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Retraites : Macron fustige le "déni de réalité" qui serait le "carburant des extrêmes"
Retraites : Macron fustige le "déni de réalité" qui serait le "carburant des extrêmes"
©RTL

Charge frontale

Le chef de l'État revient ce dimanche dans une série d'entretiens au journal L'Opinion sur la réforme des retraites, qu'il assume toujours, fustigeant le "déni de réalités" des "extrêmes".

Dans une série d'interviews accordées au journal L'Opinion ce dimanche, Emmanuel Macron a fait le choix de s'exprimer dans la presse, à la suite de son Premier ministre. Le chef d'État y assume de continuer à défendre la réforme des retraites, critiquant le "déni de réalité" des "extrêmes". A sa conviction que "le travail de conviction doit se poursuivre", et à ses regrets de n'avoir pas "réussi à expliquer suffisamment la nécessité de cette réforme", il oppose en les fustigeant ses adversaires, ceux qui "ont prétendu que l’on pouvait éviter la réforme, sans dire ce qu’ils proposaient à la place".

S'exprimant sur la proposition de loi que le groupe Liot a annoncé vouloir déposer lors de sa niche parlementaire du 8 juin prochain, et qui vise à abroger sa réforme, M. Macron a prévenu que "Il devra d’abord y avoir un débat où chacun devra prendre ses responsabilités et expliquer comment on finance ! On ne peut s’affranchir du débat quand on est une force politique républicaine, quand on est un syndicat dans le champ républicain, quand on est une force patronale… Voilà la vérité qu’on doit aux Français". 

Insistant sur l'aspect du financement et sur l'irresponsabilité de ses opposants et des syndicats, il enfonce le clou : "Tout le monde n’est pas d’accord pour ne pas travailler plus longtemps ? D’accord. Mais que l’on m’explique alors comment, sans réforme, financer une proposition de loi à 15 milliards d’euros. Par le déficit, avec les intérêts à venir ? En réduisant d’autres politiques publiques ? En baissant les pensions? En augmentant les cotisations? Certains disent "les gros salaires doivent payer". Ne nous mentons pas: les classes moyennes aussi devront payer" a-t-il déclaré.

Fidèle à sa conviction de "l'émancipation par le travail", le président s'oppose à "l’opinion de ceux qui prétendent que 64 ans, c’est deux ans de vie sacrifiée" ajoutant, à l'attention spécialement de la gauche et des syndicats, "Non, le travail, même si je ne sous-estime pas qu’il n’est pas toujours facile, c’est ce qui permet de construire un avenir, pour soi, pour ses enfants. Je veux dire aux belles âmes qui proposent d’avoir un modèle social toujours plus généreux en travaillant moins, à ces gens qui construisent le désastre : qu’est-ce qu’ils proposent, à part plus de dette et moins de souveraineté pour le financer ?"

Quand aux procès en surdité qui lui sont fait, Emmanuel Macron y répond en assurant être conscient que sa réforme "reste impopulaire", tout en assumant "l'avoir faite en début de mandat".

BFMTV

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