Arnaud Montebourg : "faire bouger un certain nombre de décisions de l'Union Européenne"

Invité jeudi soir du 20 heures de France 2, le nouveau ministre de l'Economie et du redressement productif s'est mué en porte étendard d'un "gouvernement militant de la croissance". Arnaud Montebourg a donc axé son intervention sur l'impératif de la croissance, ne manquant pas d'écorcher la politique de Bruxelles à plusieurs reprises.

Pour Arnaud Montebourg, le changement doit d'abord venir de l'Europe, dont il a fustigé l'immobilisme, ainsi qu'un "bilan pas très brillant", avant de louer  "L'Europe de la construction de l'industrie" qu'il voudrait voir restaurée. "Tout le monde est inquiet, le moment est venu de faire bouger un certain nombre de décisions de l'Union européenne" a-t-il rappelé. Quant à l'hexagone, le "tandem de choc" qu'il forme désormais avec Michel Sapin en appellerait presque à un effort national: "En France nous allons ensemble, à 64 millions de Français dans une cordée, tirer les ressources de la croissance".

Selon le ministre de l'Economie, cette nécessité de "changement" de la commission européenne devra se concrétiser par un nouveau délai accordé à la France, afin de pouvoir passer durablement  sous la barre des 3% de déficit. Un impératif que son colocataire de Bercy, Michel Sapin, a martelé lui aussi ce jeudi. Marchant dans les pas du nouveau Premier Ministre Manuel Valls, Arnaud Montebourg a enfin rappelé l'importance de "faire des économies sans abîmer les services publics" pour ne pas "tuer la croissance dans l'oeuf".