Pouvoir d'achat : la baisse de 0,9% annoncée par l'Insee serait en fait de 3,1%<!-- --> | Atlantico.fr
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L'Insee a annoncé une baisse du pouvoir d'achat de 0,9% ce mercredi.
L'Insee a annoncé une baisse du pouvoir d'achat de 0,9% ce mercredi.
©Reuters

Chiffres

Le magazine "Challenges" explique que l'institut de statistiques oublie de prendre en compte l'évolution de la population et la part des dépenses contraintes.

Les ménages français toujours touchés par la crise. Alors que l'Insee indique ce mercredi que le pouvoir d'achat global des ménages a reculé de 0,9% en France en 2012 - première baisse depuis 1984 - , un article du magazine "Challenges" assure qu'il aurait en fait baissé de 3,1%.

Pour rappel, l'institut de statistiques compare la progression du revenu disponible brut des ménages à celle des prix à la consommation pour calculer l'évolution du pouvoir d'achat. Ainsi, le pouvoir d'achat baisse lorsque l'inflation monte plus vite que les revenus.

Le revenu disponible brut, qui comprend les salaires, les revenus du capital, les prestations sociales mais également les autres transferts courants, a continué de grimper malgré une forte augmentation des impôts l'année dernière. Mais le fait que cela ne compense plus la hausse des prix de consommation finale entraîne assez logiquement la diminution de pouvoir d'achat relevé par l'Insee.

Le magazine économique explique toutefois que l'institut de statistiques oublie de prendre en compte plusieurs facteurs qui ont pourtant un rôle sur le pouvoir d'achat des ménages. Parmi ces facteurs : la démographie qui, lorsqu'elle progresse plus vite que les revenus disponibles, fait que chaque Français possède en fait moins de revenus. Ainsi, en tenant compte de la hausse de 0,5% de la population française en 2012, le pouvoir d'achat par personne tombe à 1,4% et non plus à 0,9%.

Autre facteur oublié par l'Insee et mis en avant par "Challenges" : les dépenses contraintes qui sont en fait les dépenses liées au logement, au chauffage, à l'électricité, aux frais d'assurance ou encore aux services de télécommunications et aux frais de cantine. L'Insee appelle le reste le revenu "arbitrable", ce qui correspond en fait au "budget dont disposent réellement les ménages à leur guise".

Or ce revenu dit arbitrable n'a augmenté que de 0,2% en 2012, soit beaucoup moins que les revenus bruts disponibles qui ont progressé de 0,9%. Le magazine explique ainsi qu'en dehors des dépenses incompressibles, le pouvoir d'achat "arbitrable" a baissé de façon alarmante de 2,6% par personne et de 3,1% par ménage.

Lu sur Challenges

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