Le Hamas, Mélenchon, Obono : la honte dans le même sac; L'antisémitisme, au cœur de tous les complotismes pour le Point; Attal, Bardella, nouveaux Brutus; Course d’escargots entre Ciotti et Macron; L’Assemblée nationale, un... cassoulet<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Unes des hebdos de cette semaine.
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L'Express du 12 octobre 2023Le Point du 12 octobre 2023Marianne du 12 octobre 2023

Revue de presse des hebdos

A la Une de vos hebdos, la tragédie israélienne, bien-sûr. Mais aussi le retour de l’affaire Grégory : 40 ans de suspense dans Marianne… Quant à Isabelle Adjani, elle a reçu une donation de 2 millions d'euros d'un homme d'affaires africain, qu'elle aurait omis de signaler à l'administration fiscale. Entre autres. La star s'explique dans les pages de l’Obs.

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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Israël partout, naturellement. LePoint insiste sur la montée de l’antisémitisme, l’Express sur le piège terroriste, Marianne part en reportage avec ceux qui traquent les miliciens islamistes infiltrés, Le Point auprès des habitants de la ville de Sdérot, voisine de Gaza. Il insiste sur ”l’odieux chantage” aux otages qui vont servir de boucliers humains à Gaza, mais aussi de monnaie d’échange : on se souvient du caporal Gilad Shalit, échangé en 2011 contre 1027 prisonniers palestiniens. Mais ”certains israéliens s'opposent désormais à tout échange, car des Palestiniens libérés à l'époque de Gilad Shalit ont aussitôt rejoint les gens du Hamas et ont contribué à préparer de nouvelles attaques,” pour une source diplomatique israélienne dans LePoint.

Le Hamas, ”mouvement de résistance islamique,” est né en 1987 lors de la première intifada. Sa doctrine est sans ambiguïté : ”la terre de Palestine est une terre islamique,” rappelle LePoint. Son fondateur émane des Frères musulmans, et joue un rôle humanitaire dans les années 60, laissant à Arafat le leadership du combat militaire et politique, avec les finances de Nasser, lui-même antifrériste. L'occupation de Gaza par Israël à partir de 1967 pousse certains réseaux fréristes à s'armer... d'abord contre l'OLP d’Arafat : ”très vite, la rupture est inévitable. Tandis que le chef de l'OLP commence à négocier avec Israël, le Hamas fait, lui, de l'intransigeance son maître mot. ”Les attentats-suicide se succèdent pour menacer le processus de paix, en jouant la carte religieuse.

Le soutien iranien arrive au début des années 90, et son aide de 250 millions de dollars en 2006 permet au Hamas de prendre le contrôle de la bande de Gaza. ”La gestion de Gaza par le mouvement islamiste a engendré une quasi-faillite. Chaque année sont recensés des centaines d'arrestations arbitraires, de nombreux cas de torture et de meurtres d'opposants et d’homosexuels." 42% de la population est au chômage, dans une enclave ”inhabitable” selon un rapport de l'ONU. ”Un chaos social qui offre au Hamas les nouveaux combattants dont il a besoin pour satisfaire son grand projet : la destruction d’Israël."

Et la reconnaissance d’Israël par l’Arabie Saoudite était imminente, rappelle le géopoliticien Frédéric Encel dans l’Obs. ”Le plus important pour le Hamas, c'est le timing stratégique.” Il rappelle sa volonté ”non pas de bâtir un Etat de Palestine, mais de recréer l’oumma, la communauté des croyants fantasmée des islamistes.” Pour Bruno Tertrais, dans le Point, l'Arabie Saoudite continuera dans la voie de la normalisation de ses relations avec Israël.

LFI : même pas honte

Le communiqué de presse de LFI renvoyant dos-à-dos les belligérants et rendant l'état hébreu coresponsable du massacre a fait l'effet d'une bombe, Nous rappelle l’Obs, que les tweets de Mélenchon, drapé dans une posture de vieux sage ont accentué ”par un réflexe idéologique caractéristique de l'extrême gauche" mais aussi ”par calcul, il a sans doute cherché à flatter une hypothétique opinion des banlieues et tenté de capter l'électorat des françaises issues de l’immigration.”

