Manifestants anti-vaccins et anti-pass sanitaire sans masques et sans doute non-vaccinés : y-a-t-il un risque de contaminations ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Manifestation anti pass sanitaire
Manifestation anti pass sanitaire
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Coronavirus

Risques auxquels il faut ajouter l'absence de gestes barrières

14.250 à Paris, 13.000 à Toulon, 6500 à Nice et 5000 à Nantes, serrés les uns à côté des autres; les manifestants anti-pass sanitaire ont-ils pris des risques, sachant que les porteurs de masques étaient très peu nombreux, et parmi eux, le masque était souvent sous le menton tandis que la plupart étaient non-vaccinés ? deamnde Le Figaro.

«Cela tombe sous le sens !», s'insurge la professeure Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. «Avec un variant très contagieux, des personnes non-vaccinées donc plus susceptibles d'être infectées et de transmettre le virus, et une grande promiscuité, il y a de quoi créer de beaux clusters», pointe l'infectiologue, contactée par Le Figaro.

La question de potentiels clusters en extérieur n'est pas nouvelle. Or, les différentes enquêtes internationales s'accordent pour estimer ce risque à un taux très faible. Faisant référence en la matière, une étude de l'université de Californie en février dernier, synthèse de cinq enquêtes internationales sur la transmission du Sars-CoV-2, signalait que les contaminations en extérieur représentaient moins de 10% des infections. Parmi elles, moins de 5% étaient liées à des activités en plein air. De son côté, Santé publique France n'a encore jamais identifié de cluster en extérieur dans l'Hexagone.

«Lorsqu'on voit tous ces manifestants collés les uns aux autres, le risque existe bel et bien», abonde Daniel Floret, vice-président de la Commission technique des vaccinations de la Haute autorité de santé (HAS).

Toujours selon Le Figaro, Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l'Inserm et professeure d'épidémiologie environnementale à Montpellier, qui a été parmi les premières à alerter de la présence du virus dans l'air, estime toutefois «sans comparaison possible» le danger minime en extérieur avec celui, beaucoup plus important, des lieux couverts. «On se tromperait de priorité en pointant du doigt les manifestations, alors que beaucoup d'endroits clos manquent encore d'un système de ventilation adéquat».

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