propose de venir en Californie où lui et sa sœur espèrent lui trouver un foyer près de chez eux. Mais le vieil homme ne va rien vouloir entendre. Entre le père et le fils, s’engage un duel à fleurets mouchetés.

Points forts

– L’émotion et la vérité humaine qui émanent de ce film. Viggo Mortensen dit qu’il s’est inspiré de ses souvenirs familiaux pour l’écrire. On sent que le cinéaste a écrit  Falling dans l’urgence, pour être certain de ne rien oublier, en même temps, que, presque paradoxalement, il a pris le temps de développer chaque scène avec un soin méticuleux, pour que le spectateur comprenne la complexité de ce rapport père-fils : un père, atrabilaire et bientôt gâteux, bloqué et obtus, et un fils balloté entre la colère que son paternel lui inspire et l’amour, le respect et la bienveillance qu’il lui porte malgré tout. Tout, c’est-à-dire ses moqueries, ses remontrances, ses emportements, et le rejet violent qu’il a de l’homosexualité et du mode de vie de son fils. Falling est un sacré film sur l’amour filial !

– La finesse, la pudeur et la simplicité de la mise en scène. Rien n’est clinquant dans cette chronique. C’est une élégance feutrée qui prime. Viggo Mortensen  est aussi peintre et photographe. Le sens du cadrage et de la lumière que ces autres métiers lui ont « inoculés » sont grandement « responsables » de  la poésie  qui se dégage de son  film.

– Le système de la narration. Mortensen alterne ici le passé et le présent, ce qui d’un côté, lui permettait d’étaler son histoire sur 50 années, mais, de l’autre, lui faisait prendre le risque de la discontinuité… Le scénariste débutant qu’il était a réussi à éviter cette chausse-trape… Son récit se déroule avec une remarquable fluidité.

– La distribution :  elle est plus que parfaite. Si le cinéaste s’est réservé le rôle du fils (auquel il apporte sa sensibilité, son intelligence, son intensité et, qualité rare chez les acteurs, son sens de l’écoute ), il a offert celui du père réac et homophobe à Lance Henriksen. Choix idéal car ce comédien octogénaire (Alien, Appaloosa) arrive à louvoyer avec une grande habileté, entre cruauté féroce et humanité. Ne forçant  jamais le trait, n’étant jamais dans la caricature, il parvient même à être bouleversant sous la noirceur de son personnage . Du grand art!

Points faibles

– L’étirement de certaines scènes, qui affaiblit la force émotionnelle du film.

En deux mots ...

Acteur, compositeur, peintre, poète, photographe, etc… l’Américano-Danois Viggo Mortensen avait déjà plusieurs cordes à son arc. Le voici qui, dans la plénitude de sa soixantaine, a voulu leur rajouter celle de réalisateur. Y avait-il chez lui une nécessité vitale de passer derrière la caméra ? En tous cas, il l’a fait pour raconter une histoire qu’on devine plus ou moins autobiographique, tant elle semble avoir été écrite à l’encre de la sensibilité, de la douleur et de l’amour,  une histoire qui est celle d’une relation conflictuelle entre un père un fils. Le miracle est que le primo-cinéaste a su faire accéder cette histoire si personnelle, et au fond si banale, à l’universalité. D’aucuns y voient même  une interrogation sur le conservatisme de l’Amérique.  Il n’est pas étonnant que Falling ait reçu l’année dernière le Label Festival de Cannes. C’est une œuvre qui est de celle qu’on ne peut oublier.

Un extrait

« En tant qu’acteur, j’ai toujours été curieux. Je m’intéressais à l’objectif choisi pour la caméra, à la manière dont une scène était éclairée, à la raison pour laquelle tel manteau ou telle robe avaient été choisis. J’ai toujours aimé l‘aspect collaboratif du cinéma, la possibilité de participer pleinement au processus de narration… Les meilleurs créateurs comprennent qu’ils ne sont pas seuls à faire un film… » (Viggo Mortensen, réalisateur).

Le réalisateur

Né le 20 octobre 1958 à New York d’un père danois et d’une mère américaine, Viggo Mortensen est un acteur, réalisateur, scénariste, producteur, compositeur, peintre et poète. En tant que comédien, il est réputé pour l’éclectisme de ses rôles et l’intensité de ses interprétations. 

