Besiege : un jeu de réflexion pour ingénieur sociopathe<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
Besiege : un jeu de réflexion pour ingénieur sociopathe
©

Atlantico Game

Cette semaine, coup de projecteur sur un chouette petit jeu fort prometteur. Amateurs de Lego et/ou ingénieurs professionnels, chefs de guerre légendaires ou terreur du bac à sable, Besiege a quelque chose à vous apporter...

Greg Jacomet

Greg Jacomet

Greg Jacomet, 24 ans, est éditeur du magazine Parisian Gentleman, éditorialiste pour le magazine "The Rake" et un expert aujourd’hui très réputé en matière de parfumerie, notamment masculine. 
 
Il est également un grand spécialiste du monde des jeux vidéo et l’animateur de la rubrique "Atlantico Games" consacrée à l’actualité internationale du secteur.
Voir la bio »

Besiege est l'une des nouvelles étoiles montantes du jeu vidéo indépendant, jouissant d'un fort succès commercial sur la plate-forme de téléchargement Steam. La clef de son succès ? Un concept, simple, efficace et indéniablement fun : imaginez, construisez et dirigez des machines de guerre contre l'armée (et parfois les villages) d'une nation médiévale imaginaire.

Un pitch enfantin pour un jeu qui s'avère être tout le contraire ; il n'est pas simplement question dans Besiege d'empiler des blocs et des canons comme des Legos pour remporter la victoire – quoi que cette approche, à défaut d'être efficace, soit parfaitement possible.

Le but du jeu est simple : chaque niveau vous propose un objectif unique à accomplir. Celui-ci repose sur vos talents d'ingénieurs – il vous faudra construire une machine capable de semer la mort dans les rangs de l'armée adverse, ou de détruire un village, ou encore de détruire la muraille d'un château-fort, par exemple.

Cliquez pour agrandir

Bien souvent, il vous faudra réfléchir longuement à la conception de votre machine de mort. Le moteur physique du jeu, semi-réaliste, oblige à prendre en compte certains paramètres pour le moins inattendus dans un jeu vidéo : la structure de votre machine est-elle capable de supporter son propre poids ? Le recul du canon ne risque-t'il pas de briser le bras sur lequel il est posé ? Et ce rocher enflammé, quoique très efficace contre les toits en paille des chaumières, ne risque-t'il pas de réduire votre beau trébuchet en cendres ?

Ainsi, le jeu pousse à l'expérimentation, et entre deux échecs, on rajoute des pistons par ci, des renforts de structures par là, des ressorts supplémentaires pour re-équilibrer le bras de sa catapulte de fortune, et l'on détruit son hybride bélier-trébuchet-kamikaze volant, qui de toute évidence ne fonctionne pas, et l'on recommence ...

Cet aspect "puzzle game" et réflexion, servi par un côté "die and retry" qui permet d'expérimenter sans aucun temps mort fait tout l’intérêt de Besiege ; et quand bien même l'on réussit à accomplir un objectif, il est impossible de ne pas se demander si quelques modifications apportées à sa machine n’auraient pas produit un meilleur travail, plus rapide et plus efficace.

Ainsi, l'on revient vers Besiege toujours avec plaisir, même après avoir fini la (pour le moment) brève campagne disponible. Il est toujours possible de faire mieux, et les possibilités offertes par le moteur de construction du jeu, simple d'utilisation et étonnamment complet, sont extrêmement étendues.

Soyez en revanche avertis : Besiege est un jeu dit "Early Access", ou "Accès anticipé", un business model consistant à vendre une version encore incomplète d'un jeu pour pouvoir en financer le développement – un business model en vogue actuellement, particulièrement chez les développeurs indépendants qui n'ont souvent pas les moyens de leurs ambitions.

Heureusement, si de trop nombreux jeux vendus sous la même appellation n'ont pas su se montrer à la hauteur de leurs promesses, souvent malgré un financement anticipé conséquent, Besiege propos d'ores et déjà un contenu satisfaisant, qui ne cesse d'être mis à jour par ses développeurs.

L'on est donc en droit d'espérer le meilleur pour la suite du développement, et une version finale plus complète encore... Pour l'heure en tout cas, à seulement 6€, on en a déjà pour son argent.

On aime :

  • Un jeu qui pousse à résoudre chaque scénario de manière créative
  • Très bon potentiel de rejouabilité
  • Mises à jours fréquentes
  • Un outil de construction simple d'utilisation et très complet
  • Petit prix

On aime moins :

  • La musique, discrète mais répétitive
  • Les missions à objectif, trop peu nombreuses pour l'instant

Développeur : Spiderling Games

Plate-forme : PC, Mac, Linux

Prix : 6€

Sortie : Early Access (déjà disponible)

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !