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États-Unis : débat Clinton-Trump âpre sur fond de scandales
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2016

Donald Trump a attaqué sa concurrente sans relâche alors qu'Hillary Clinton a préféré jouer la carte de la retenue.

Un débat où les différences de style en montraient beaucoup. Contrairement au premier débat où les deux candidats étaient debouts à des podiums, il s'agissait d'un débat de style "town hall", c'est-à-dire en forme de réunion publique où les candidats, se tenant sur une scène centrale, répondaient aux questions du public. Lorsque Trump s'exprimait, Hillary Clinton restait assise sur son siège ; lorsqu'Hillary Clinton s'exprimait, Trump faisait les cent pas autour d'elle. Donald Trump interrompait sa concurrente très souvent, cette dernière attendant son tour pour parler.

Quitte ou double pour Donald Trump : après la révélation d'une bande vidéo où il se vantait d'agresser sexuellement des femmes, qui a provoqué de nombreux Républicains à retirer leur soutien, et même des rumeurs que le Parti pourrait lui retirer son investiture, il se devait de se rétablir. Il l'a fait par la manière qu'il connaît le mieux : l'attaque, l'attaque, l'attaque. Les agressions sexuelles supposées de Bill Clinton. La crise de Benghazi, où un ambassadeur américain est décédé en Libye alors qu'Hillary Clinton était secrétaire d'État. Les conférences rémunérées d'Hillary Clinton auprès de banques comme Goldman Sachs, où elle a déclaré qu'en politique il faut avoir "une position publique, et une position privée". Son serveur privé d'emails. Son vote pour la Guerre en Irak. Tout y est passé. Lorsqu'Hillary Clinton se plaignait d'un problème politique ou proposait un projet, l'interruption arrivait, cinglante : "Ca fait trente ans que vous êtes en politique, pourquoi n'avez-vous rien fait ?"

Si Trump avait choisi la stratégie de l'attaque, Hillary Clinton, quant à elle, après un premier débat où le fer avait été beaucoup croisé, a choisi la stratégie de la retenue, de se donner l'aspect d'une femme d'État, de simplement dérouler ses propositions et ses arguments. Mais non sans mépris : "Je ne vais même pas essayer de répondre [à ces allégations] car Donald vit dans sa propre réalité parallèle." 

On a beaucoup parlé du moment où Trump aurait menacé d'envoyer Hillary Clinton en prison s'il était président : dans le contexte, il voulait dire qu'Hillary Clinton avait jusqu'à présent échappé à la justice pour ses diverses affaires grâce à sa position politique, et qu'il changerait cela. 

Sur le moment, les réactions des commentateurs ont été de dire que Donald Trump avait remporté le match aux points ; qu'il s'était assez rétabli pour éviter l'effondrement total de sa campagne, mais pas assez pour inverser la vapeur et ratrapper son retard. 

Les résultats des premiers sondages sont mixtes. Selon un sondage immédiat YouGov, avec un échantillon de 812 électeurs, 47% ont trouvé qu'Hillary Clinton avait gagné, contre 42% pour Trump. Parmis les électeurs indécis, 44% pensaient que Clinton avait gagné, contre 41% pour Trump. Quant aux focus groups, un focus group tenu par CNN fut un désastre pour Trump : seul un participant pensait qu'il avait gagné. Mais un autre de Fox News, tenu par le célèbre sondagiste Frank Luntz, l'a poussé à proclamer que Trump "est de retour." 

Troisième et dernier débat jeudi 20 octobre.

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