C’est en 1985 qu’il fait, dans Witness, sa première apparition au cinéma. Son rôle est minuscule mais il suffit pour amorcer sa carrière. Le jeune acteur tourne alors une série de rôles secondaires, notamment dans The Indian Runner (1991), L’Impasse (1993) ou encore Le Choix d’une vie (1999). Cependant, c’est la trilogie du Seigneur des Anneaux( 2001-2003) qui va le révéler au monde entier grâce à son incarnation du personnage d’Aragorn. Devenu une star planétaire, il tourne quelques superproductions, puis choisit de se consacrer au cinéma d’auteur. Il travaille entre autres, à trois reprises, pour David Cronenberg, dans A History of violence (2005),  Les Promesses de l’ombre, qui lui vaut une nomination aux Oscars 2008, et, en 2010, A Dangerous Method. Après une participation à l’adaptation par Walter Salles de Sur la Route, le roman de Jack Kerouac, il tourne en 2011 le premier film de la réalisatrice argentine Ana Piterbarg, Usurpateur. Depuis, ce touche à tout plus curieux que boulimique a ralenti son rythme de travail. En 2O16, il accepte le rôle-titre de Captain Fantastic et en 2018, il partage l’affiche du drame historique Green-book, Sur les Routes du Sud, qui lui vaut une nomination pour l’Oscar du meilleur acteur.

Il est passé à la réalisation en 2020 pour Falling. Il dit avoir écrit  ce drame sur l’incompréhension et l’intolérance d’un père à l’égard des choix de son fils en pensant à… sa mère. ( Nouveauté)

Et aussi

–  DRUNK de THOMAS VINTERBERG – Avec MADS MIKKELSEN, THOMAS BO LARSEN, MAGNUS MILLANG…

Ils sont quatre profs de lycée, quatre copains unis « à la vie à la mort », qui tentent de soigner leur spleen et leurs névroses à coups de gueuletons bien arrosés. Un jour de cafard partagé, ils décident de mettre en pratique la théorie du psychologue norvégien Finn Skårderud selon laquelle, l’homme étant né avec un taux d’alcoolémie insuffisant dans le sang, il suffirait de le compenser pour chasser sa mélancolie. Au début, le quatuor se tient à carreau. L’expérience tient du partage, festif et maîtrisé. Mais très vite, ils enfreignent les règles officiellement fixées. Leur consommation devient individuelle et vertigineuse. Les voyages hallucinatoires au pays de Bacchus ne rendent pas toujours plus fort : au lieu du bonheur espéré, ils vont, l’un après l’autre, être happés dans une spirale de dépression qui va foutre en l’air leur vie déjà si difficile. Commence un voyage au bout de l’enfer. Tapi dans l’ombre depuis le début du film, le drame va surgir…

Ce n’est pas qu’il avait complètement disparu des écrans mais depuis quelques années Thomas Vinterberg semblait avoir renoncé à conserver son rang de cinéaste de premier plan, adulé pour l’audace provocatrice de ses sujets (familiaux ou sociétaux) et sa façon de filmer dans une maîtrise  frisant toujours le hors-contrôle. Avec Drunk, qui, dans une mise en scène naturaliste, éblouissante de beauté et de vitalité, loue les vertus de l’alcool en même temps qu’il en dénonce les méfaits, le cinéaste retrouve sa place d’enfant prodige du cinéma. Ne le ratez pas : sacré meilleur film étranger aux derniers Oscars et aux derniers Césars, Drunk est un chef-d'œuvre .

Recommandation : En priorité.(« Ressortie »)

– LE DERNIER VOYAGE de ROMAIN QUIROT – Avec HUGO BECKER, PAUL HAMY, JEAN RENO, BRUNO LOCHET…

Dans un futur proche, une mystérieuse lune rouge est exploitée à outrance pour son énergie. Un jour, elle change brusquement de trajectoire et fonce droit sur la Terre. Paul W.R. est le seul astronaute capable d’aller la détruire. Il va pourtant refuser. En fait, Paul cache un secret : Il a le pouvoir d’entendre les pensées de ses congénères et, malheureusement, ce qu’elles véhiculent ne lui donne pas envie de sauver ceux qui les conçoivent. Pour se soustraire à sa mission, le brillant scientifique va prendre la fuite. Commence alors une traque sans relâche. Mais Paul croise la route d’Elma, une jeune adolescente au tempérament explosif qui va vouloir l’accompagner…

Il fallait avoir un culot assez phénoménal pour oser se lancer dans le long métrage avec un film de science-fiction, qui est le genre le moins « exploité » dans la production française. Mais la passion donne des ailes, des idées, et de la pugnacité … Il y a cinq ans, devant le beau succès d’estime remporté par son court métrage Le dernier Voyage de l’énigmatique Paul W.R. (qu’il avait aussi écrit), Romain Quirot décide d’essayer de le transformer en long. Il lui a fallu presque cinq ans pour y arriver. Mais le résultat est là. Son film est formidable, qui mêle l’intime et le spectaculaire, tient du thriller pour le rythme et de la fable écologique pour le fond, joue avec les grandes images de la science-fiction  et se donne, en prime, le luxe de scènes conçues comme des clins d’oeil aux grands westerns contemporains américains. Formellement, on en a plein les yeux. La photo est sensationnelle, qui alterne la couleur (sublime) et, pour les flash-back, un noir et blanc à tomber . Dans ce Dernier voyage, il y a à la fois, du Mad Max, du Star Wars et du Blade Runner, du Luc Besson, du Michel Gondry et du Wim Wenders… Et pourtant, malgré ses références et ses emprunts, le film a une personnalité propre. La distribution est, évidemment, à la hauteur. En charge du rôle de Paul W.R., Hugo Becker fascine par l’intensité de sa présence et l’ultra-sensibilité de son jeu. Tout le temps à fleur de peau, il est magnifique d’humanité et d’engagement. Dans le rôle de son père, Jean Reno impose une autorité inquiète et tendre. 

