Un musée des Pyrénées-Orientales découvre que la moitié de ses tableaux sont faux<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"Vue d'Elne", d'Etienne Terrus.
"Vue d'Elne", d'Etienne Terrus.
©Ville d'Elne

Malaise

La mairie d'Elne a acquis 82 contrefaçons d'oeuvres du peintre catalan Etienne Terrus.

C'est sans doute le pire cauchemar d'un directeur ou conservateur de musée. Lors de la réouverture du musée Étienne Terrus, à Elne (Pyrénées-Orientales) ce vendredi, le maire de la commune a fait une annonce incroyable : victime d’un trafic de faux tableaux, le musée a dû décrocher la moitié de sa collection, complètement fausse.

L’été dernier, afin de préparer la réouverture du musée après la rénovation, la municipalité fait appel à un historien d’art, Éric Forcada, pour être commissaire de la prochaine exposition. L'homme a rapidement émis ses premiers doutes, avant de faire appel à une commission exceptionnelle. Il a part exemple remarqué d'un bâtiment figurait sur une toile de l'artiste... mort avant qu'il ne soit construit.

Au total, 82 œuvres attribuées au peintre, ami de Matisse et Maillol, n’ont pas été été peintes par lui. Le préjudice est estimé à 160 000 € pour la mairie, qui a acquis ces oeuvres entre 1990 et 2010.

"Je me mets à la place de toutes les personnes qui sont venues visiter le musée, qui ont vu des œuvres fausses, qui ont pris un ticket d'entrée, quel que soit le prix. C'est inacceptable" a réagi au micro de France Bleu Roussillon, le maire d'Elne, Yves Barniol. "J'espère que nous arriverons à trouver les responsables", a-t-il ajouté. La mairie a porté plainte pour faux, usage de faux, contrefaçons, escroquerie.

L’affaire pourrait prendre des proportions encore plus grandes, avec d'autres artistes catalans touchés. Il est en effet plus facile de contrefaire et de vendre des peintres régionaux que des grands maîtres.

Lu sur France Bleu Roussillon

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !