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François Hollande : "le clivage gauche-droite reste fondateur de la démocratie"
©Reuters / Stéphane Mahe

Prise de parole

Dans un entretien accordé à la revue "Le Débat" (et dont "Le Monde" publie quelques extraits), le président de la République a fait plusieurs confessions sur sa vision de la politique.

Un entretien fleuve. Le président de la République a accordé un long entretien au philosophe Marcel Gauchet et à l’historien Pierre Nora pour la revue Le Débat (septembre-octobre, n°191, 20 euros). Le journal Le Monde en a publié des extraits ce jeudi sur son site Internet.

Le président socialiste évoque son propre camp politique. "Je continue de penser que le clivage gauche-droite reste fondateur de la démocratie" estime le locataire de l'Elysée, avant d'ajouter : "Le socialisme est une idée qui a la vie dure. La question est de savoir ce que l’on met derrière ce mot. Il ne se résume pas à des instruments, une organisation ni à une doctrine économique. En revanche, il porte le mouvement de réduction des inégalités à l’échelle de la planète. Il s’incarne dans les partis qui, pour y concourir, acceptent la réforme afin d’assurer le progrès dans la durée »

Le chef de l'Etat est revenu sur sa place dans l'échiquier politique. "Si être social-démocrate, c’est accepter le compromis, je suis social-démocrate. Donner toute leur place aux partenaires sociaux c’est l’objet de la loi travail si décriée par ceux qui craignent la négociation collective au niveau le plus pertinent. Tout au long du quinquennat, j’ai cherché à mettre en dialogue un patronat moderne et un syndicalisme réformiste. C’est difficile. Il y a des résistances. Et à droite comme à gauche il y en a qui pensent encore que tout doit passer par l’Etat et la loi. Mais, depuis 2012, des accords importants ont été négociés. Et le syndicalisme réformiste s’est renforcé.

Il poursuit : "Le social-libéralisme ? C’est le libéralisme sans la brutalité. Je ne suis pas un libéral, dans le sens où la logique du marché devrait tout emporter. En revanche, j’admets dans certaines circonstances une politique de l’offre".

Concernant la prochaine élection présidentielle, il déclare : "Il n’en reste pas moins que la radicalisation de l’opposition, quelle qu’elle soit, la présence d’une extrême droite autour de 25 %, créent nécessairement une situation périlleuse pour le prochain président. Surtout s’il est élu face à la candidate du Front national au second tour. Les électeurs qui auront voté pour lui ne l’auront fait que pour empêcher le pire. Donc par défaut et non par adhésion. La contestation de son action est inscrite d’avance dans les données du scrutin".

François Hollande aborde aussi le thème de l'identité, qu'il ne veut pas laisser de côté. "Pour la droite, l’identité est défensive. Au nom de l’héritage chrétien et du creuset français. Pour la gauche, elle doit être positive. Montrer que la France, c’est une idée" déclare-t-il.

Lu sur Le Monde

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