Pire, si on en croit une autre hypothèse énoncée par l’Express : un stratagème de Mélenchon pour faire exploser la Nupes : ”si ça pète, ça l’arrange, ça le libère…” affirme un de ses partenaires de route. Quelle indignité…

”Un communiqué de la honte,” pour un Insoumis dans l’Express, aux relents antisémites,rédigé par Danièle Obono, la députée de Paris ”un temps proche du PIR, pour qui aujourd'hui les attaques du Hamas relèvent de ”la résistance palestinienne.” Le Point nous rappelle qu’elle a obtenu le soutien lors des législatives de Jeremy Corbyn ”connu surtout ici pour avoir laissé monter l'antisémitisme au sein du parti travailliste britannique.” L’Obs rappelle la réaction d'Élisabeth Borne, pour qui ”l’antisionisme est parfois une façon aussi de masquer une forme d’antisémitisme.”

La gauche et les juifs

Pour le Point, ”obnubilées par leurs combats contre l'impérialisme, des figures de gauche se sont mises à dérailler.” Mélenchon en tête. Et pour l’hebdo, ”la gauche a trahi les juifs” : ”les accointances entre François Mitterrand et René Bousquet ont mis un coup sur la tête des juifs qui votaient pour le PS,” selon un militant de gauche. Puis ce furent les difficultés à condamner l'antisémitisme issu de certaines banlieues, un virage confirmé au moment de l'assassinat d'Ilan Halimi en 2006, puis la tuerie de l'école Ozar Hatorah à Toulouse en 2012. Un déni, pour l'hebdo.

Les craintes des juifs de France

L’Obs s'intéresse aux juifs de France, la 3° communauté juive mondiale après Israël et les Etats-Unis : ”la communauté juive, qui compterait environ 700 000 personnes, soit 1% de la population française, vit dans la crainte de l'importation du conflit israélo-palestinien. Chaque conflit au Proche-Orient a été suivi d'une hausse des actes antisémites en France, et ”en 2022, on dénombrait 436 actes antisémites, soit 1,2 par jour.” Yaël Braun-Pivet témoigne dans lePoint des nombreux courriers antisémites qu'elle reçoit depuis qu'elle préside l'Assemblée nationale.

Pour le président du Crif dans l’Express, ”on sait que quand il y a des violences au Proche-Orient, on en subit des répliques en France,” visant le sort des Palestiniens comme justification des attentats de Merah et de Coulibaly.

Les synagogues et les écoles juives voit leur sécurité renforcée. Et si Darmanin a affirmé que ”toucher un juif, c'est toucher toute la République,” la peur domine : ”par peur de l'immigration et des musulmans, parce qu'ils ont le sentiment de ne pas être écoutés, des juifs sont prêts à voter pour l'extrême-droite la plus xénophobe et intolérante qui soit,” affirme la chercheuse Nonna Mayer dans l’Obs.

Pour le Point, les représailles israéliennes ”vont donner à tous les antisémites du pays une occasion inattendue de se déchaîner. Ils sont nombreux et de profils variés.” Il rappelle que l'antisémitisme, c'est ”le café du commerce préféré de tous les complotismes." Le 11 septembre ? Les juifs, pour nuire aux musulmans ; la guerre en Ukraine ? Les juifs nazis; le covid ? Les juifs, pour vendre des vaccins. Ces thèses fleurissent sur les réseaux sociaux. Et “un tiers des sympathisants de Jean-Luc Mélenchon, qui sont plus nombreux que les électeurs RN (29% contre 27%)  considèrent que les Juifs ont “trop de pouvoirs dans les médias.” Quant aux punaises de lit...

Que va faire Israël ? se demande l'Express. Après avoir déclaré un blocus total de Gaza, Israël s'est déclaré officiellement en guerre, lançant une campagne de frappes aériennes avant une probable offensive terrestre. ”Netanyahu a toujours résisté à cette impasse, mais cette fois, le traumatisme national, la pression de ses ministres et les raisons politiques le poussent dans cette direction,” estime un spécialiste. Pour l'hebdo, ”éradiquer le mouvement sera très dur,” et "restaurer un contrôle israélien direct sur la bande de Gaza, créerait encore davantage de problèmes politiques et sécuritaires.”

L’Obs n'oublie pas ”les assiégés de Gaza.” L'un d'entre eux rappelle : ”la tragédie que vient de vivre Israël, c'est notre quotidien à Gaza, et personne ne fait rien.”

