Laurent Seignobos : « Non au travail au noir ! »<!-- --> | Atlantico.fr
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Selon les chiffres de l’URSSAF, le manque à gagner pour les comptes publics à l’échelle nationale avoisine les 6 milliards d’euros (données 2020).
Selon les chiffres de l’URSSAF, le manque à gagner pour les comptes publics à l’échelle nationale avoisine les 6 milliards d’euros (données 2020).
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Un mal gangrène le bon fonctionnement de notre économie : il s’appelle « travail dissimulé ». En apparence, il permet de faire baisser les prix. En réalité, son coût humain et son coût social sont énormes. Pour construire une économie saine et efficace, il n’y a qu’une solution : une concurrence loyale dans le respect de la loi et de la réglementation.

Laurent Seignobos

Laurent Seignobos

Issu d’une famille principalement ancrée en Drome et Ardèche, Laurent Seignobos arrive fin du siècle dernier en Polynésie française comme ingénieur INSA Lyon en tant que volontaire à l’aide technique et participe à la formation des jeunes cadres polynésiens de l’École de l’équipement, suite à une expérience réussie d’enseignant au CNED de Lyon .

Il décide finalement de rester en Polynésie française et de créer avec Jean-Louis Boyer une structure de réalisation de travaux maritimes manquante sur ce Territoire, pour pouvoir participer à son développement.

Très attaché à des principes qu’il souhaite faire vivre au sein de l’entreprise, Laurent Seignobos construit dès son arrivée le socle sur lequel il va la faire prospérer : des valeurs humaines fortes et un respect de l’environnement chevronné.

Au-delà d’une expertise technique et d’un savoir-faire à la pointe, c’est en effet en s’appuyant sur les hommes et les femmes du groupe et en progressant avec eux qu’il va consolider et rendre pérenne cette aventure commune.

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Le travail dissimulé ou « travail au noir » est un fléau. Il met directement en danger la santé et parfois même la vie des travailleurs. Il piétine leurs droits sociaux les plus élémentaires car, hors contrat de travail, les travailleurs ne sont pas protégés en cas d’accident, de maladie ou tout simplement quand il est l’heure de faire valoir leurs droits à une retraite bien méritée. Le travail dissimulé contribue à désagréger la cohésion sociale. Selon les chiffres de l’URSSAF, le manque à gagner pour les comptes publics à l’échelle nationale avoisine les 6 milliards d’euros (données 2020). Un chiffre qui choque à l’heure où le pays connaît un déficit abyssal. Comment, dans ces conditions, parvenir à maintenir une protection sociale digne de ce nom et continuer à faire les investissements dont la collectivité à tant besoin ?

Le travail dissimulé : un jeu de dupes

Le travail dissimulé met en danger les entreprises qui ne trichent pas ! En s’exonérant de cotisations sociales, les sociétés indélicates faussent la concurrence. Elles parviennent parfois à être « moins disantes » sur le papier, mais sur le long terme elles gangrènent le bon fonctionnement de l’économie. Les clients peuvent s’y tromper et croire qu’ils ont fait une bonne affaire... jusqu’à ce que l’accident leur révèle le véritable coût de la supercherie. Car, à ce moment-là, aucune assurance ne les couvre plus, et la parole est au juge... (rappelons que le travail non déclaré est un délit pour lequel l’employeur encourt jusqu’à deux ans de prison et 5 millions de Fcfp d’amende).

Malheureusement, la Polynésie n’est pas à l’abri de la plaie du travail dissimulé. Récemment, les médias se sont fait l’écho du décès d’un jeune électricien, le 22 février dernier, qui travaillait sans être déclaré sur un chantier de construction de Tautira. À la suite de ce drame, comme le signale TNTV, « les représentants des salariés demandent aux autorités de mettre davantage de moyens pour renforcer les contrôle ». Une surveillance accrue est certes nécessaire, mais c’est aussi à tous les employeurs et à tous les clients finaux de jouer le jeu, d’emblée, sans attendre la possible sanction ou, pire, l’accident.

Pas de Qualité sans respect des règles

Dans le groupe Boyer, nous sommes convaincus que le respect du droit social, du droit du Travail, tout comme le respect des règles de l’art, participent à la qualité globale de tout projet de construction ou de travaux publics. Nous avons placé au cœur de notre culture d’entreprise, notre politique Qualité Hygiène Santé Sécurité Environnement (QHSSE) qui constitue la base de notre système de management. Nous déclarons tout notre personnel, afin qu’il soit protégé comme il convient. Pour nous, mettre l’humain et la compétence au centre de notre organisation est un impératif que nous nous imposons volontiers, car nous sommes sûrs qu’en fin de compte tout le monde y gagne.

Laurent Seignobos est Directeur Général du Groupe Boyer depuis 1999.

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