Recommandation : Excellent (Nouveauté)

– ADN de  MAÏWENN - Avec  MAÏWENN, FANNY ARDANT, LOUIS GARREL…

Neige (Maïwenn), divorcée et mère de trois enfants, adore et admire Emir, son grand-père algérien qui l’a protégée de la toxicité de ses parents. Quand il meurt, elle est dévastée, d’autant qu’éclatent des conflits entre tous les membres de sa famille. Ces tempêtes familiales déclenchent chez elle une profonde crise identitaire, qui va l’inciter à se lancer dans une quête effrénée de son identité et de ses racines… 

La réalisatrice Maïwenn n’aime pas qu’on le dise, mais elle n’est jamais plus émouvante et plus marrante que lorsqu’elle puise les sujets de ses films dans sa propre vie. Parce qu’elle ne fait jamais de copier-coller et qu’elle a le chic pour apporter un p’tit grain de folie à ses aventures ! Avec elle, on a toujours un pied dans le ciné, l’autre, dans la vraie vie, et la tête, dans les étoiles. Ce talent-là ancre ses films, en même temps qu’il leur donne de la légèreté.

ADN est bien dans sa manière de faire. Elle part d’un deuil qui a profondément touché Neige, son personnage central (qu’elle joue elle-même), et voilà que déjà, au-dessus du cercueil du disparu, éclatent des règlements de comptes familiaux abracadabrantesques. Résultat : son film sur la mort nous donne envie de rire. Et ça continue, quand, ensuite, sur un gros coup de blues, elle décide de partir à la recherche de ses racines. Une quête obsessionnelle qui s’accompagne de séquences à mourir de rire. Dommage qu’au fur et à mesure du film, Neige abandonne les uns après les autres ses compagnons de vie - notamment ses enfants et sa sœur – pour se concentrer uniquement sur elle-même, ses affres, ses chagrins et ses incertitudes. D’universel, ADN tombe alors dans l’anecdotique. C’est d’autant plus rageant que le film n’en perd pas pour autant les marques de fabrique de la cinéaste qui sont  l’humour et le rythme et sa capacité d'indignation. Comme toujours avec Maïwenn, le casting est de haut vol. Fanny Ardant, notamment, est impériale de drôlerie en mère tyrannique, glaçante et décalée. En ex-de Neige, Louis Garrel confirme qu’il est un de nos plus fins interprètes, l’un des plus désopilants aussi.

Recommandation : Bon. (« Ressortie »)

- SLALOM de CHARLÈNE FAVIER - Avec NOÉ ABITA, JEREMIE RENIER, MARIE DENARNAUD…

Lyz, quinze ans, intègre une classe de ski-étude à Bourg-Saint-Maurice dans l’espoir de devenir championne. Mais, entre une mère paumée et un père aux abonnés absents, elle est psychologiquement fragile. Son nouvel entraîneur, un mec, un vrai, un de ceux qui aiment la gagne, la glisse, le danger et les médailles, va profiter de sa faiblesse et de sa solitude pour exercer sur elle une emprise grandissante. Petit à petit, sans même s’en rendre compte, Lyz va organiser sa vie au gré des ordres et des pulsions, de moins en moins contrôlées, de son coach. Jusqu’au jour où, dans un accès de folie non maîtrisé, ce dernier la violera.

Même si elle ne cache pas que son scénario lui a été inspiré par son expérience personnelle, Charlène Favier met avec Slalom en plein dans le mille de l’actu, confère, notamment, ces derniers mois, la levée de l’omerta sur les scandales sexuels dans le patinage artistique. La cinéaste, dont c’est le premier film, aurait pu tomber dans la démonstration lourdingue. C’est tout le contraire, son film dévale tout schuss un scénario qu’elle a parfaitement balisé : il est droit, direct, tendu. Toutefois, comme son héroïne est une championne de ski en puissance, dès que le scénario lui en donne le loisir, elle nous entraîne sur les pistes enneigées. Les dévaler avec Lyz donne des séquences d’une beauté grisante. 