Pas de choc pétrolier en vue

Pour Bruno Le Maire, les conséquences économiques de l'attaque d'Israël par le Hamas pourraient ”être limitées s'il n'y a pas d'embrasement régional,” rapporte Marianne il faut dire que le choc pétrolier de 1973 a été provoqué par la guerre du Kippour. Une guerre pourrait ”perturber la navigation dans le détroit d’Ormuz, entre Oman et l'Iran, les 3 couloirs maritimes où passe 20% du pétrole mondial,”nous rappelle l’hebdo. Même son de cloche dans l'Express : l'Arabie Saoudite ”qui cherche à normaliser ses relations avec l'Occident et convaincre les multinationales d'investir dans le Royaume pour accélérer la diversification de son économie, n'a guère intérêt à provoquer un nouveau choc pétrolier qui mettrait l'économie mondiale à terre.”

L'enseignement supérieur privé fait son beurre

Galileo, qui détient l'école d'art Penninghen, le cours Florent et la Paris School of business succède à l’Agro dans ses locaux du 5e arrondissement. Tout un symbole pour l’Obs, celui de la croissance du supérieur privé (+60% depuis 10 ans) qui forme 1/4 des étudiants français. Grâce à l’Etat, qui débourse chaque année 16,8 milliards pour ”inciter les entreprises à recruter des étudiants comme apprentis, et permettre ainsi à près de 500 000 jeunes de poursuivre tout ou partie de leurs coûteuses études aux frais de leurs employeurs... et du contribuable.” Deux reproches : un enseignement pas sélectif, mais sur surtout très lucratif : la répression des fraudes a pointé ”la fréquence des pratiques commerciales trompeuses (30% des 80 établissements contrôlés), ou des risques liés à la fragilité financière de certaines structures, susceptibles de mettre la clé sous la porte du jour au lendemain.”

Macron fait ”l'éloge tacite du privé et de son agilité” au détriment de l'université, qui se défend : ”nous faisons le maximum pour répondre aux enjeux de la professionnalisation tout en préservant nos autres missions, au premier rang desquelles, la recherche. Si l'on doit faire plus encore en ce sens, qu'on nous donne d'abord les moyens de le faire.”

Moscovici flingue la gauche

Pour Moscovici, le quinquennat Hollande ”fut un échec politique massif, dont la gauche socialiste ne s'est toujours pas remise,” lit-on dans l’Obs. Dans son dernier livre, il fait de l'ancien président ”un chef politique souvent pusillanime et maladroit, cédant devant ses adversaires au détriment de ceux sur qui il aurait dû s’appuyer." Et il balance : Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif ”est venu me proposer dans mon bureau de Bercy de participer à une manœuvre contre Jean-Marc Ayrault…” pour propulser Manuel Valls à Matignon. La ”gauche Zapatero” des réformes sociétales était pourtant pour lui vouée à l’échec, tant elle est contraire à son véritable ADN, ”la lutte contre les inégalités, le combat pour la justice sociale.” Et la liberté, ajoute-t-il, que Valls a oublié dans ”son incomplétude et sa partialité, que sa vivacité et son tempérament ne compensent pas.”

Vote populaire, repli identitaire et querelle Ruffin-Mélenchon

Rien à voir ? Pas sûr : le dernier livre de Cagé et Thomas Piketty montre que le vote se fait en fonction de conditions sociales et économiques, dénonçant ”l'ethnicisation du conflit politique français et d'une inexorable montée en puissance des clivages ”communautaires” diffusés dans le débat public,” apprend-on dans Marianne. L’électorat français n'est pas raciste, il est déçu et se tourne, avant le RN, vers l’abstention. La stratégie électorale de Manuel Bompard, ”préférer les abstentionnistes des banlieues aux électeurs RN les plus modestes” se verrait ainsi validée.

Si le dernier livre du sondeur Jérôme Fourquet salue l'adéquation entre les préoccupations de ”la France d'en bas" et du programme de Jean-Luc Mélenchon, mais relève que Marine a obtenu 34% du vote des ouvriers et employés, contre 26% pour Mélenchon. D’où ”l'importance de la variable ”identitaire” - et en premier lieu de l'immigration- dans le vote, complémentaire de la dimension économique.” Il valide ainsi la ligne de François Ruffin, pour qui l'opposition des deux stratégies est une ”fausse contradiction,” à dépasser pour relier "France des tours et France des bourgs.” L'entourage de François Ruffin avoue : ”sur le clivage identitaire, en tant que candidat de gauche, tu es sur un terrain miné.”

