Procès Bygmalion : Nicolas Sarkozy précise qu'il « n'y a pas eu d'emballement » de sa campagne en 2012<!-- --> | Atlantico.fr
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L'ancien président Nicolas Sarkozy arrive au palais de justice de Paris pour entendre le verdict final d'un procès pour corruption le 1er mars 2021.
L'ancien président Nicolas Sarkozy arrive au palais de justice de Paris pour entendre le verdict final d'un procès pour corruption le 1er mars 2021.
©Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Audience

Nicolas Sarkozy est auditionné, ce mardi 15 juin, au tribunal correctionnel de Paris, où il est poursuivi pour « financement illégal de campagne » dans le cadre de l'enquête sur le financement de sa campagne présidentielle en 2012.

Après trois semaines d'audience, Nicolas Sarkozy s’est présenté devant la cour. L’ancien président de la République s’est exprimé ce mardi 15 juin devant le tribunal judiciaire de Paris. Interrogé sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012 dans le cadre de l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy assure qu'il n'y a « pas eu d'emballement » :

« J'aimerais qu'on m'explique en quoi j'ai plus fait campagne en 2012 qu'en 2007. C'est faux ! »

L'ancien chef de l'Etat a répondu avec fermeté aux questions du tribunal. Il affirme n'avoir choisi « aucun prestataire, petit, moyen, grand, ni en 2007, ni en 2012 » :

« A cette époque, je n'avais jamais entendu parler de Bygmalion, d'Event. Jamais on ne m'a cité le nom de Bygmalion, jamais, jamais, jamais. (…) Je n’ai choisi aucun prestataire, petit, moyen, grand, ni en 2007, ni en 2012. Je n'ai recommandé aucun prestataire. (…) Une fois que j’avais la mélodie de la campagne, ma priorité organisationnelle c’était de réunir ma famille politique. Je ne peux pas décrire un système que je ne connaissais pas. (…) Elle est où ma campagne qui s’emballe ? Elle est où ma campagne en or massif ? Je voudrais qu’on me dise en quoi ma campagne était plus prestigieuse que celle de M. Hollande ou Mme Le Pen ? ».

Nicolas Sarkozy se faisait représenter depuis l'ouverture du procès Bygmalion, le 20 mai, par son avocat, Thierry Herzog.

L'ancien chef de l'Etat a donc répondu aux questions de la présidente Caroline Viguier.

Il a notamment été interrogé sur ses relations avec Guillaume Lambert, le directeur de sa campagne poursuivi pour « usage de faux », « abus de confiance », « recel d'abus de confiance », « complicité de financement illégal de campagne électorale » et « escroquerie » :

« (Guillaume Lambert) met en application des décisions politiques, et il prend les décisions lui-même. En aucune façon, je ne lui ai donné des directives ».

Les treize autres prévenus sont soupçonnés d'être impliqués à des degrés divers dans le système de double facturation qui aurait servi à masquer l'explosion des dépenses autorisées pendant la campagne de l'ancien président qui était candidat à sa réélection.

Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de cette campagne, a affirmé une nouvelle fois que la fraude avait été mise au point après le deuxième tour. De fausses conventions étaient facturées à l'UMP pour dissimuler le dépassement des plafonds de dépenses autorisées.

Contrairement aux autres prévenus, Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause pour ce système. Il comparaît pour « financement illégal de campagne » uniquement. Il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende. Le procès est prévu jusqu'au 22 juin.

En mars dernier, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme (trois ans dont un ferme), pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite « des écoutes ». Sa défense a depuis fait appel du jugement.

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