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Catherine Millet : "on va maintenant signer un contrat devant un notaire avant d’aller baiser ?"
©Google Maps

Protestation

Sur France Inter, l'écrivaine est revenue sur la tribune qu'elle a signé, portant sur le "droit d'importuner."

"Il y a beaucoup d’exagérations de la part de nos adversaires (...) Nous avons voulu nous faire l’écho de ce que nous entendions autour de nous." Sur France Inter, Catherine Millet a réagi à la polémique provoquée par la tribune qu'elle a signé aux côté de Catherine Deneuve. "Qu'il y ait une condamnation du viol, nous ne sommes pas idiotes ! Mais de là à interdire le moindre geste..." a expliqué l'écrivaine, qui souligne que "les synonymes d’’importuner’ sont ‘gêner’, ‘casser les pieds.’.. Ce n’est pas très grave. Ce n’est vraiment pas de l’ordre du crime." Et de préciser : "le type qui fume un gros cigare à côté de moi peut m’importuner autant que celui qui met sa main sur mon genou."

"Ce qui m’a fait réagir sur cette histoire de consentement c’est ce projet de loi qui a été adopté en Suède et qui voudrait si, en effet la loi passe, qu’avant tout rapport sexuel il y ait un consentement explicite des deux parties" a-t-elle poursuivi. "Non mais vous voyez, on va maintenant signer un contrat devant un notaire avant d’aller baiser?! On arrive à un délire."

En l'occurrence, le projet de loi en Suède est davantage symbolique que contractuel, comme l'a rappelé Marlène Schiappa sur Twitter. "Le consentement sexuel n’est pas inscrit dans le droit français. Dire qu’il faut ou qu’il faudra une signature avant un rapport sexuel est faux. Ce n’est pas non plus dans notre projet de loi" a explique la ministre.

Catherine Millet est aussi revenue sur la pénalisation des "frotteurs" notamment dans le métro. "Il faut apprendre aux femmes à avoir le courage, devant un frotteur du métro de se retourner et de lui dire : mon vieux, arrête, tu me déranges".

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