
Jean-Noël Pancrazi ou le virtuose de l’intime
« Elle avait un examen, un nouveau contrôle la semaine prochaine, c’était la scintigraphie pour vérifier l’état du cœur. Je le ferais avec elle, dans une salle voisine, au même étage, nous avions le même cœur, celui, abîmé mais qui tenait bon dans les rafales de sirocco, les tempêtes de neige ou la tramontane, des enfants du Stand », dit Jean-Noël Pancrazi concernant Isabelle, la sœur du narrateur, atteinte d’un cancer dans « Quand s’arrêtent les larmes » (Gallimard), le nouveau roman de l’un de nos meilleurs contemporains.« De la famille, nous n’étions plus que tous les deux ; c’était à mon tour de veiller sur elle. Nous étions prêts à traverser, main dans la main, l’épreuve, à profiter ainsi des instants « mirobolants », comme disait maman, et à nous révéler nos derniers secrets. C’est le récit de ces jours intenses, inquiets et lumineux que je fais ici ». J.-N.P. Indispensable.