Plus loin dans Marianne, Didier Leschi, le patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration affirme que ”la nécessaire maîtrise des flux migratoires relève aussi du social.” À ses yeux, ”les peurs sont alimentées par la réalité d'écarts culturels non résorbés” entre la culture française et celles de zones où ”domine une violence exercée contre ce qui est différent dans un déni de notre commune humanité et qui peut influer sur la conscience de ceux qui nous arrivent.” De quoi donner à penser de manière moins binaire la question de l’immigration…

”Extrême droite,” une étiquette dont le RN ne veut plus

En quête de respectabilité, Marine Le Pen a tenté sans succès auprès du Conseil d'état de contester d'attribution de cette nuance à son parti aux sénatoriales. Un vieux combat de son père, nous rappelle l’Express, car ”‘l'extrémisme' suggère la marginalité et éloigne son héraut du barycentre des aspirations populaires.” Aujourd'hui, l'arrivée d'Eric Zemmour sur sa droite, les inflexions des positions LR sur l’immigration poussent même Wauqiez à affirmer : ”elle n'est pas le diable et peut même être populaire. Mais les Français savent qu'elle serait un problème au pouvoir. Ils savent que mettre un Le Pen au pouvoir va mettre le pays à feu et à sang.” Pour un député Rennaissance, ”les Français sont moins nombreux à les voir d'extrême droite ou à se dire que l'extrême droite est un problème.” Grâce sans doute à Mélenchon et à son parti, qui ”lâche avec facilité l'accusation en connivence avec ce camp ennemi…”

Le TDAH n’est pas un mythe

Le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité véhicule nombre de stéréotypes : de l'enfant mal élevé, paresseux, à une invention marketing des labos, rapporte l’Express. ”L’'imagerie montre des différences cérébrales entre les personnes avec et sans TDAH, "des facteurs génétiques sont mis en évidence, mais certains n’y croient toujours pas. ”Beaucoup de gens pensent que les TDAH devraient juste faire plus d’efforts. C'est justement le problème. Ils n'y arrivent pas, malgré toute leur volonté.” Et connaissent un taux de suicide 4 fois plus élevé que dans la population générale, un risque d’addiction 3 fois plus fort. Si 11% des petits américains sont sous Ritaline, une molécule qui ressemble à l’amphétamine, en France, ils ne sont que 0,2%. Le traitement permet pourtant de contrôler l’activité cognitive et motrice, et soulage de ”l’incapacité à résister aux distractions, à établir des priorités, à attendre, et l’agitation, la désorganisation.” Le diagnostic et la prescription sont réservés à des spécialistes, et les traitements délivrés par des ordonnances sécurisées.

Les craintes d’une prix Nobel

Emmanuelle Charpentier, prix Nobel de chimie 2020 a contribué à mettre au point des ciseaux moléculaires, Crispr qui pourraient soigner ”n'importe quelle maladie causée par un gène dysfonctionnel.” A terme, on envisage la suppression des substances allergènes dans la cacahuète, la greffe d'un gène rendant le riz résistant à la sécheresse, la résistance améliorée des cellules immunitaires luttant contre le cancer…

Elle confie au Point sa crainte : la désertion des étudiants les plus ambitieux, qui abandonnent les carrières scientifiques, car ”le temps long des sciences dures ne convient plus à cette génération.” Ce n'est pas une indication pour la Ritaline…

On n'en a toujours pas fini avec l'affaire Grégory, rappelle Marianne, presque 40 ans après. Avec de l’espoir dans les progrès scientifiques : 4 ADN masculins figurant sur les lettres du corbeau devraient pouvoir parler à terme. Comme vient de parler une autre lettre anonyme envoyée par une femme désoeuvrée, n'ayant rien à voir avec l'assassinat. Mais surtout que parlent ”les générations suivantes pour ranimer un éventuel secret de famille,” espère le juge d'instruction. La mise en examen des grands-oncle et tante, Marcel et Jacqueline Jacob ont été annulées pour vice de forme, mais en 2021, un frère de Marcel aurait reconnu la voix de Jacqueline ”en écoutant un enregistrement d'une conversation téléphonique du corbeau avec Jean-Marie Villemin.” L'avocat de la famille pense que ”nous sommes face à un crime collectif. Laroche est certainement celui qui enlève l'enfant mais pas nécessairement celui qui lui donne la mort.”

Chanson pour l’Arménie

Une tragédie chasse l’autre, mais Sylvain Tesson veille dans le Point : ”l'Arménie est une Europe projetée, de même nature, perdue au seuil de l'Orient comme si l'histoire, qui est la tectonique temporelle des plaques spatiales, avait fait dériver une certaine idée du monde au milieu des empires.” Pour lui, ”au Parlement de Strasbourg, à Bruxelles, à l'Élysée on se croirait dans Offenbach : ”nous sommes les carabiniers / la sécurité des foyers / mais par un malheureux hasard / au secours des particuliers / nous arrivons toujours trop tard.”

