Défaillances d’entreprises : les TPE sonnent l’alarme<!-- --> | Atlantico.fr
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Les salons de coiffure sont particulièrement touchés par l'inflation.
Les salons de coiffure sont particulièrement touchés par l'inflation.
©AFP / GUILLAUME SOUVANT

Forte hausse

Sur les 12 derniers mois, les défaillances ont concerné un peu plus de 50.000 entreprises.

Jean-Guilhem Darré

Jean-Guilhem Darré

Jean-Guilhem Darré est délégué général du syndicat des Indépendants et TPE.

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Atlantico : Sur les 12 derniers mois, les défaillances ont concerné un peu plus de 50.000 entreprises. Quel constat dressez-vous en cette rentrée ? La situation est-elle inédite ou avez-vous vu pire avec le Covid ?  

Jean-Guilhem Darré : La progression des chiffres est en forte hausse. La courbe est même exponentielle ! Cela fait pourtant plusieurs mois qu’on alerte. Sans compter les cas de cessation volontaire d’activité. Les chefs d’entreprise qui arrêtent avant d’arriver au tribunal de commerce. Là aussi, les chiffres sont en forte hausse depuis 2018.

Le gouvernement nous explique que tout va bien et nous, on constate que ça ne va pas du tout. Pour survivre, les chefs d’entreprise se restreignent sur leurs rémunérations et ça ne suffit pas toujours. A l’URSSAF, ils ont relancé les poursuites par Huissier alors qu’elles étaient suspendues depuis Mars 2020.

Les TPE, c’est 98% des entreprises en nombre et 20% du nombre de salariés. Cela représente 6 millions de personnes. Rien n’est pris en compte par les pouvoirs publics. Notamment sur la dette Covid, c’est-à-dire le remboursement des PGE (Prêt Garantie par l’Etat) : c’est 40 milliards d’euros. On veut pouvoir continuer à l’étaler.  

Quels sont les secteurs les plus touchés ? 

Certains souffrent plus que d’autres comme le commerce et la réparation des automobiles, le bâtiment ce qu’on appelle le second œuvre (plombier, plaquiste, électricien), la coiffure ainsi que l’hébergement et la restauration.

Ces secteurs d’activité sont confrontés à l’augmentation des taux de crédit et une forte hausse du prix des matières premières.

Le gouvernement mesure-t-il vraiment le problème ? 

Le gouvernement refuse de l’entendre et nous dit que tout est normal puisque la situation est revenue comme avant le covid. Il n’y a pas d’alerte. Nous, quand on regarde la courbe des défaillances, on se demande où elle va s’arrêter. C’est quoi la côte d’alerte ? Qu’est-ce qu’il faut comme casse de chefs d’entreprise pour qu’ils réagissent ? 

Que fait Bruno Le Maire ? 

Sur le plan macro-économique, il fait un boulot correct. Le ministre de l'économie défend relativement correctement les grandes entreprises. Mais les TPE sont sous son radar. L'exemple avec les impôts de production. Ils ont baissé. Pas pour les TPE.

Nous lançons un cri d’alerte. Nous voulons que les TPE soient prises en considération. Il est temps d’agir. D’autant qu’on est en période de vote du Projet de Loi de Finances.

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