Dans des partitions pourtant très complexes à jouer, les deux comédiens principaux sont formidables de naturel et de justesse. Entre séduction et menace, Jérémie Rénier est parfait dans son rôle de coach toxique et dangereux. Quant à Noé Abita, qu’on avait découverte dans Ava, puis admirée dans Le Grand bain, elle est tout simplement prodigieuse, à la fois fragile et blessée, déterminée et indestructible. A 21 ans, cette jeune interprète qui n’a jamais pris de cours de comédie montre qu’elle a un instinct du jeu qui la place parmi les meilleures de sa génération.

Recommandation : excellent (Nouveauté).

- L'ÉTREINTE de LUDOVIC BERGERY – Avec EMMANUELLE BÉART, VINCENT DEDIENNE…

Veuve depuis six mois d’un mari beaucoup plus âgé qu’elle, Margaux, la cinquantaine (Emmanuelle Béart), revient vivre chez sa sœur, près de Versailles, pour entamer une nouvelle vie. Elle décide de reprendre des études de littérature allemande. Mais rapidement, elle ressent le besoin d’autres émotions et multiplie les rencontres au sein de son université.  Malgré ses efforts, elle peine à retrouver l’âme sœur. Après tant de mois de solitude et de claustration, réapprendre à vivre et à faire de nouveau exulter son corps n’est pas si facile…

Pour son premier film Ludovic Bergery a eu envie de retracer le parcours d'une femme, longtemps coupée du monde, qui veut redonner vie à ses désirs. Il le fait en adoptant résolument le point de vue de cette femme, dans un subtil mélange de pudeur et de crudité, de fièvre et d’émotion, de joie et de tristesse. La beauté de son film vient beaucoup du fait qu’on le sent fasciné par son héroïne. Sa caméra ne la laisse pratiquement jamais s’échapper de son champ. Et elle, Margaux accepte de se laisser « capturer » dans un abandon fascinant, aussi physique qu'émotionnel. Margaux, c’est Emmanuelle Béart. Il y a neuf ans que la Marianne de La Belle Noiseuse et la Camille d’Un cœur en hiver n’avait pas eu de premier rôle au cinéma. Avec l'Étreinte, elle signe un retour au cinéma magnifique. Sa prestation est intense, renversante de justesse et de sensibilité.

Recommandation : excellent. (Nouveauté).

– GARÇON CHIFFON de NICOLAS MAURY – Avec NICOLAS MAURY, NATHALIE BAYE, ARNAUD VALOIS…

Jérémie est un comédien homosexuel sans emploi, sensible, fragile, décalé et d’une jalousie qui n’a rien à envier à celle du shakespearien Othello. Après une rupture amoureuse éprouvante et un énième échec professionnel, il part dans le Limousin panser son mal-être chez sa mère… 

Si vous êtes un fan de la série Dix pour cent, forcément, vous connaissez Nicolas Maury. C’est lui qui incarne l’assistant si lunaire et si bavard de l’agence de stars. Cet acteur délicat et délicieux, qu’on avait pu voir aussi, en prof de français lyrique dans Les Beaux Gosses de Riad Sattouf, est passé derrière la caméra pour signer une « dramédie » qu’on devine très autobiographique. Aidé à l’écriture par Sophie Fillières et Maud Ameline, deux scénaristes chevronnées, il profite de cet auto-portrait sans complaisance qu’il fait de lui pour évoquer à la fois les coups tordus du milieu du cinéma et la complexité des rapports mère-fils. Cela donne ce film tour à tour émouvant, mélancolique, grave, ludique et drôlissime. Nicolas Maury en profite aussi pour montrer qu’il sait aussi manier l’autodérision. Le léger narcissisme de son film peut à la longue agacer, mais on prend quand même un plaisir à le regarder. Gage de la qualité de ce Garçon chiffon, il avait reçu le Label Cannes 2020.

Recommandation : bon (« Ressortie »).

–  100% LOUP  d’ALEXS STADERMANN – FILM D’ANIMATION

Freddy Lupin et sa famille cachent un grand secret. Le jour, ils sont des humains ordinaires, mais la nuit, ils se transforment en loups-garous. Le jour de ses 14 ans, Freddy doit se transformer en loup-garou pour la première fois. Mais le soir de son initiation, il devient un…petit caniche rose. Exclu de son camp, il va devoir user de mille stratagèmes pour démontrer qu’il est bien…100% loup…

Tiré d’un livre australien pour enfants qui avait cartonné, ce film d’animation a tout pour séduire les petits : il relate, avec brio, les aventures d’un héros aimable, loyal, volubile et téméraire. Il est bourré de couleurs chatoyantes, ses personnages sont attachants, ses décors en mettent plein les yeux, sa bande-son est nickel et ses doublages français, impecs. Encore un argument ? Il sort du Studio 100 à qui on doit Maya l’Abeille et Vic le Viking, ce qui n’est pas peu dire!

Recommandation : excellent. (« Ressortie »).

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