Capital ou travail : à qui profite la valeur ajoutée ?

En moyenne, 76,5% des rémunérations versées aux salariés et aux actionnaires des entreprises du CAC 40 vont aux salariés. Mais en 2022, chez TotalEnergies, ce n'était que 36%, et 44,6% chez Pernod Ricard. Marianne a calculé qu’en moyenne ”les salariés travaillent pour les rentiers du 6 octobre au 31 décembre.” Le 11 mai chez Total… Une tendance se dégage : "en 2012, le fameux jour du dépassement intervenait le 6 novembre.” Chez Saint-Gobain, les dividendes ont crû de 23% en 2022, et la masse salariale de 5,4%. Pour l'hebdo, ce n’est pas la faute aux patrons, mais ”la liberté de circulation de l'argent confère aux investisseurs l'avantage absolu de pouvoir vendre l'espace d'une seconde leur action pour en acheter une autre.”

L'agenda judiciaire est chargé

Le 16 octobre, François Bayrou ouvrira le bal des comparutions politiques : il est soupçonné d'avoir utilisé pour son parti des assistants parlementaires payés par le Parlement européen. Le 6 novembre c'est Eric Dupont-Moretti qui répondra devant la cour de justice de la République : ”il aurait usé de ses fonctions pour régler ses comptes avec des magistrats croisés pendant sa carrière d’avocat.” Et le 8 novembre, ce sera l'appel de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, nous rappelle Marianne.

Dans le collimateur de la justice, on trouve aussi les agences de garantie des salaires, qui prennent le relai des entreprises en liquidation judiciaire pour indemniser les salariés. Ce fonds de garantie se révèle, selon l’Obs, ”une vraie pétaudière : management opaque, factures exorbitantes, contrôles quasi inexistants... Les détournements de fonds se chiffrerait en dizaines, voire en centaines de millions d’euros."

Attal, le nouveau Brutus ?

C’est ce que pense un machiniste historique dans le Point : ”il n'hésitera pas à rompre avec Macron pour prendre son envol.” Le triomphe du ministre de l'Education aux journées de rentrée de Renaissance fait des jaloux : ”il est très bon en com, mais les cimetières politiques ne sont-ils pas remplis de gens qui ont été d'excellents communicants ?” Peut-on lire dans le Point. Mais aussi des nostalgiques : ”c'est comme si la page Macron était déjà tournée, plus personne ne parle de lui.”

Dans le Point, on apprend qu’au RN aussi, on est mécontents : Jordan Bardella prend trop de place, certains craignent la guerre entre lui et Marine : "elle s'éclate à être la cheftaine d'un groupe de députés. Du coup, elle délègue toutes les affaires du parti, dont le choix des cadres, à Bardella, qui est trop sûr de lui. L'affrontement est inévitable…”

L’écologie punitive : un pléonasme pour Marianne

”Votre degré de tolérance à une forme de contrainte ou d'effort au nom de l'environnement dépend de votre degré d'éducation (et donc de sensibilisation), du fait que vous ayez ou non de jeunes enfants, et du fait que vous bénéficiiez ou pas de conditions (moyens financiers, accès aux transports et aux services publics, accès à des énergies propres à bas coût, etc), vous permettant de vivre correctement en dépit de ces contraintes.” Marianne résume ainsi un sondage BVA sur le rejet d'une écologie trop contraignante. L'hebdo dénonce la formule ”écologie punitive,” comme si une autre possibilité existait. Elle empêche de poser la vraie question : comment les efforts doivent-ils être répartis ?

Eric Ciotti est lent : il tarde à désigner la tête de liste LR aux européennes. Pas séduit par Bellamy, il a proposé la place à Rachida Dati, qui préfère la mairie de Paris, selon Marianne… Pas glam’, FX ? Pas sûr que Marcon soit plus rapide pour choisir la tête de liste Renaissance…

Dans l’Obs, la stratégie LR de courir après le RN est contestée par l’un de ses ténors : ”là où on peut redémarrer, c'est en prenant la succession de Macron. Il faut récupérer ses électeurs en incarnant une nouveauté. C’est pour cela qu'il faut qu’on tape sur Edouard Philippe.Il a emmerdé les Français avec ses 80 km/h, défend la retraite à 67 ans…"

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